8 14 BONNEFONS (Nicolas de). Le Jardinier françois, qui enseigne à cultiver les arbres et herbes potagères, avec la manière de conserver les fruicts, et faire toutes sortes de confitures, conserves et massepans. Paris, Antoine Cellier, 1666. In-12, maroquin citron, dentelle dorée, dos orné aux petits fers, dentelle intérieure, tranches dorées (Petit succ. de Simier). 300 / 400 Édition en partie originale, ornée d’un frontispice et de trois figures hors texte par François Chauveau. Cette huitième édition « augmentée par l’autheur d’un tiers dans la première partie » est la première dans laquelle le nom de l’auteur est imprimé en toutes lettres, dans le privilège. Les trois parties de ce célèbre manuel de jardinage publié en 1651 sont consacrées à la culture des arbres fruitiers, au jardin potager et à la conservation des fruits. La dernière comprend force recettes de conserves, confitures, sirops, massepains, etc. Très bel exemplaire finement relié par Petit. De la bibliothèque du chef lyonnais Pierre Orsi, avec ex-libris. Vicaire, 462. 15 [BOURBON (Louis-Auguste)]. Le Cuisinier gascon. Amsterdam (Paris), s.n., 1740. In-12, veau marbré, dos orné, filet doré d’encadrement sur les plats, tranches rouges (Reliure de l’époque). 1 200 / 1 500 Édition originale de cet ouvrage anonyme dédié au prince de Dombes, Louis-Auguste de Bourbon (1700-1755), l’un des meilleurs cuisiniers de France d’après l’Epître dédicatoire. Selon la tradition, ce livre est sorti de la plume même de ce prince. Petit-fils de Louis XIV et de Madame de Montespan, Louis-Auguste de Bourbon a exercé ses talents de cuisinier à la table du roi Louis XV ; il serait l’introducteur de la cuisine gasconne dans la littérature culinaire. Le Cuisinier gascon donne deux cent dix-sept recettes dont certaines sont «désignées sous des noms pittoresques» (Vicaire), tels les Beignets bachiques, les Yeux de veau farcis au gratin, le Poulet en Chauve-Souris, le Veau en crotte d’âne roulé à la Neuteau, etc. L’auteur accorde une place à la cuisine transalpine : Pâté de lazagne à l’huile, rafiolis, nioc, macaroni au lait, choux à la romaine, veau à la piémontoise, truffes à l’italienne, pâté de macaronis, poulpette, tourte de fraise de veau… L’Avis au lecteur signale : On trouvera ici un choix judicieux de mets les plus exquis, avec la manière détaillée de les apprêter. L’Auteur des Dons de Comus est savant : le Patissier Anglois a de l’esprit : je ne me pique que de goût. Fines restaurations au coiffes et coins. Vicaire, 233. 16 [BRILLAT-SAVARIN (Jean-Anthelme)]. Physiologie du goût, ou Méditations de gastronomie transcendante. Paris, A Sautelet & Cie, 1826. 2 volumes in-8, demi-veau glacé rouge, dos ornés de filets dorés et à froid, décors aux petits fers dorés, tranches marbrées (Reliure de l’époque). 600 / 800 Édition originale de ce grand classique de la littérature gastronomique. Elle fut imprimée à 500 exemplaires seulement aux frais de l’auteur et mise dans le commerce deux mois avant sa mort. Ancien magistrat, celui-ci ne doit sa célébrité qu’à cet ouvrage, lentement élaboré durant son loisir, où se mêlent philosophie, recettes de cuisine et souvenirs. Grimod en fit l’éloge, Balzac le porta aux nues et ses aphorismes sont connus dans le monde entier, tel le fameux « Dis-moi ce que tu manges : je te dirai ce que tu es ». La lettre E est retournée dans l’adresse de l’éditeur, comme toujours. Bel exemplaire. Vicaire, 116 – Carteret, I, 146 – Oberlé, n°144. 17 [BRILLAT-SAVARIN (Jean-Anthelme)]. Physiologie du goût, ou méditations de gastronomie transcendante ; ouvrage théorique, historique et à l’ordre du jour. Dédié aux gastronomes parisiens. Deuxième édition. Paris, Sautelet & Cie, 1828. 2 volumes in-8 brochés, couvertures imprimées ; chemises, sous un étui du XIXe siècle. 400 / 500 Rare deuxième édition de ce célèbre ouvrage, paru pour la première fois en 1826, assurant immédiatement à son auteur
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