N° 43 – Catalogue de vente du 27 juin 2025 64 65 L’ouvrage s’ouvre sur 4 eaux-fortes pleine page et en couleur montées sur onglet, représentant le Moulin de la Galette à quatre moments de la journée : Matin, Midi, Soir et Nuit, chacune colorée différemment et signée au crayon en bas à droite par l’artiste. Provenance : Georges Teyssier (ex-libris). 600 / 1 000 € 146. MORIN (Louis). LEPÈRE (Auguste). Les dimanches parisiens. Notes d’un décadent. Paris, L. Conquet, 1898. In-8 (27 × 18 cm), plein maroquin vert sombre, plats décorés d’un riche décor de filets dorés et tirés à froid dans un esprit Art Déco, dos lisse, toutes tranches dorées, gardes de soie moirée verte encadrées d’un rabat de maroquin vert entouré de filets dorés et à froid, doubles gardes en soie moirée verte, couvertures conservées, toutes tranches dorées, étui (L. Levêque & R. Mondange). Ouvrage illustré de 41 eaux-fortes originales d’Auguste Lepère. Tirage à 250 exemplaires sur vélin du Marais, un des 50 exemplaires de tête justifiés par la Veuve Conquet contenant un double état du frontispice et des eaux-fortes ; exemplaire enrichi d’une suite des 10 eaux-fortes refusées avant la lettre, reliées in-fine. Dernière publication des éditions Conquet, alors gérée par la veuve de Léon décédé en décembre 1897. Elle est estimée et prisée pour la qualité tant de ses gravures que de sa typographie générale. Louis Morin fut le fondateur de la Société des dessinateurs humoristes ; il collabora à « L’Assiette au beurre », au « Rire » et au « Figaro illustré ». Très bel exemplaire, dans une fine reliure due à Louise Levêque et Raymond Mondange. 400 / 800 € angle marge inférieure droite folio 338 – 359 au lieu de 368 – ff 389 à 391: infime galerie de vers en tête de la marge supérieure – 44 au lieu de 443 – 441 au lieu de 450. TRÈS BEL EXEMPLAIRE, GRAND DE MARGES (25,1 × 18,8 cm, avec le titre-frontispice non rogné (quelques fines restaurations), condition des plus rares. Signature Paul Belgarde p. 230. Petit trou dans une marge, restauré (ff.453-454),quelques infimes restaurations de trous et manques à partir du f 453 jusqu’à la fin. Exemplaire lavé. Voir les reproductions. 8 000 / 12 000 € 145. MORIN (Louis). Montmartre s’en va... Bel exemplaire relié en maroquin mosaïqué par Ruban, et enrichi d’une double suite des eaux-fortes de l’auteur. Paris, Jean Borderel, 1908. In-4 (28 × 23 cm) plein maroquin bleu nuit, plats décorés à motif de feuilles et de fleurs mosaïquées et incisées en maroquin brun, dos à 4 nerfs, caisson central incrusté d’une feuille mosaïquée et incisée de même, toutes tranches dorées, gardes et contre-gardes recouvertes de feuilles de soie bleue et blanche à motif de nuages, couvertures conservées, chemise, étui (Ruban). Ouvrage illustré de 31 eaux-fortes originales par l’auteur, in et hors texte, en couleur ; exemplaire augmenté d’une double suite avec remarques tirée au noir et reliée en fin d’ouvrage. Tirage limité à 50 exemplaires seulement sur papier fort (Arches), ici n°30. 143. MÉRIMÉE (Prosper). BERTRAND. La double méprise. Paris, Conquet & Carteret, 1902. Grand in-8, maroquin rouge sang à longs grains, plats encadrés de multiples filets dorés et d’une frise aux petits fers, dos à 4 nerfs, caissons décorés aux petits fers dorés, toutes tranches dorées, gardes et contre-gardes recouvertes de soie moirée bleue, couvertures et dos conservés, étui (Noulhac). Nerfs légèrement frottés, autrement belle reliure pastiche romantique. Ouvrage illustré de 18 aquarelles originales de Jean Bertrand imprimées en couleurs, dont une vignette sur le titre et un cul-de-lampe. Tirage limité à 150 exemplaires sur vélin du Marais, ici le n°19. Nouvelle de Mérimée initialement parue en 1833, « La double méprise » semble une étonnante préfiguration de Madame Bovary ; Julie de Chaveny, mal mariée, malheureuse et déçue reprend goût à la vie après avoir croisé Darcy, un amour de jeunesse. Celui-ci entretient un adultère commode pour lui, sans trop prêter attention aux dégâts qu’il pourrait engendrer, puis finit par s’en lasser et la quitter ; Julie, qui caressait le rêve de refaire sa vie avec un homme qui partagerait un intense sentiment amoureux, est de nouveau déçue et, de surcroît, honteuse. Elle s’enfuit chercher refuge chez sa mère, mais elle meurt au cours du voyage, sans que Darcy ait compris son drame. L’ouvrage fut cependant quelque peu désavoué par l’auteur, qui confiera : « C’est un de mes péchés, fait pour gagner de l’argent, lequel fut offert à quelqu’un qui ne valait pas grand-chose. » Provenance : Joseph Guillou (ex-libris). 400 / 600 € 143 bis. MEUNIER (Charles). IMPORTANTE ET RARE ÉTUDE DE DÉCOR SUR PLAT SIGNÉE PAR CHARLES MEUNIER. Plaque de cuir travaillée, probablement une étude préparatoire pour un plat de reliure (que nous n’avons pas retrouvée dans les archives de ventes aux enchères). Plein veau marron non paré, incisé et peint à décor de feuilles de houx et de chardons entourant un cupidon armé d’un arc, figurant en médaillon au centre du plat, fond criblé à la manière du galuchat. On aperçoit des réhauts de couleur verte, rouge, dorée et argentée par endroits. Plaque signée dans la planche en incise, et probablement datée « [19]37 ». Notice biographique : Né en 1865, Charles Meunier est l’un des plus célèbres relieurs français. Compagnon des artistes du début du XXe siècle, il tombe à pic pour offrir aux ouvrages de cette époque une reliure finement ciselée comme il en a le secret. Sa technique est facilement reconnaissable avec son style Art Nouveau, ses plats décorés et ses cuirs incisés, teintés, dorés ou peints. L’ouvrage que nous présentons est en tous points typique de ses productions 1900. Il fut l’élève de Marius Michel, sans conteste le plus grand relieur français de cette époque. Rare. Format : 34 × 26 cm. 200 / 300 € 144. MONTAIGNE (Michel Eyquem de). Essais de Michel Seigneur de Montaigne. Cinquiesme édition, augmentée d’un troisiesme livre et de six cens additions aux deux premiers. Paris, L’angelier, 1588. In-4, maroquin rouge janséniste, bordure int., tr. dorées sur marbrure (Pagnant). Quelques griffures et frottements. In-4 de 4 ff. y compris le titre frontispice gravé sur cuivre, 496 ff Dernière édition publiée du vivant de Montaigne, d’une considérable importance. Les deux premiers livres y sont très augmentés et LE TROISIÈME LIVRE EST ICI EN ÉDITION ORIGINALE. Elle est ornée d’un très beau titre-frontispice gravé sur cuivre. Erreurs de pagination : page 29 au lieu de 39 – 50 au lieu de 60- 50 au lieu de 63 – 53 au lieu de 83 – 89 au lieu de 98 – 89 au lieu de 106 – 103 au lieu de 112 – 122 au lieu de 130 – 355 à 361 au lieu de 155 à 161 – 154 au lieu de 162 – 363 au lieu de 163 – 356 au lieu de 164 – 366 à 368 au lieu de 165 à 168 – 569 au lieu de 169 – 370 à 376 au lieu de 170 à 176 puis reprend au folio 169 et ainsi de suite alors que nous devrions avoir 171 – 264 au lieu de 272 – 278 au lieu de 288 – petit trou en marge du bas de page 306 – petite déchirure avec manque 144 144 145
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