N° 43 – Catalogue de vente du 27 juin 2025 24 25 [2ff.], plein veau, plats encadrés d’un triple filet doré, dos à 6 nerfs, caissons décorés aux petits fers, tranches rouges (reliures de l’époque). Le cuir est très usé, fortes épidermures et manques aux plats et coins, mors fendus, accidents aux coiffes, mouillures marginales dans le corps des ouvrages. Édition originale. Elle ne fut tirée qu’à 100 exemplaires non mis dans le commerce (mention manuscrite de l’auteur en page de titre). Elle fut imprimée aux frais de Christophe de Beaumont, archevêque de Paris. ENVOI AUTOGRAPHE SIGNÉ de l’auteur à « Monsieur Noel » à l’encre bistre en page de titre. On rappellera que les envois autographes antérieurs à 1800 sont d’une grande rareté, la pratique n’ayant été démocratisée qu’à partir de l’époque romantique. Gabriel Brizard, né vers 1744 à Paris et décédé dans la même ville le 23 janvier 1793, est un avocat, juriste du Parlement de Paris, écrivain, éditeur et historien français, premier commis à la chancellerie de l’ordre du Saint-Esprit. Connu sous le nom d’« abbé Brizard » ou même tout simplement de « Brizard », il était un ami et disciple des philosophes des Lumières. Les gravures héraldiques sur cuivre qui parcourent ces volumes sont d’une exceptionnelle finesse. Provenance : Arthur Brölemann (ex-libris). 600 / 1 000 € numéro XXXIII : la gravure représente un bucher enflammé produisant un grand nuage de fumée. La VANITAS est : « Præclarus pater [père étincelant] », la VERITAS est : « Clari progenies obscura patris [l’obscure descendance d’un père brillant] ». Le tout est suivi de 4 pages de commentaires et d’interprétation, en langue latine avec des notes de marge. Bel ouvrage, parfait pour débuter une collection. Provenance : – Claude Frère (reliure aux armes) ; en tout cas d’après une note manuscrite contrecollé au second plat indiquant : « volume aux armes de Claude Frère, seigneur de Crole [sic. pour Crolles], premier président au Parlement de Grenoble ». Nous n’avons pas pu vérifier cette attribution. – Arthur Brölemann (ex-libris). 300 / 400 € 50. BRIZARD (Gabriel). Histoire généalogique de la maison de Beaumont en Dauphiné. Très rare ouvrage de généalogie et d’héraldique illustré d’arbres et de blasons finement gravées ; rare exemple de livre dédicacé sous l’ancien régime. Paris, Imprimerie du Cabinet du Roi, 1779. 2 vol. in-folio (40 × 27 cm), [3ff.]-[xvj]-[1pl.] 635pp [c]-[3ff.] ; [2ff.] 499pp. [lvj table] [cxv état] parme, violet et vert, sertie de filets à froid ; large composition florale au centre d’iris mosaïqués de maroquin vert et de trois tons de rose, dos à nerfs orné en tête et en queue d’une guirlande florale mosaïquée rappelant celle des plats, doublure de soie verte brochée à motif floral dans un encadrement de même maroquin orné d’une guirlande de fleurs mosaïquées, couvertures illustrées et dos conservés, étui (Ruban, 1899). Ouvrage Illustré de 11 aquarelles de Robaudi (faux-titre général et faux-titres des chapitres) reproduites en creux sur cuivre par Chauvet et Hellé, imprimées en couleurs à la poupée par Wittmann et retouchées par l’artiste ; et de 35 aquarelles de Giraldon (couverture, fleurons, lettrines, en-têtes et culs-de-lampe) reproduites en relief par Ducourtioux et Huillard et imprimées typographiquement par Chamerot et Renouard. Les cartouches en couleur qui précèdent le texte de chaque portrait ainsi que les culs-de-lampe sont ici en double état sur Japon, reliés en regard. Tirage unique à 200 exemplaires, tous sur Japon, celui-ci non numéroté, portant la mention autographe signée de L. Conquet « exemplaire de mon jeune cousin A. Rouquette ». L’édition originale de ce texte parut en 1889 et connut une suite, « Nouveaux pastels » parue en 1891 chez Lemerre. Provenance : – Alexis Rouquette, confrère et cousin de Léon Conquet qui était installé au 5, rue Drouot, actuellement Librairie Chamonal (ex-libris avec la devise « Virescet » et envoi). Léon Conquet fit ses débuts chez le père de Rouquette. – Vente Beaussant Lefèvre du 26 mai 1999, numéro 43. – Vente Christie’s du 15 mai 2007, numéro 311. Voir la reproduction. 800 / 1 500 € 49. BOURGOGNE (Antoine de). Mundi Lapis Lydius sive vanitas per veritatem falsi accurata & convicta. Opera D. Antonii a burgundia archi-diaconi Brugensis. Rare et beau livre d’emblèmes du XVIIe siècle, composé de 50 fines gravures sur cuivre à portée symbolique ou ésotérique, dans une reliure aux armes. Antverp [Anvers], Viduæ Ioan. Cnobbari [Veuve Cnobbaert], 1639. In-4 (21 × 16 cm), 3ff., 13ff, 249pp. 14ff., plein veau blond, plats encadrés d’un double filet doré, frappés aux angles supérieurs d’une croix pattée et inférieurs d’étoile dorée à 5 branches, dos à 5 nerfs, caissons aux petits fers dorés, tranches rouges (reliure probablement du XVIIIe). Mors fendus, coiffes absentes, chasses frottées, intérieur bon. Ouvrage largement illustré d’un frontispice gravé sur cuivre, de 50 emblèmes et de nombreux culs-de-lampe gravés sur bois, dont certains très beaux datent du XVIe siècle. Édition originale rare de ce livre d’emblèmes du XVIIe siècle, illustré de 50 figures gravées sur cuivre par André Powels, d’après Dieppenbeck. Les « livres d’emblèmes » furent très en vogue en Europe aux XVIe et XVIIe siècles. Il s’agit de recueils de gravures, toujours à portée symbolique ou ésotérique, chacune étant associée à une maxime, une épigramme ou un proverbe, qui en illustre la signification, ou en ouvre les sens. Considérée comme la première publication du genre, « Emblemata » d’André Alciat fut publiée par Heinrich Steyner en 1531 à Augsbourg. Ces ouvrages furent une réponse à l’engouement de l’époque pour les images énigmatiques, lancé par deux ouvrages célèbres qui furent d’immenses succès de librairie : le Hypnerotomachia Poliphili (Songe de Poliphile) attribué à Francesco Colonna et imprimé en 1499, puis les Hieroglyphica d’Horapollon imprimé en 1505 à Venise par Alde l’Ancien. Le mot « emblème » prend donc le sens d’une synthèse entre une image à clef inspirée des hiéroglyphes égyptiens, et un adage moral emprunté aux philosophes ou aux sages de l’Antiquité. Le titre que nous présentons renferme 50 emblèmes, soit autant de « chapitres » composés chacun d’une fine gravure, contenue dans un médaillon, entourée de deux devises latines : une VANITAS en tête et une VERITAS en pied. L’emblème est constitué par le jeu de la gravure et des devises qui lui sont associées. Prenons l’exemple du 47. BOURGERY (Jean-Marc). JACOB (Nicolas Henri). Traité complet d’anatomie de l’Homme, comprenant la médecine opératoire, avec planches lithographiées d’après nature. Ouvrage divisé en quatre parties : anatomie descriptive, anatomie chirurgicale, anatomie générale, anatomie philosophique. Paris, Delaunay, 1832-1854. 8 vol. in-folio (41 × 33 cm), demi basane verte, dos lisse à faux nerfs (reliure XXe). Épidermures, titrage et tomaison difficilement lisibles, mais reliures solides ; rousseurs, mouillures. Ouvrage illustré de 726 belles et grandes planches lithographiées en couleurs par Nicolas-Henri Jacob ; frontispice en couleurs et 8 pages de titre gravées. Première édition. Remarquable ouvrage d’anatomie, considéré comme l’une des plus belles publications médicales illustrées du XIXe siècle. Jean-Baptiste Marc Bourgery l’entreprit dès 1829 grâce à l’appui philanthropique du baron Benjamin Delessert ; il y consacrera les quinze années restantes de sa vie. « Qu’il nous suffise de dire ici que l’ouvrage de M. Bourgery est un des plus beaux dont se glorifiera notre siècle. À tous les faits que pouvaient lui révéler les connaissances historiques les plus approfondies, l’auteur y joint des découvertes qui lui sont propres ; et il a eu le talent de ramener l’attention des anatomistes sur des particularités entrevues par d’anciens auteurs, mais oubliées, ou même rejetées, par des observateurs moins attentifs que lui. » (Ph. Le Bas). Voir la reproduction. 800 / 1 200 € 48. BOURGET (Paul). ROBAUDI (Alcide Théophile). GIRALDON (Adolphe). Pastels. Dix portraits de femme. Très bel exemplaire impeccablement relié par Ruban dans un maroquin mosaïqué Art Nouveau, sur Japon avec les cartouches et culs-de-lampe en double état. Paris, L. Conquet, 1895. In-8 (24 × 16 cm), maroquin lavallière, plats encadrés sur trois côtés d’une guirlande de fleurs mosaïquées de maroquin 48 47
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