Mercredi 8 novembre 2023 52 HISTOIRE 168 D’AZEGLIO Massimo [, 1798 - , 1866], homme d’État italien, Premier ministre et ministre des Affaires étrangères de Victor-Emmanuel II. Lettre autographe signée. Rome 24 mars [1859] ; 9 pages in-8°. Texte exceptionnel. Très belle lettre d’un des principaux penseurs et acteurs du Risorgimento, à la veille de la Seconde Guerre d’Indépendance italienne qui opposa les troupes franco-sardes à l’Autriche. D’Azeglio décrit une situation tendue en Italie, évoquant la position de Cavour, alors chef du gouvernement sarde, l’importance du soutien de Napoléon III et la politique agressive de l’Autriche dans le Piémont. « Le public européen commence à trouver l’Autriche bien obstinée : ce serait une bonne préparation pour le congrès qui nous est annoncé. Croyez-vous que la Sardaigne restera l’oreille collée au trou de la serrure ? […] Après tout si nous sommes petits, la question italienne ne l’est pas et l’avenir est assez menaçant, il me semble, pour qu’on consulte tout le monde. […] Mettre Cavour à la porte ne change rien, tant qu’on y mettra pas 25 millions d’Italiens. […] Est-ce vouloir le possible que d’exiger que l’Italie reste toujours entre la révolution et la rapia autrichienne, entre le poignard de Mazzini et le couteau de la guillotine ? J’ajoute encore que l’Europe, la France exceptée, deviendrait complice du cabinet de Vienne, qui est la seule et la vraie pierre d’achoppement de la civilisation chrétienne ». Dès la proclamation des États italiens, il faudra organiser une force armée commune pour réprimer la révolution autant que la réaction et protéger le mouvement pacifique vers les réformes qui devront être menées par un caractère ferme, conciliant et libéral en même temps. D’Azeglio, qui s’entretient régulièrement avec le duc de Gramont, commente ensuite l’aveuglement du gouvernement, notamment dans sa position envers les exilés politiques. Une annotation au crayon, de la main du destinataire, indique que cette lettre a été communiquée à Napoléon III et qu’elle lui a été rendue en main propre. 300 / 400 € 169 [Empire] - JALRAS, François (1750-1817), général et baron d’Empire. Lettre autographe signée, adressée à son épouse. Quartier général de Legnago 15 janvier 1806 ; 3 pages in-4 sur un bifeuillet à son en-tête comme général de brigade (tâche rouge en marge). Servant dans l’armée d’Italie, sous les ordres du Prince Eugène, quelques jours avant l’entrée des troupes françaises dans Venise, le général Jalras espère obtenir une mutation « afin de sortir de ce vilain trou de Legnano ». Souhaitant que sa compagne le rejoigne, il lui suggère de venir jusqu’à Brescia ou Vérone où il viendrait la chercher. « Tu pourrois amener notre cuisinier Charles, s’il est encore à Asti et s’il consent à rester avec moi, il te serviroit pendant le voyage et nous seroit ici d’une grande utilité, car sans cela tu feras mauvaise chère ». Il lui donne quelques instructions concernant ses malles, ses papiers ou encore une paire de lunettes confiée à un orfèvre. « Maintenant que nous avons la paix, je trouve qu’il est inutile et même très coûteux de faire deux ménages, c’est différent pendant la guerre. Ainsi, je pense que tu feras les dispositions pour venir me joindre ». 100 / 150 € 170 DIVERS Ensemble de documents : — Montmorency-Luxembourg : Lettre signée « Le Mal de Montmorency » adressée à un écuyer. 1 page in-4°. Paris, 14 février 1735. « Je suis très sensible, Monsieur a votre compliment sur la France que le Roy a eû la bonté de me faire » (il avait été promu Maréchal de France quelques mois auparavant) — Artaignan : Parchemin in-8° signée « Jean Pierre d’Artaignant ». — [Louis XVIII] : Ordonnance pour délivrer un certificat de réception. Paris, 13 Mai 1820 ; 1 page in-folio en partie imprimée signée « Louis » secrétaire. (feuille abîmé sur le coté). — Diplôme de Docteur en médecine au nom de l’Empereur donné su Sieur Court le 4 juillet 1866. — Grande affiche titrée « Jean Debry, représentant du peuple français dans les départements de la Drôme, l’Ardèche Vaucluse; la Lozère et L’aveyron aux bons et braves Citoyen ». — Ordonnance du Roi : pièce imprimée. 1 page in-folio. Montpellier 28 février 1754 (quelques manques) — Ensemble de 6 planches de gravures XVIII° (région de Dijon) représentant des vignettes sur le thème de la « mère folle ». Compagnie de la Mère-Folle ou Infanterie dijonnaise est une société festive et carnavalesque dijonnaise née probablement au cours du XVe. — Pièce autographe signée sur vélin [XVII°] sur le thème de la ville de Vendôme. — Pièce imprimée « ARRET DU PARLEMENT ». 3 février 1785 ; 4 pages in-folio, bords effrangés. (Vol d’argenterie bande organisée) Condamnation de particuliers et complices à différentes peines pour vol de services d’argent à Dijon et à Besançon. — Affiches d’invitation à assister au convoi de Francois-César Grosselet décédé à l’âge de 29 ans et de Philippe-Henri-Sijuspert Baumann décédé à 23 ans en 1810. — Divers documents imprimés et manuscrits XVIIe et XVIIIe. — Lettre signée Vicomte de Polignac, Rion, 11 septembre 1639. 150 / 300 € 168
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