GIQUELLO et ASSOCIES - 13 octobre 2023.

208 (MAGRITTE). SCUTENAIRE (Louis). Magritte. Peintures et gouaches. Catalogue d'exposition. Paris, Galerie du Faubourg, 11 mai - 5 juin 1948, in-8, agrafé, 8 p., 2 reproductions, liste des œuvres exposées. 500/600 € Édition originale de la préface de Scutenaire : Les Pieds dans le plat. La couverture de ce rare catalogue donne une variante du tableau intitulé Le Galet. Cette exposition parisienne durant la « période vache » de Magritte fut un échec programmé. L'artiste et son préfacier furent trainés sur la claie. Le texte de Scutenaire écrit en termes d'un argot sans modération, [n'avait] rien pour plaire aux muscadins de la Seine. Les toiles et les gouaches surprirent par leur brutalité, leur volontaire grossièreté (…) Et, Faubourg Saint-Honoré, on regrettait… le Magritte « d'antan » ! Ce qui donnera lieu à un tract de la même encre que la préface au catalogue dans lequel Scut prend la défense de la peinture de Magritte en des termes toujours plus virulents. - On joint un exemplaire du tract de Scutenaire Gloser à propos de l'exposition parisienne à Paris des œuvres de René Magritte est prématuré. Allons-y donc ! Bruxelles, Au Miroir d'Élisabeth, mai 1948, 2 feuillets 27,5 x 43, impression noire au recto sur papier rose, verso non imprimé. - Scutenaire : Avec Magritte, Bruxelles, Le Fil Rouge, 1977, pp. 109-120. 209 MAGRITTE (René). Lettre autographe signée « Le Notaire » à son frère Paul Magritte, « Monsieur le Marquis ». 2 pages in-4, datée 6 août 1957, encre bleue sur papier ligné. 4 000/6 000 € Une lettre adressée de Magritte à son frère Paul, bon échantillon de cet humour belge pince-sans-rire et terriblement corrosif… Lettre qui semble bel et bien inédite… J'ai eu le grand plaisir de trouver votre magnifique image-texte à mon retour d'Italie où j'étais allé visiter d'anciens camarades houilleurs qui ont dû quitter la mine à cause de la silicose qui s'attaque à leur appareil respiratoire et leur fait couler des jours pénibles avant de les emporter à tout jamais dans l'autre monde au grand chagrin de leur veuve dont la pension est fortement diminuée et qui doit chercher du travail si elle n'est assez jeune et jolie pour se procurer des ressources immorales ou si elle ne possède pas un petit coin de terre qu'elle puisse mettre en valeur par la culture des radis, des ramonaches, des scorsonères, des betteraves rouges, des carottes, des panais, des navets, des rutabagas et autres cucurbitacées de bon rapport. Je signale aussi à votre attention que notre ami Paul Colinet est actuellement alité rue Henri Maubel 26 à Forest à la suite d'une inflammation d'un nerf de l'échine qui lui immobilise les jambes. Il ne peut ni se tenir debout, ni marcher. Une jolie femme diplômée lui fait des massages deux ou trois fois par semaine et le fait progresser à quatre pattes à travers sa chambre. A la suite de ce traitement, 90 208 209

RkJQdWJsaXNoZXIy NjUxNw==