AGUTTES NEUILLY. LETTRES & MANUSCRITS

43 Lettres, manuscrits, autographes, livres & photographies • 10 octobre 2023 LOT DESCRIPTIF ESTIMATION (€) 98 IBERT Jacques (1890 - 1962). MANUSCRIT MUSICAL autographe signé, Concerto pour flûte et orchestre (1933) ; 1 feuillet et 90 pages in-fol. montés sur onglets en un volume broché sous couverture jaune (projet de maquette). Partition d’orchestre de ce célèbre concerto pour flûte. Jacques Ibert a composé son Concerto pour flûte en 1932 - 1933, en partie dans sa propriété de Longuemare près des Andelys, pour le grand flûtiste français Marcel MOYSE (1889 - 1984), qui en est le dédicataire et qui en assura la création le 25 février 1934 à la Société des Concerts sous la direction de Philippe Gaubert. Il fut publié en 1934 aux éditions Alphonse Leduc (cachets de l’éditeur). Ce Concerto s’est vite imposé au répertoire des grands flûtistes comme une des grandes pages de leur répertoire. « Il y a trois mouvements, vif – lent – vif. L’Allegro initial, tout de grâce légère, est à deux thèmes, – le premier en notes égales et vives sur les ponctuations des cordes, le second plus lyrique. L’Andante est bâti sur l’ambiguïté modale majeur/mineur, – selon des alternances ou des fondus créant un précieux climat harmonique. Longue mélodie de la flûte épousant des contours incertains, – tandis que les premiers violons s’épanchent en un commentaire élégiaque. Reprise par le soliste, plus dégagé, avant une conclusion en majeur. Enfin, avec l’Allegro scherzando, la flûte se lance en une suite de variations infinies, – bondissante, tourbillonnante, intarissable. L’orchestre n’est d’ailleurs pas en reste. Cependant la mélancolie, un moment, s’insinue, – avant qu’une reprise du thème initial amène une cadence extraordinairement virtuose, quelques trilles, puis, sur les accords en tutti du début du mouvement, une conclusion assez acérée » (François-René Tranchefort). L’effectif requiert, outre le soliste : 2 grandes flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons, 2 cors, une trompette, 2 timbales, et les cordes. Le manuscrit est soigneusement noté à l’encre noire sur papier Lard-Esnault à 26 lignes ; il est daté en fin « ParisLonguemare 1932-33 ». Il est ainsi divisé : I. Allegro (p. 1-29) ; II. Andante (p. 30-44) ; III. Allegro scherzando (p. 45-90) ; la cadence (p. 86-87) est notée à l’encre rouge. Jacques Ibert a calligraphié lui-même la maquette de couverture, au dos de laquelle il a dressé la nomenclature des instruments, et noté la durée de l’œuvre : « 18 min. 30 sec. » Discographie : Emmanuel Pahud, Orchestre de la Tonhalle de Zurich, David Zinman (EMI 2004). 5 000 - 6 000

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