BLANCHET. Paris. LIVRES - AUTOGRAPHES

Mercredi 8 novembre 2023 71 HISTOIRE 233 [Philippe d’ORLÉANS ] Pièce signée « Phil d’Orleans » secrétaire sur vélin. Paris 18 avril 1765. 80 / 100 € 234 POINCARÉ Raymond [Bar-le-Duc, 1860 - Paris, 1934], avocat, homme politique français, président de la République. Lettre autographe signée. Paris,31 octobre 1924 ; 1 page in-8° avec en-tête du Sénat. « En raison des sentiments que le Morning Post a toujours professés pour la France, j’aurais désiré pouvoir répondre à votre appel ». 80 / 100 € 235 PREMIER EMPIRE. Guerre de Finlande Lettre autographe signée (paraphe) d’un commissaire des guerres de la place de Greifswald et de la division Molitor, adressée à sa sœur. Greifswald 6 mars 1808 ; 4 pages in-4 sur un bifeuillet, en-tête. Le scripteur, qui sert sous les ordres du général Molitor alors gouverneur de la Poméranie suédoise, donne des nouvelles de sa santé et de leurs affaires financières communes, avant de parler de son travail. « Nous sommes occupés par-dessus la tête à l’équipement, l’armement et l’approvisionnement de 200 bâtiments qui vont se rassembler dans un port de l’île de Rügen et qu’on prend dans tous les ports de la Poméranie. On dit que c’est pour nous transporter le mois prochain, nous division Molitor en Suède. J’ai peine à le croire et je pense plutôt que c’est seulement pour faire faire une diversion aux Suédois et peut-être aux bâtiments anglais qui sont dans cette mer de l’île de Rügen. […] Je suis chargé pour mon arrondissement dans lequel il y a 3 ports, celui de Greifswald, celui de Vitte celui de Wolgast de 48 bâtiments qu’il faut approvisionner. Cela me donne comme tu le penses bien du tracas. Je ne serais point fâché d’aller en Suède, car puisque je ne puis espérer rentrer en France et que la place de Greifswald ne m’offre plus davantage et qu’au contraire, j’ai tous les jours sous les yeux des tableaux d’un pays ruiné, je ne serai pas fâché de voir et d’habiter un autre pays. J’ai d’ailleurs un désir ardent de m’éloigner de Rostock ». Enfin, il évoque ses démarches auprès du général Molitor et du maréchal Soult pour avoir droit aux frais de table, ajoutant que Molitor devrait bien aider les personnes qui servent avec lui puisqu’il vient de recevoir une rente de 30 000 livres, « c’est-à-dire de choisir un domaine en Poméranie de cette valeur dont on lui donnera ensuite l’investiture ». 100 / 200 € 236 PREMIER EMPIRE - LETTRES DE SOLDATS 5 lettres autographes signées, 1808-1811, datée d’Allemagne, d’Espagne ou des Pays-Bas. — Berlin 20 octobre 1808. Au début de la guerre d’Espagne. Un administrateur de la Grande Armée s’adresse à sa chère amie pour lui donner des nouvelles de sa position, n’étant pas encore fixé sur son sort depuis l’arrivée de M. de Villemanzy, ordonnateur en chef, qui doit choisir les personnes de son administration qu’il désire. « L’empereur ayant dit à M. Villemanzy dit-on, ne gardez absolument que les personnes que vous avez besoin et renvoyez moi tout le reste [en Espagne] ». Les troupes qui resteront en Allemagne formeront l’armée du Rhin, commandée par le maréchal Davout, la Grande Armée aura son quartier général à Mayence. — Salamanque 15 novembre 1809. Après de longues nouvelles familiales, l’auteur de cette lettre informe sa mère que la paix avec l’Allemagne a été annoncée officiellement [traité de Schönbrunn, signé le 14 octobre 1809. « On nous fait espérer de bientôt voire L’empereur que nous attendons tous avec grande impatience ainsi que du rangfort [sic] pour terminer cette détestable guerre d’Espagne (si l’on est d’aimable), que nous sommes obligés de faire à nos dépens ». — Middlebourg 10 janvier 1810. Peu de temps avant la dissolution du royaume de Hollande. Un commissaire aux vivres explique à un ami que, suite à une instruction ministérielle, il ne sait pas s’il va conserver sa place à Middlebourg ou être envoyé à Gand. « Tout est à refaire ici et nous manquons de tout. Nous n’avons ni argent, ni effets. Il faut pour la moindre bagatelle, une botte de carottes par exemple, l’adresse du bourgmaistre, faire mille courses pour l’obtenir. Le général Lauriston est chargé de faire un rapport à l’empereur sur la place de Flessingue et l’île de Walcheren. « Il paraît très sûr qu’il est chargé de prendre possession des autres îles au nom de l’empereur ». — Breda 16 mai 1810. Occupation française sur l’Escaut. Le même commissaire écrit à sa chère amie pour lui raconter en détail son laborieux et épuisant voyage de Middelbourg à Breda. « On dit ici que l’empereur fera démolir la fortification de Breda, parce que cette place n’est forte que par son système d’inondation et qu’on n’est pas maître des écluses où est la prise d’eau lorsque l’ennemi tient la campagne. Il doit au contraire ajouter aux fortifications de Gertruidenberg et de Bergen-opZoom, on dit également qu’il demande encore Dordrecht à la Hollande pour se rendre maître du cours de la Meuse ». Il parle également des critiques sévères que Napoléon a adressées aux prêtres catholiques. — Corbeil, 5 mai 1811. Jean-Michel Thomas Dancourt [avocat à Corbeil] s’adresse à son fils, lieutenant au 7e régiment de cuirassiers, à Bruxelles, lui donnant des instructions pour que ses lettres puissent lui parvenir et lui reprochant d’être trop dépensier, « tu as un peu la manie de vouloir avoir tout ce qui se te passe dans la tête », avouant que rien ne lui fait plus bouillir le sang que de devoir régler des dépenses faites sans réflexion et inutiles. En post-scriptum, dans une marge du feuillet, il évoque quelques nouvelles concernant une possible insurrection à Amsterdam, une menace anglaise sur Hambourg et les intentions de la Russie : « Je ne pense pas que l’on aille chercher les Russes dans la Lituanie ni dans la Livonie, mais on pourrait peut-être vouloir les empêcher d’entrer dans le Grand-Duché de Warsovie, si les cartes se brouillaient ». 200 / 300 €

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