59 190 LAMARTINE (Alphonse de). Méditation poétiques. Paris, Au Dépôt de la librairie grecque-latine-allemande, 1820 [De l’Imprimerie de P. Didot l’aîné]. In-8, basane racinée, dos lisse orné, pièce de titre rouge, tranches mouchetées de rouge (Reliure de l’époque). Édition originale. Exemplaire en reliure de l’époque, ayant appartenu à Mathieu de Montmorency, protecteur de Lamartine, avec son ex-libris armorié gravé. Mathieu de Montmorency, pair de France et proche de la famille royale, avait racheté à Chateaubriand sa maison de la Valléeaux-Loups. Lamartine, qui fit sa rencontre en 1819 au château de La Roche-Guyon, illustre demeure de La Rochefoucauld, écrira à son sujet : Je recevais souvent aussi la visite de Mathieu de Montmorency, enthousiaste de mes vers, oubliant la distance du rang et du nom et la comblant par la condescendance de l’amitié. Il s’intéressait vivement à moi ; il promettait à mes amis que s’il parvenait, comme on le prévoyait alors, au ministère des affaires étrangères, le premier acte qu’il signerait serait ma nomination de chargé d’affaires dans quelque cour d’Espagne, d’Allemagne ou d’Italie. Il m’a conservé sa prédilection jusqu’à sa mort et m’en a légué la preuve dans son testament (Lamartine par lui-même, 1892, p. 91). Des piqûres, petite mouillure dans la marge intérieure des cahiers. Minime fente à un mors. 800/1 000 € 191 LAMMENAIS (Félicité de). Paroles d’un croyant. Paris, Renduel, 1834. In-8, demi-maroquin à grain long prune à coins, dos plat orné d’un encadrement de filet doré, non rogné (Reliure de l’époque). Édition originale. Quelques rousseurs. On a joint une lettre autographe signée (F. L.), Paris, 2 Août 1844, 4 pages in-12, à une amie à qui il envoie ses condoléances pour un deuil « Après tant d’années d’une vie toujours commune, même dans l’éloignement, voir tout à coup ces liens se briser, se sentir quasi l’ordre établi par une volonté dont nous adorons la Sagesse et par un amour dans le nôtre n’est que l’ombre ». A propos de la vie recluse d’une amie chez les Dames anglaises, dont les pensionnaires ne peuvent recevoir qu’à la grille : « Or quant à moi, j’ai l’horreur des grilles surtout lorsqu’on m’a tenu derrière. J’y ai laissé toute ma santé, c’est-à-dire ce que j’en avais. Je n’ai plus d’estomac et l’estomac ce sont les forces… ». Il parle longuement de sa vie, de ses occupations : « Les jambes me manquent. Elles me manquent bien plus encore à M. de Chateaubriand, c’est une vraie pitié… » etc. 300/400 € 192 LE SAGE (Alain-René). Le Diable boiteux. Précédé d’une notice sur Le Sage, par Jules Janin. Paris, Bourdin et Cie, 1840. Grand in-8, demi-maroquin bleu avec coins, dos orné, non rogné, couverture et dos (V. Champs). Premier tirage. Illustration gravée sur bois d’après Tony Johannot, comprenant un portrait en pied du Diable boiteux gravé par Brevière, tiré sur chine collé, et 140 vignettes dans le texte. Très bel exemplaire, auquel on a ajouté le premier plat illustré d’une couverture de livraison, reliée à la fin du volume, et le prospectus (4 pages volantes). 300/400 € 193 LE SAGE (Alain-René). Le Diable boiteux. Précédé d’une notice sur Le Sage par Jules Janin. Paris, Bourdin, 1842. In-8, maroquin rouge, triple filet doré, filets et roulette dessinant un cadre intérieur, grands fleurons en écoinçon, dos orné, dentelle intérieure, tranches dorées sur marbrure (Gaillard). Réimpression de l’édition de 1840, illustrée d’un portrait en pied du Diable boiteux gravé par Brevière, tiré sur chine collé, et de 140 vignettes dans le texte par Tony Johannot. Un des rares exemplaires sur chine. Très élégante reliure signée. Étiquette de la librairie Simonson à Bruxelles. 500/700 € 192 190
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