Bibliothèque du château de Puchesse

60 128 LACTANCE. De divinis institutionibus. De ira Dei. De opificio Dei. De phoenice carmen. Rome, Konrad Sweynheym & Arnold Pannartz chez Pietro de’ Massimi, 1468. In-folio de [218] ff. (sur 220) à 38 longues lignes, sign. *12, 1-1110 128 13-1610 1712 18-2010 218, en caractères romains avec les citations en grec ; maroquin brun, grande fleur de lys aux angles, armes royales de France au centre, dos orné de fleurs de lys, étui moderne (Reliure du XIXe siècle). 30 000 / 40 000 Seconde édition de Lactance, publiée à Rome par Arnold Pannartz et Konrad Sweynheim, les deux imprimeurs allemands qui ont introduit l’imprimerie en Italie, installés d’abord dans le monastère bénédictin de Subiaco, dans le Latium – où ils publièrent quatre ouvrages dont, en 1465, l’édition princeps de Lactance, qui est le premier explicitement daté ; puis à Rome, dès 1467, où Francesco et Pietro de’ Massimi mirent leur palais à leur disposition. L’édition romaine est aussi rare que celle de Subiaco, d’après Brunet. Elle fut suivie d’une troisième édition, donnée à Rome par les mêmes imprimeurs en 1470. Il s'agit du second livre imprimé à Rome par Sweynheym et Pannartz. La fonte grecque employée dans cette édition diffère de celle de l’édition de Subiaco. L’édition est augmentée du poème de Lactance sur le Phénix, d’extraits des Métamorphoses d’Ovide et de la Divine comédie de Dante Alighieri, et de l’hymne pascal de Venantius Fortunatus Salve festa dies. Ces passages de la Divine comédie font du Lactance de 1468 le premier livre dans lequel est imprimé un texte de Dante. « Rien d’étonnant à ce que Lactance fût un des premiers auteurs imprimés en Italie. Ce professeur d’art oratoire du IIIe siècle, converti et persécuté pour sa foi, avait voulu montrer que le christianisme offrait un idéal supérieur à celui des philosophes. Très apprécié dès le Moyen Âge, il était considéré par les humanistes comme un Cicéron chrétien. » (BnF Essentiels). Exemplaire entièrement rubriqué en rouge et bleu, dont les vastes marges comprennent d’abondantes annotations manuscrites contemporaines, de la main de Vasino Malabaila, abbé de San Mauro Torinese, originaire d’Asti, avec ex-libris et mention d’achat à Rome en 1498 dans une souscription manuscrite finale. De la bibliothèque Charles Filippi, avec ex-libris. Sans le premier et le dernier feuillets blancs *1 et 218, qui manquent presque toujours. Petits épidermures et griffures sur les plats. HC 9807 – Goff L-2 – IGI 5620 – Pr. 3291 – Pell. 6985. – Pol. 4507 – BMC, IV, 4 – Brunet, III, 735.

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