COLLECTION KILIAN FRITSCH

10 Livres et documents sur la mode « Si l’on se fie au Mercure galant, l’invention d’un nouveau genre de gravure de mode revient donc à Jean Dieu de Saint-Jean, avec une suite d’estampes publiées un an ou deux avant mars 1678, c’est-à-dire bien avant la série de petites gravures exécutées d’après Jean Berain, le grand ordonnateur des fêtes et spectacles royaux, maître du décor et des costumes, par la pointe spirituelle de Jean Lepautre, avec laquelle on fait en général commencer véritablement l’histoire de la gravure de mode en France» (Maxime Préaud). UNIQUE EXEMPLAIRE CONNU EN COLORIS D’ÉPOQUE. Il est possible que ce soit l’épouse de l’artiste qui, après sa mort, ait réuni ses gravures de mode pour les vendre en recueil. L’adresse des deux dernières planches, respectivement datées de 1695 et 1696, indique « chez la veuve st Jean ». Catherine Danin semble également avoir joué un rôle dans la coloration des planches, si l’on en croit quelques épreuves conservées à la bibliothèque de l’Arsenal : sur trois d’entre elles, on lit en effet, à la suite du titre, l’inscription à la plume « enluminée par la femme de S.t Jean ». Un exemplaire en noir et relié en veau est conservé à l’université de Princeton. Il comprend 74 planches, dont trois qui font ici défaut : les planches 2 (« Femme de qualité en déshabillé reposant sur un lit d’ange », double), 56 (« Homme de qualité en habit garny de rubans ») et 62 (« Dame de la plus haute qualité »). Exceptionnel exemplaire colorié et relié en maroquin rouge à l’époque. Habiles restaurations et reteintes à la reliure, rares travaux de vers. Quelques déchirures restaurées aux planches, quelques rousseurs et traces de manipulation. .../...

RkJQdWJsaXNoZXIy NjUxNw==