56 92 [CALLOT (Jacques)]. Catalogue raisonné, historique et distinctif de l’œuvre de Jacques Callot, célèbre graveur. S.l.n.d. Manuscrit sur papier à encadrement typographique. In-folio, basane marbrée, dos orné, armoiries en queue, tranches rouges (Reliure de l’époque). 800 / 1 000 Très intéressant catalogue manuscrit de l’œuvre gravé de Jacques Callot (1592-1635), s’ouvrant sur une vie du célèbre graveur nancéien. Son rédacteur s’appuie notamment sur le Catalogue raisonné des diverses curiosités du cabinet de feu M. Quentin de Lorangère pour désigner les œuvres qu’il décrit. Le volume est illustré d’un portrait gravé en frontispice et de deux dessins originaux dans le texte : les armoiries de Callot sur le titre et son portrait en médaillon au début du texte. Ce manuscrit a été établi pour François Michel de Léon (1727-1800), avec ses armes en queue et son ex-libris gravé. Sur cet illustre bibliophile marseillais dont la collection réunissait environ 1800 volumes consacrés principalement à l’histoire de la Provence, voir la notice d’Émile Perrier dans Les Bibliophiles et les collectionneurs provençaux, Marseille, 1897, pp. 354-362. Épidermures sur les plats, galerie de ver au coin de quelques feuillets, rares rousseurs. 93 CASSINI. Carte de la France. No 1 à 87 et No 88 à 175. [Paris, s.n., 1756-1787]. Deux volumes in-plano, demi-basane fauve avec coins, dos lisse orné, pièces de titre et de numérotations de cartes en maroquin rouge à long grains, non rogné (Reliure vers 1790). 3 000 / 4 000 Exceptionnel recueil de 175 planches gravées sur cuivre, composant la totalité de la Carte générale de la France, entièrement montées sur onglets de toile, auxquelles on a joint un plan d’assemblage volant édité chez Lattré. L’échelle de la carte est de 1 ligne (2,256 mm) pour 100 toises (100 × 1,949 m), ce qui correspond à une échelle de 1 : 86400 environ. À partir de 1683, Jean-Dominique Cassini reprit à son compte le programme de triangulation géodésique que Jean Picard avait proposé en 1681 à l’Académie des Sciences. Après plusieurs interruptions des relevés et calculs jusqu’en 1733, les travaux reprirent alors pour être achevés en 1744, avec le concours de Jacques et César-François, fils et petit-fils de Jean-Dominique, Philippe de La Hire et Jacques Maraldi, avec l’aide de Lacaille, Outhier, Beauchamp, Lagrive, etc. Louis XV décida qu’une carte générale et particulière de France serait dressé à partir du canevas alors réalisé, sous la direction de Cassini et le contrôle de l’Académie. Mais en 1756, aux prises de la guerre de Sept Ans, le roi retira les crédits qu’il allouait à celui-ci, qui fonda alors une société de cinquante associés, dont la marquise de Pompadour, Buffon, Montalembert, etc. acceptant de verser régulièrement de fortes sommes afin de rassembler les fonds nécessaires pour finir les levés de la carte. D’autres moyens, tels que la vente au détail des feuilles gravées, ou l’institution d’une souscription, permirent de financer l’entreprise. La qualité des travaux effectués par l’Académie et la dynastie des ingénieurs géographes Cassini permit le passage définitif de l’astronomie à la géodésie puis à la topographie, exerçant une influence profonde sur tout le XVIIIe siècle et ouvrant la voie à la cartographie moderne. Reliures frottées, quelques restaurations marginales aux cartes. 93
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