BLANCHET. Paris. LIVRES - AUTOGRAPHES

Mercredi 8 novembre 2023 102 SCIENCES 300 [MOUCHEZ Ernest [Madrid, 1821 - Wissous, 1892], astronome, hydrographe et contre-amiral français, membre de l’Académie des sciences et directeur de l’Observatoire de Paris.] 3 lettres autographes signées, adressées à l’amiral Mouchez. — Paris, 12 octobre 1890. 1 page in-12°. Une invitation à dîner. — Athènes, 15 mars 1869 ; 4 pages in-8°. [signée Cambefort]. L’auteur félicite Mouchez pour son avancement en tant que Capitaine de Vaisseau et demande si il compte bien reprendre ces travaux hydrographiques sur la côte d’Algérie. — Rade d’Hyènes, 13 juin 1875 ; 4 pages in-8°. Félicitations pour le travail Mouchez et les difficultés à faire comprendre le travail accompli. 80 / 120 € 301 MERAT François-Victor [, 1780 - , 1851], Savant-Botaniste. Lettre autographe signée. Paris le 8 Mai 1843, au capitaine de Massas. Trois pages In-8°. Il remercie son correspondant du dessin d’une plante. Il demande à pratiquer des échanges d’espèces botaniques et fournit une liste de ses desiderata. 250 / 300 € 302 MOUCHEZ Ernest [Madrid, 1821 - Wissous, 1892], astronome, hydrographe et contre-amiral français, membre de l’Académie des sciences et directeur de l’Observatoire de Paris.] Important ensemble : — Environ 100 lettres à lui adressées, 1854-1892. Important ensemble couvrant toute la carrière de l’amiral Mouchez, de ses premières campagnes comme lieutenant de vaisseau à sa nomination comme directeur de l’Observatoire de Paris. Une vingtaine de lettres datent des années où Mouchez effectue de nombreux relevés hydrographiques sur les côtes orientales d’Amérique du Sud, notamment au Brésil et au Paraguay, entre 1856 et 1862. Quatre lettres sont écrites pendant la guerre du Mexique (janvier-août 1863), par un officier de marine en poste à Veracruz. De nombreuses autres lettres concernent son activité scientifique, en hydrographie comme en astronomie, au sein notamment de l’Académie des Sciences ou de l’Observatoire de Paris qu’il dirige à partir de 1878. Parmi les correspondants (anciens camarades de l’École navale, officiers de marine, collègues de l’Institut ou de l’Observatoire, scientifiques, diplomates…) : Emmanuel Arago, François Beuf (3 l.a.s. comme directeur de l’Obervatoire de La Plata, 1883), Aimé Bonpland (2 l.a.s., Corrientes et San Borja, 1857), Marcelin Berthelot, Alfred de Brossard consul de France au Paraguay (17 l.a.s., Buenos Aires puis Assomption [Asunción], 1857-1858), Jean Chaffanson (copie d’une lettre de 1886 lors d’une expédition dans l’Orénoque), A. de Dulçat (8 l.a.s., Parana 18581859), Urbain Le Verrier, Maurice Lœwy, Edouard Millaud, Gaston Tissandier, etc. — DUBOIS Edmond Paulin (1822-1891), officier de marine et astronome 4 lettres autographes signées à Ernest Mouchez, Brest 21 septembre 1839-2 septembre 1890 ; 3 pages in-4 avec adresse et 11 pages in-8. Où il est notamment question d’un gyroscope marin conçu par Dubois dans les années 1880. En 1839, Dubois, élève à l’École Navale de Brest sur le Borda, attend l’arrivée prochaine de son camarade, le futur amiral Mouchez, alors simple aspirant de marine. Il liste les navires en rade de Brest, raconte la visite officielle de l’amiral Charles Baudin, nomme leurs camarades et les bâtiments sur lesquels ils vont embarquer. De son côté, il a passé ses examens et ne sait pas encore quel rang lui sera accordé. « Je dois encore m’abrutir un an avant que nous puissions vider ensemble le verre de punch au Café Parisien ou dans quelque pays voluptueux ». Quarante plus tard, Dubois a quitté la marine et se consacre aux sciences, notamment astronomiques. Il demande des nouvelles du fils de Mouchez, enseigne de vaisseau, et évoque l’époque joyeuse de leurs navigations respectives lorsque leurs navires se croisèrent malgré des destinations différentes, à la Réunion ou à Macao, en 1841. Il parle de calculs de longitude lunaire et des essais de son gyroscope marin qu’il a fait équiper, en 1890, d’un moteur électrique maintenant que l’électricité est installée sur les navires de guerre, et dont les résultats sur le Gymnote [premier sous-marin à moteur électrique] ont été « on ne peut plus satisfaisants », c’est pourquoi, il s’interroge sur la raison pour laquelle « on ne règle pas les compas à bord avec ce gyroscope électrique ». On joint : carte signée « F. Dubois » adressée à Mouchez, 13 janvier 1892, à propos de la publication d’une notice d’Edmond Dubois, à titre posthume. — FLEURIAIS, Georges (1840-1895), officier de marine et astronome 2 lettres autographes signées à l’amiral Ernest Mouchez, Paris dimanche et 31 mars 1886 ; 4 pages in-12 chacune. À propos du gyroscope-collimateur qu’il a inventé [et qui lui rapporta un prix décerné par l’Académie des Sciences en 1886] et de son travail au sein d’une commission sur les phares électriques. Le rapport des expérimentations du gyroscope qui ont eu lieu sur le Richelieu à Toulon et autour des îles d’Hyères est très favorable et il compte sur le soutien de Mouchez. « M. Bouquet de La Grye considère la question comme jugée, ainsi que l’amiral de Jonquières. Je pense que la commission de l’Académie ne va pas tarder à se réunir. […] Le ministre, sur la proposition de l’amiral Lafont, ordonne l’envoi de l’instrument sur l’Iphigénie et sur les bâtiments allant en Nouvelle-Calédonie ». — GRANDIDIER, Ernest (1833-1912) et GRANDIDIER, Alfred (1836-1921), naturalistes et explorateurs 2 lettres autographes signées d’Ernest et 4 lettres autographes signées d’Alfred, adressées à leur mère, Washington 10 novembre 1857- La Paz 13 décembre 1858 ; 6 pages in-4, un feuillet à en-tête du Monteagle House et 20 pages in-8. Très belles lettres sur le voyage des frères Grandidier en Amérique du Sud, à l’occasion de la mission menée par l’astronome Jules Janssen chargé d’étudier la position de l’équateur magnétique. Après une traversée de 14 jours, les deux frères sont arrivés à New York. Ernest, l’aîné, décrit longuement les rues et les bâtiments, évoquant les beautés de la ville mais aussi ses inconvénients : trottoirs sales, un maire condamné pour vol, chaussées pavées, etc. Après la visite de Philadelphie, Washington et Boston, ils comptent se rendre aux chutes du Niagara avant de rejoindre la Nouvelle-Orléans, La Havane et enfin le Panama. Le 30 novembre suivant, c’est Alfred qui prend la plume, logeant au « Monteagle House » d’où l’on distingue « un des spectacles les plus imposants et les plus majestueux qu’il soit possible de voir dans le monde ». Ils sont arrivés en chemin de fer, après être passés à Québec, Montréal et Toronto, ayant apprécié d’entendre parler français et de retrouver un peu de courtoisie après la grossièreté américaine. Du Michigan, ils gagneront la NouvelleOrléans, toujours en train, puis prendront le steamer pour Cuba où devrait les attendre M. Janssen.

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