KA-MONDO Paris. Livres précieux - Reliures parisiennes

N° 43 – Catalogue de vente du 27 juin 2025 68 69 Peyronie. Nouvelle édition, Revue et enrichie de notes par les CC. Lamarck, Professeur de Zoologie au Muséum d’Histoire Naturelle ; Langlès, Sous-Garde des manuscrits de la Bibliothèque Nationale, pour les Langues Arabe, Persane, Tatare-Mantchou, etc., Billecocq, homme de lettres. Tome neuvième (planches). Paris, Maradan, An II [1793-1794]. In-folio (34 × 26 cm), plein veau, plats encadrés à la roulette dorée, dos lisse décoré de fleurons dorés et d’une pièce de titre et de tomaison en maroquin vert, toutes tranches dorées (reliure de l’époque). Coins usés, plats superficiellement griffés et craquelés, épidermures au dos et aux mors ; belle et solide cependant. Ouvrage contenant 108 planches gravées à savoir la Carte générale de l’Empire de Russie, d’après la nouvelle division de cet Empire en 42 Gouvernements ; 10 cartes géographiques ; 77 planches de botanique ; 12 autres représentant des fourneaux, moulins, monuments, etc. ; 11 d’idoles et costumes ; 11 d’animaux, d’histoire naturelle, d’hiéroglyphes, etc. Tome neuvième seul (planches). La publication complète comprend 8 vol. in-8 de texte en plus de cet atlas. Pallas, naturaliste et explorateur allemand, se voit proposer, par l’Académie des sciences de Saint-Pétersbourg, la conduite de l’une des grandes expéditions scientifiques envoyées, à l’initiative de Catherine II, explorer l’Empire russe dont bien des parties sont encore mal connues. Cet atlas résume les découvertes de Pallas dans le sud de la Russie. L’ensemble des voyages qu’il fit dans l’immense empire russe ont fait progresser les sciences dans de nombreux domaines : paléontologie, la géographie, la géologie, l’ethnographie et la linguistique. (texte source : Librairie Le Feu Follet) Intérieur frais. 400 / 600 € 155. PLANIS CAMPY (David de). L’ouverture de l’escolle de philosophie transmutatoire métallique, ou la plus saine et veritable explication & consiliation de tous les Stiles desquels les Philosophes anciens se sont servis en traictant de l’oeuvre Physique sont amplement déclarées. Rare traité alchimique du XVIIe siècle, aux armes de la Maison de Gramont. Paris, Charles Sevestre, 1633. In-8 (17 × 11 cm), plein veau, plats encadrés d’un filet noir et frappés en leur centre aux armes ducales de Gramont, dos à 5 nerfs, caissons à fleurons dorés, tranches rouges, gardes de papier marbré. Reliure usée ; mors fendus dans leur première moitié supérieure, les resté épidermé, coins du plat inférieur fanés. Illustré d’un magnifique frontispice gravé sur cuivre et figurant, comme dans un cabinet de curiosités, un grand nombre de symboles alchimiques et ésotériques. On trouve également un très beau portrait pleine page de l’auteur précédant la préface, daté de 1627. En fin d’ouvrage, au verso du dernier feuillet, un très beau bois gravé figurant sans doute l’emblème de l’imprimeur. Édition originale de ce traité alchimique par David de Planis Campy, médecin chirurgien du roi Louis XIII, qui s’adonna à l’alchimie ainsi qu’à l’astrologie, disciplines très à la mode à cette époque et qui contaminèrent toutes les strates sociales ainsi que la cour. On trouvera un récit de cette incursion des sciences magiques dans la vie politique dans le roman d’Alexandre Dumas « La Reine Margot », où le personnage de Catherine de Medicis consulte assiduement son astrologue, parfumeur – et empoisonneur – René Bianchi. On doit à Planis Campy les ouvrages « Bouquet composé des plus belles fleurs chimiques », ou encore « L’hydre morbifique exterminée par l’Hercule chymique, ou Les sept maladies tenues pour incurables jusques à présent, rendues guérissables par l’art chimique médical ». Précieux exemplaire de la famille Gramont, transmis de Duc à Comte entre le XVIIIe et le XIXe siècle, et annoté à la plume à l’époque (soulignages, notes en marges, symboles, etc). Provenance : – Antoine-Charles de Gramont, prince souverain de Bidache, duc de Gramont, comte de Guiche et de Louvigny (général et diplomate français de la fin du règne de Louis XIV). – Un comte de Gramont, probablement XIXe (ex-libris). 250 / 300 € événement marqua un tournant dans sa vie ; il fit la promesse de se consacrer à Dieu s’il venait à survivre. Ses reliques, transférées à Rome au VIIIe siècle pour éviter leur destruction lors de la querelle iconoclaste, ont été restituées en 2004 par le pape Jean-Paul II au patriarche Bartholomée Ier de Constantinople. Ce geste fut interprété comme un signe de réconciliation entre catholiques et orthodoxes. Provenance : – Marie-Adélaïde de France, dite Madame Adélaïde (1732-1800). – Æ M. Menand (ex-libris). 960 / 1 200 € 152. NODIER (Charles). Infernaliana. Publié par Ch. N***. Très rare recueil de contes ésotériques de Charles Nodier, très bien relié au XIXe. Paris, Sanson / Nadau, 1822. In-12 (17 × 11 cm), demi basane rouge, dos lisse (reliure du XIXe). Corps d’ouvrage éparsement roussi et piqué, mouillure marginale côté gouttière qui court tout au long de l’ouvrage, accident au coin supérieur du second plat. Illustré d’un frontispice à la manière noire, habituellement relié en page 193. Édition originale. « Les effets les plus surnaturels proviennent souvent des causes les plus simples ; ne doutons pas toujours, ne croyons pas trop aveuglément, et profitons de ce qui peut nous être utile » Cet ouvrage de Nodier – l’un des plus rares – est une production célèbre dans la littérature noire du premier quat du XIXe siècle ; Nodier y développe son goût pour les revenants, les spectres, les vampires, les démons et le diable, comme il avait commencé à le faire en 1820 avec la traduction du « Vampire » de Polidori. Il renferme 34 contes, certains originaux et d’autres glanés ou adaptés. Bel exemplaire, fort roussi mais en reliure du siècle ce qui est rare dans le rare. 800 /1 000 € 153. NODIER (Charles). STEINLEN (Alexandre Théophile). Histoire du Chien de Brisquet. Bel exemplaire enrichi d’un dessin original de Steinlen et d’une double suite des gravures sur Chine et Japon. Paris, Édouard Pelletan, 1900. In-4 (30 × 24 cm), plein maroquin bleu nuit, plats richement encadrés de filets dorés et de fleurons au milieu des quatre arrêtes, dos à 5 nerfs surlignés d’un filet doré, caissons décorés de motifs géométriques composés de filets dorées, chasses surlignées d’un filet doré, toutes tranches dorées (que d’or !), gardes et contre-gardes recouvertes de soie mauve, couvertures conservées, étui (Affolter, 1914). Restauration visible en tête du mors supérieur. Ouvrage illustré de 25 compositions de Steinlen gravées par Deloche, Froment, Ernest et Frédéric Florian ; exemplaire ENRICHI D’UN DESSIN ORIGINAL DE STEINLEN AU FUSAIN, signé et relié en tête de volume, ainsi que d’une DOUBLE SUITE SUR CHINE ET SUR JAPON SIGNÉE PAR LES GRAVEURS, dont la belle couverture pleine page de Steinlen. Tirage limité à 127 exemplaires ; ici un des 25 sur grand vélin à la cuve des papeteries du Marais, comprenant un dessin et deux suites (Chine et Japon). Un des premiers feuillets comporte un cartouche dessiné par Steinlen et comportant le texte suivant : « Pour ma chère Jeanne, cette édition a été établie à l’occasion de l’Exposition Universelle de 1900. E. P. » Le texte est également précédé d’une « Lettre à Jeanne » d’Anatole France... mais qui est cette fameuse Jeanne ? Il s’agit tout simplement de la fille d’Édouard Pelletan, à qui ce « conte pour enfant » est dédié. « L’histoire du chien de Brisquet » de Nodier fut publiée pour la première fois en 1830 dans la déconcertante « Histoire du roi de Bohême et de ses sept châteaux », dont elle constitue l’un des deux seuls passages narratifs. 1 000 / 2 000 € 154. PALLAS (Peter Simon). Voyages du Professeur Pallas, dans Plusieurs Provinces de L’Empire de Russie, et dans L’Asie Septentrionale ; Traduits de l’allemand par le Cit. Gauthier de la 149. MURGER (Henry). WAGREZ (Jacques Clément). ROBAUDI (Alcide Théophile). Scènes de la vie de bohème. Bel exemplaire entièrement aquarellé par Wagrez du chef-d’œuvre de Murger, dans une pleine reliure baroque de Nouilhac. Paris, Romagnol, 1902. In-8 (27 × 19 cm), plein maroquin bleu roi à longs grains, plats richement décorés aux fers et filets dorés, encadrement, frise, écoinçons, frappés au centre d’un riche et large fleuron doré, dos à 4 nerfs surlignés, caissons dorés aux petits fers, toutes tranches dorées, gardes et contre-gardes en soie moirée rouge, couvertures conservées, étui (Noulhac). Dos insolé. EXEMPLAIRE UNIQUE ENTIÈREMENT AQUARELLÉ PAR JACQUES WAGREZ, avec un faux-titre frontispice et une vignette inédites peints par lui, ainsi qu’une belle aquarelle originale de Robaudi ; les espaces normalement réservés à l’impression des illustrations de Charles Léandre ont ici été laissés blancs, et son nom gratté au feuillet de titre a été grand-remplacé par celui de Wagrez. Tirage à 300 exemplaires ; ici non justifié (probablement un des 25 réservés) sur vélin d’Arches. 150 zinska, dos à 5 nerfs, caissons ornés de fleurons dorés, gardes d’origine en papier marbré, tranches dorées (reliure de l’époque, probablement par Fournier, relieur habituel des filles de Louis XV établi à Versailles). Coin supérieur du second plat du premier volume légèrement émoussé, quelques petites tâches sombres très naturelles dans le maroquin, quelques griffures superficielles aux plats, mais très beaux exemplaires. Notice de feu M. Robert Legueltel : « Afin d’éviter toute confusion, chaque fille de Louis XV avait sa couleur dont la première lettre coïncidait (suprême raffinement !) avec celle de son prénom : amarante (rouge) pour Madame Adelaïde, vert pour Madame Victoire, et Safran (jaune) pour Madame Sophie. [...] Les bibliothèques de ces illustres propriétaires furent très importantes, en particulier celle de Madame Adelaïde qui posséda plus de 1000 volumes, lesquels furent dispersés aux enchères pendant la Révolution. » Grégoire de Nazianze, dit le Théologien, est un l’un des plus célèbres Père de l’Église, patriarche de Constantinople, ayant vécu au IVe siècle. Lors d’un voyage entre Alexandrie et Athènes, son bateau fut pris dans une tempête au cours de laquelle il pensa mourir. Cet Jacques Wagrez, peintre et illustrateur, débuta ses études artistiques avec son père, étudia aux Beaux-Arts avec Isidore fils puis Henri Eugène Leneuveu avant de partir en Italie où il étudiera les peintres de la renaissance vénitienne et florentine. À partir de 1870, il envoya au Salon des portraits qui lui valurent un début de notoriété. Également décorateur, il reçut des commandes pour réaliser plusieurs fresques et ornementations de palais et d’hôtels particuliers parisiens. 1 200 / 1 500 € 150. MUSSET (Alfred de). NOURIGAT (Émile). Les Nuits. Très bel exemplaire de tête sur Japon comprenant 4 états des eaux-fortes de Nourigat, non ébarbé et parfaitement relié par Kieffer dans une mosaïque de goût 1900. Paris, Conard, 1905. In-4 (25 × 18 cm), plein maroquin bleu nuit, plats ornés d’un décor mosaïqué à motifs floraux dans le goût Art Nouveau, dos à 4 nerfs, tranche de tête dorée, gardes et contre-gardes en chagrin bleu ciel, couvertures conservées (Kieffer). Rousseurs. Ouvrage illustré de 16 compositions dessinées et gravées à l’eau-forte par Émile Nourigat ; elles sont ici chacune en 4 états tirés sur Japon. Tirage à 250 exemplaires, ici un des 30 de tête sur Japon ancien avec les 3 états supplémentaires dont l’eau-forte pure. Les « Nuits » de Musset parurent pour la première fois dans l’édition de 1840 des Poésies Complètes. Voir la reproduction. 400 / 800 € 151. NAZIANZE (Grégoire de, dit Saint Grégoire ou Le Théologien). [FONTAINE (Nicolas) trad.] Sermons, traduits du grec avec des notes. Précieux exemplaires royaux de ces sermons d’un Père de l’Église, provenant de la bibliothèque personnelle de Madame Adelaïde de France, fille de Louis XV, en plein maroquin aux armes. Paris, chez André Pralard, 1693. In-8 (19 × 13 cm), reliure en plein maroquin rouge, plats encadrés d’un triple filet doré, frappés en leur centre des armes de Madame Adélaïde de France, fille de Louis XV et de Marie Leszc-

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