BLANCHET. Paris. LIVRES - AUTOGRAPHES

Mercredi 8 novembre 2023 32 BEAUX-ARTS 93 BOSWORTH William Welles [Marietta, Ohio, 1869 - Vaucresson, 1966], architecte américain. Lettre autographe signée et 2 carte autographes signées, adressées à Albert Laprade. 1956-1962 ; 4 pages in-32 et 1 page in-4° ; en français. — 1956 : « Je viens de lire votre article « Anniversaire » avec beaucoup d’émotions. Notre cher patron Gaston Redon a eu une profonde sympathie avec moi dont je vous parlerai un jour, je l’espère. [...] J’ai trouvé aujourd’hui même la brochure que Pontremoli a écrit sur lui, en succédant à son fauteuil à l’Institut. L’avez-vous lu ? »... — Sans date : « Je veux vous féliciter sur la publication de vos articles « Les Architectes ». Je vais les faire relier pour les conserver dans ma bibliothèque [...] Ci-incluse une lettre qui montre l’activité énorme des Architectes en Amérique. En ce moment du centième anniversaire de la formation de l’Institut des Architectes ». — Vaucresson, 1962 : « Je viens de lire votre admirable article « Retour aux sources » en S.A.D.G avec grand admiration, et désespoir ! Surtout, après avoir lu Lippmann dans le Herald Trib., de ce matin. L’explosion de bébés, dans le Monde entier, fait tout le mal ! Est-ce que « Création » la plus grand source de joie !!! Mais je vous écris pour un vieil ami, en Amérique, un médecin, qui a servi longtemps avec Alexis Carrel, en France [...] m’a demandé de l’envoyer l’article que vous avez écrit pour SADG au sujet de la rue nommé pour Jean Oberlé à Vaucresson et quand le Maire m’a nommé citoyen d’Honneur. Je ne l’ai pas observé dans la SADG, mais je suppose que si vous me donnerez la date de l’article, et que j’écrive au secrétaire [...] qu’il m’enverra l’article »... 80 / 100 € 94 BRESLAU Louise Catherine [, 1856 - , 1928], peintre, lithographe et pastelliste. 2 lettres autographes signées, adressées à Hector Brame. Carnolès [près de Menton], 20 octobre et 27 octobre 1924 : 4 pages in-8° chacune. Au sujet de son portrait d’Anatole France qui doit être exposé à la Comédie Française [l’écrivain est décédé le 12 octobre précédent]. — Elle charge Brame de le remettre en mains propres au bibliothécaire de la Comédie-Française, M. Jules Couët. « Puis-je encore vous demander de surveiller le placement du précieux portrait ? On ne sait jamais ce qui arrive lorsqu’on n’est pas là pour juger ! Ce n’est pas la peine de le mettre là s’il ne doit pas être en bonne place ! Est-ce que les objets de cette exposition sont assurés ? Car les théâtres sont exposés à brûler, - et j’avoue que cela m’inquiète un peu ». [Ce pastel est aujourd’hui conservé au château de Versailles]. Elle le remercie de s’être chargé, avec son fils Paul, de cette commission. « Jeanne, la gardienne du ‘sanctuaire’ m’écrit aujourd’hui que Monsieur Paul avait demandé de prendre aussi le croquis de A. France qui se trouve dans le salon. Je n’ai pas pu comprendre s’il l’a pris si c’est seulement une demande. En tous les cas, je suis toute consentante, mais je ne vois pas trop ce que ce petit dessin pourrait faire au foyer de la Comédie où il disparaîtrait au point de vue effet et où on pourrait l’égarer. Si c’est pour le montrer chez vous, cela est autre chose ». Elle songe à faire une estampe de ce dessin représentant Anatole France, corrigeant l’édition définitive de La Rôtisserie de la reine Pédauque. Elle se dit attristée de tout ce qui s’est écrit et qui s’est dit autour de ce « pauvre grand artiste ». 150 / 200 € 95 BRESLAU Louise Catherine [, 1856 - , 1928], peintre, lithographe et pastelliste. 8 cartes postales autographes signées, adressées à Hector Brame, 1921-1924 ; 8 cartes dont 7 illustrées, avec adresses et marques postales. Écrites d’Allemagne, de Suisse, d’Italie ou du Sud de la France. — [Wiesbaden, 23 juillet 1921] : elle a visité une exposition et se trouve avec la comtesse de Comminges. — [Zurich, 22 septembre 1921] : « Je travaille à forfait. C’est incroyable ce que c’est l’entêtement même en art ! Il faut n’est-ce pas ». — [Grasse, 5 février 1922] : « le temps ayant été presque constamment triste, j’en ai profité pour mettre mes portraits en train. Mademoiselle Z […] vous racontera nos impressions ». [Zurich, 23 septembre 1922]. Mlle Zillhardt [sa compagne, le peintre Madeleine Zillhardt] lui a dit tout le soin que Brame apporte pour améliorer l’éclairage de son tableau [au Musée du Jeu de Paume] et elle en est très touchée ; « J’ai encore du travail intéressant ici pour un peu de temps, mais j’espère être de retour au commencement d’oct. ». — L’année suivante, elle est de nouveau en Suisse, séjournant chez des gens aimables et aimant l’art pour faire le portrait de leurs deux fillettes de sept ans, des jumelles. — [Venise, 31 octobre 1923]. Elle a passé 8 jours « dans le décor unique que vous connaissez, éternellement nouveau et si ancien que la civilisation même ! Je suis ravie de m’y être décidée ». — [Florence, 22 novembre 1923]. « Si je ne vous ai pas répondu plus vite, c’est que nous continuons de vivre si ‘enfouies’ dans les beautés environnantes. Et le soir, si lasses et par cela paresseuses, que je n’arrive pas même à écrire des cartes ». — [Menton, 17 octobre 1924]. De retour des îles Borromées et de Gênes, elle vient d’apprendre la mort de son vénéré Anatole France « que je croyais immortel ». 250 / 300 € 95

RkJQdWJsaXNoZXIy NjUxNw==