N° 43 – Catalogue de vente du 27 juin 2025 4 5 Philippe Burty (pour les gravures) pour la Librairie Internationale, demeure l’un des ouvrages collectifs les plus importants du XIXe siècle. À l’instar du « Diable à Paris » ou des « Français peints par eux-même », il s’offrit le concours des plus grands écrivains du temps : Victor Hugo, Théophile Gautier, Sainte-Beuve, Dumas, Michelet, Viollet-le-Duc, Janin, George Sand, Heredia, Banville... Chacun se vit confier une notice sur un monument, un quartier, un aspect de la vie parisienne au milieu du XIXe siècle. L’ouvrage est découpé en 3 parties, savoir La Vie, La Science, et L’Art. 300 / 500 € 7. [COLLECTIF]. [BAKER (Joséphine)]. Ensemble de 17 albums de la revue des Folies Bergères, [suivi de] Lettre tapuscrite signée de Joséphine baker [suivi de] Dessin original de José de Zamora. Les nuits du Paris Art Déco à travers 15 années de revues aux Folies Bergères, avec un dessin de costume de José de Zamora et une lettre de Joséphine Baker. Paris, 1923-1938, 17 vol. (30 × 24 cm), brochés, sous chemise cartonnée. Sont présents les numéros des années : 1923 / 1924 1925 / 1925 / 1926 / 1927 / 1928 / 1929 / 1930 / 1931 / 1932 / 1933 / 1935 / 1936 / 1937 / 1938 plus un numéro que nous ne sommes pas parvenu à dater précisément mais dont le spectacle présenté fut joué de 1942 à 1944. L’album de la revue des Folies Bergères était publié chaque année pour présenter le spectacle de la saison ainsi que ses interprètes. Il contient pour chaque année de nombreuses photographies, des publicités de l’époque, et nos numéros sont pour certains truffés de documents et papiers rapportés (coupures de presse, dépliants...) On joint : – un catalogue bibliographique en 3 ff. tapuscrits de cette revue, courant de 1917 à 1968 – une LETTRE TAPUSCRITE SIGNÉE DE JOSÉPHINE BAKER datée du 6 décembre 1927 sur papier à en-tête « chez joséphine baker, 40 rue fontaine », remerciant des messieurs pour leur participation à la loterie qu’elle organisa au Palais d’Orsay au profit de la Caisse de Secours de la Fédération Nationale des Plus Grands Invalides de la Guerre – un DESSIN ORIGINAL DE JOSÉ DE ZAMORA, signé au cachet humide bleu, crayonné et gouaché, représentant une femme vêtue d’une magnifique robe vert émeraude, probablement le dessin préparatoire d’un costume destiné à une revue des Folies Bergères. José de Zamora fut, avec Erté, Barbier et compagnie, l’un des grands illustrateurs de mode du Paris Art Déco. Rare et bel ensemble.Voir la reproduction. 600 / 1 000 € (…➞) un acte et en vers de Chékri Ganem, avec au verso le menu. CHEKRI GANEM (1861-1929) fut un écrivain, dramaturge, poète et journaliste libanais d’expression française. Né à Beyrouth, fervent défenseur de l’indépendance du Liban visà-vis des Turcs, il cofonda à Paris plusieurs comités et dirigea avec Georges Samné, notamment la revue économique, politique et littéraire « Correspondance d’Orient » à partir d’octobre 1908. Il devint vice-président des délégués syriens du premier Congrès général arabe qui se déroula dans la capitale française du 17 au 21 juin 1913, visant à demander aux autorités ottomanes plus d’autonomie. Il présida par la suite le Comité central syrien. Sa pièce de théâtre Antar, créée à l’Odéon en 1910 avec une musique de Rimski-Korsakov, fut reprise et adaptée sous forme d’opéra par Gabriel Dupont et jouée sur la scène du Théâtre National de l’Opéra. Avec la fin de la Première Guerre mondiale et la chute de l’Empire ottoman, Chekri Ganem prononça le 13 février 1919 une allocution à la Conférence de la Paix à Paris au nom du Comité central syrien qu’il préside, revendiquant, avec le soutien de la France, l’unité historique de la Syrie, du Liban et de la Palestine. Ce projet ne verra pas le jour. À la fin de sa vie il se retira dans sa villa d’Antibes, nommée « La Libanaise » et dont on trouvera ici quelques photos, construite sur le modèle de sa maison natale. Il est notable de constater que sa principale production dramatique, « Antar », créée à l’Odéon et reprise quelques années plus tard à l’Opéra de Paris, fut originellement mise en musique par Rimski-Korsakov ; on retrouvera d’ailleurs une version imprimée de la partition. Les 2 pièces de théâtre manuscrites sont des copies réalisées par une agence de l’époque. Les livres et documents imprimés sont pour la plupart en état d’usure avancé. Dans les personnalités notables de la correspondance, on notera la présence de François Georges-Picot (diplomate connu pour avoir été l’un des négociateurs français des accords Sykes-Picot, prévoyant le découpage du Proche-Orient à la fin de la première guerre mondiale) ainsi que le général Augustin Dubail. Le ton amical et assidu qu’il entretint avec des personnalités fort haut placées dans les institutions de la république témoigne de l’importance qu’il semble avoir eu dans les relations diplomatiques entre la France et le monde arabomusulman au tout début du XXe siècle. Provenance : Chekri Ganem et descendance. Voir la reproduction. 700 / 1 200 € 6. [COLLECTIF]. Paris-Guide, par les principaux écrivains et artistes de la France. Très bel exemplaire de ce guide de Paris par les plus grands écrivains du XIXe siècle ; un des quelques exemplaires imprimés sur papier de couleur. Paris, A. Lacroix – Verboeckhoven et Cie, 1867. 2 vol. in-8 (20 × 14 cm), demi chagrin bleu nuit, dos à 5 nerfs surlignés (reliure de l’époque). Chasses et coins frottés, sinon bons exemplaires. Illustrés de 118 planches hors texte, plus 16 planches doubles (plans des théâtres de Paris), 3 plans, 4 cartes, 14 pp. de fac-similés de signatures et d’autographes. Édition originale. UN DES QUELQUES EXEMPLAIRES SUR PAPIER DE COULEUR, ICI SUR PAPIER BLEU. Vicaire signale des exemplaires sur papier vert, bleu et rose, ainsi que des Chine et des Hollande. L’ouvrage s’ouvre sur une introduction de 36p. de Victor Hugo, signée de Hauteville House en mai 1867. En effet, à l’occasion de l’Exposition Universelle de la même année, Victor Hugo alors en exil à Guernesey se vit confier le texte d’ouverture du Paris-Guide, qui sera d’ailleurs tiré à part (mêmes éditeurs, in-8, 132 p., 6 ff. n. ch.). Ce texte, outre sa description historique « s’impose surtout comme un manifeste de la pensée politique hugolienne. C’est un hymne à la paix, à la fraternité, à l’universalité des Lumières et au progrès technique en tant que vecteur des valeurs précitées. » (Thierry Savatier) Cette grande entreprise éditoriale, orchestrée par Louis Ulbach et 5 7
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