LOT DESCRIPTIF ESTIMATION (€) 52 119 [LOWE Hudson (1769 - 1844) général anglais, geôlier de Napoléon à Sainte-Hélène.] 4 lettres et documents, Sainte-Hélène 1816 - 1821 ; sur 14 pages in-fol., avec analyse au dos des documents ; en anglais. L.A.S. du major Gideon GORREQUER (1781 - 1841), aide de camp d’Hudson Lowe, Sainte-Helène 1er août 1817, à Denzil IBBETSON, commissaire général à Sainte-Hélène (3 p. in-fol.). Hudson Lowe fait part de son opposition au transfert d’Ibbetson demandé par l’East India Company, notamment en raison de la demande accrue de fournitures causée par l’augmentation de la population de l’île causée par la présence de Napoléon. Le magasinier par qui la délivrance des provisions était faite autrefois, s’est révélé incompétent, mais s’est défendu des irrégularités relevées par Lowe en arguant qu’il n’a pas eu d’assistant supplémentaire après l’arrivée du général Bonaparte et l’augmentation de la population sur l’île... Il a été jugé opportun, même par principe d’économie ainsi que pour assurer un approvisionnement régulier et bon, de faire fournir par le Commissariat les viandes et les fourrages pour les établissements du général Bonaparte. Lowe propose qu’Ibbetson soit commissaire aux comptes des établissements de Napoléon, ce qui devrait inciter le Trésor à l’autoriser à rester sur l’île. [Ibbetson, arrivé sur l’île avec Napoléon sur le Northumberland en 1815, y resta en effet jusqu’en juin 1823.] « The storekeeper by whom the issue of Provisions was formerly made, has been found incompetent to the complete discharge of all duties in other branches and having had no additional assistant in consequence of the arrival of General Bonaparte and of the increase in population on the island, has assigned this as a cause to the Court of Directors for some irregularities which the governor has represented to them. ... It has been found expedient, even from principles of economy as well as to ensure a regular and good supply, to have meats and forage for General Bonaparte’s establishments furnished from the Commissary »… On y a joint des extraits d’une lettre de LOWE à l’East Company of India (2 juin 1816), et de la réponse de la Company (6 décembre 1816) (ensemble 3 p. in-fol.). Copie par Thomas READE (adjudant général adjoint) du General Order d’Hudson Lowe le 25 juillet 1821 (6 pages et demie in-fol.). Ordre général rédigé par Lowe lors de son départ de Sainte-Hélène, remerciant avec gratitude les militaires (dont un certain nombre sont nommés), le corps médical, le Révérend Vernon (aumônier militaire) et Denzil Ibbetson, qui a eu des tâches diverses et délicates à accomplir…. 1 000 - 1 200 120 MAGRITTE René (1898 - 1967). L.A.S. « RM », Bruxelles 8 septembre 1964, à son ami André BOSMANS ; 1 page in-8 à son en-tête et adresse. À propos de l’affaire des fausses Cartes d’après nature éditées par le groupe de la revue Vendonah. Il ne croit pas souhaitable de reproduire les cartes dans la revue Rhétorique. Il suffirait d’en donner la description suivante sous le chapeau Variétés : « De fausses “Cartes d’après Nature” ont été mises en circulation. Elles portent les nos 11 et 12. Le n° 11 ne contient aucun texte, ni illustration. Le n° 12 : ”Ceci n’est pas un Magritte-Magritte” et le mot “Réponse” et rien de plus. La discrétion du ou des auteurs anonymes de ces fausses “cartes d’après nature” est tout juste bonne à les faire s’imiter eux-mêmes »... 800 - 1 000 121 MAINTENON Françoise d’Aubigné, marquise de (1635 - 1719) épouse secrète de Louis XIV, fondatrice de la maison de Saint-Cyr pour les jeunes filles. L.A.S. « Maintenon », 6 octobre, à Mme du MARETZ à Paris ; 1 page et demie in-4, adresse avec fragments de cachet cire aux armes (brunissures aux bords). Mme de Maintenon voit avec peine la mauvaise santé de Mme du Maretz, et ne sait comment la remercier de sa peine : « Vous menvoyés bien promptement largent de Me Dillon, vous nen rabattés rien. Mr d’Arche paye avant davoir jouy du revenu de son Evesché une pension que le Roy a donné à un curé de mes amis, qui ne devoit toucher que dans un an, il nen diminue rien a vostre exemple et comble d’honnestetés un pauvre religieux qui nen peut revenir destonnement. Mr de Bercy a des attantions particulieres pour ce qui regarde Maintenon et qui depend de luy. Vous voyés Madame, que tout ce qui vous est proche me traitte assez bien, et que j’ay raison de faire passer par vous la regnoissance que j’en ay »... 1 200 - 1 500 122 MALLARMÉ Stéphane (1842 - 1898) L.A.S. « Stéphane Mallarmé », Tournon samedi soir [automne 1864, à Henri HERLUISON] ; 3 pages in-8 à l’encre bleue su papier à son en-tête gravé Réclamation à un bibliophile indélicat. [Henri HERLUISON (1835 - 1905) était un libraire-éditeur d’Orléans, et historien d’art ; il fut conservateur des musées d’Orléans.] « Mon ami Albert GLATIGNY, qui était au commencement de l’année à Orléans, m’a dit vous avoir prêté un exemplaire, fort rare et au quel je tiens beaucoup, du Tragaldabas de VACQUERIE. Depuis, soit qu’il ait négligé de vous le redemander, soit que vous ayez oublié de le lui renvoyer, à chacune de mes très pressantes réclamations, Glatigny a invariablement répondu que vous ne le lui remettiez pas, et à la fin m’a fait part de votre adresse. Mon ami est maintenant en Allemagne, et c’est parce qu’il se trouve trop loin pour que vous lui fissiez parvenir cette brochure que je me permets de m’adresser directement à vous. Voici longtemps que j’ai infiniment besoin de cette comédie, et je vous serais, Monsieur, très obligé de me la faire parvenir de suite ». Il donne son adresse à Tournon (Ardèche). 300 - 500
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