Bibliothèque du château de Puchesse

74 142 BLONDEL_ (Jacques-François). Cours d'architecture, ou traité de la décoration, distribution et construction des bâtiments. Paris, Desaint, 1771-1777. 9 volumes in-8 (dont 3 vol. d'atlas grand in-8), basane racinée, roulettes dorées, dos lisse orné, tranches marbrées (Reliure de l'époque). 1 000 / 1 200 Édition originale de cet ouvrage renommé du grand professeur d’architecture du xviiie siècle. Cet ouvrage – connu sous le nom de « Petit Blondel », par opposition aux quatre volumes in-folio de L'Architecture française (1752-1756) qui forment le « Grand Blondel » – se compose de six volumes de texte et six atlas de planches reliés en trois volumes. Il expose le contenu des cours dispensés par Jacques-François Blondel (1705-1774) à l'École des Arts, qu'il avait fondée à Paris en 1743. Les deux derniers volumes furent achevés et publiés après la mort de Blondel par Pierre Patte, qui avait été son assistant. Les atlas renferment 377 planches, dépliantes pour la plupart, gravées par Croisy, La Gardette, Le Roy, Michelinot, Milsan, Pelletier, Ransonnette, etc., d'après les dessins de Blondel, Bonnet, Cauchois et d'autres. « This Cours d'architecture, rich in material of great interest to the student of this period, became the standard handbook of its day, largely superseding those of François Blondel and D'Aviler » (Fowler). De la bibliothèque Paul-Hubert Claparède (1892-1965), architecte de la ville de Chantilly, avec ex-libris manuscrit daté 1913. Reliures usées avec petits manques à quelques coiffes, taches et frottements, des rousseurs et des feuillets brunis. Fowler, n°51 – Berlin Kat., n°2429 – RIBA, I, 296 – Millard, I, 29. 143 CASSINI. Carte de la France. No 1 à 87 et No 88 à 175. [Paris, s.n., 1756-1787]. Deux volumes in-plano, demibasane fauve avec coins, dos lisse orné, pièces de titre et de numérotations de cartes en maroquin rouge à long grains, non rogné (Reliure vers 1790). 6 000 / 8 000 Exceptionnel recueil de 175 planches gravées sur cuivre, composant la totalité de la Carte générale de la France, entièrement montées sur onglets de toile, auxquelles on a joint un plan d'assemblage volant édité chez Lattré. L'échelle de la carte est de 1 ligne (2,256 mm) pour 100 toises (100 × 1,949 m), ce qui correspond à une échelle de 1 : 86400 environ. À partir de 1683, Jean-Dominique Cassini reprit à son compte le programme de triangulation géodésique que Jean Picard avait proposé en 1681 à l'Académie des Sciences. Après plusieurs interruptions des relevés et calculs jusqu'en 1733, les travaux reprirent alors pour être achevés en 1744, avec le concours de Jacques et César-François, fils et petit-fils de Jean-Dominique, Philippe de La Hire et Jacques Maraldi, avec l'aide de Lacaille, Outhier, Beauchamp, Lagrive, etc. Louis XV décida qu'une carte générale et particulière de France serait dressé à partir du canevas alors réalisé, sous la direction de Cassini et le contrôle de l'Académie. Mais en 1756, aux prises de la guerre de Sept Ans, le roi retira les crédits qu'il allouait à celui-ci, qui fonda alors une société de cinquante associés, dont la marquise de Pompadour, Buffon, Montalembert, etc. acceptant de verser régulièrement de fortes sommes afin de rassembler les fonds nécessaires pour finir les levés de la carte. D'autres moyens, tels que la vente au détail des feuilles gravées, ou l'institution d'une souscription, permirent de financer l'entreprise. La qualité des travaux effectués par l'Académie et la dynastie des ingénieurs géographes Cassini permit le passage définitif de l'astronomie à la géodésie puis à la topographie, exerçant une influence profonde sur tout le XVIIIe siècle et ouvrant la voie à la cartographie moderne. Reliures frottées, quelques restaurations marginales aux cartes. 143

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