N° 43 – Catalogue de vente du 27 juin 2025 84 85 185. VERLAINE (Paul). BARTE (Alexandre). Épigrammes. Très belle édition de luxe d’un des derniers recueils de Verlaine, superbement illustré dans le style Art Déco par le méconnu Alexandre Barte ; exemplaire sur Japon dans une reliure d’artiste signée René Kieffer. Paris, Albert Messein, 1926. In-8 (25 × 17 cm), plein maroquin émeraude, plats décorés chacun de 8 quadrilobes mosaïqués en maroquin citron et brique, avec au centre une pastille en os, et frappés de manière répétée à l’or le nom de l’auteur et le titre de l’ouvrage ; dos lisse mosaïqué en tête et en pied du même quadrilobe, tranche de tête dorée, couvertures conservées, étui (René Kieffer). Dos insolé, sinon bel exemplaire. Ouvrage illustré de 74 compositions en couleur d’Alexandre Barte rehaussées à la main ; exemplaire augmenté de 20 aquarelles originales en couleur signées E. Gracquemont au crayon. Tirage unique à 550 exemplaires ; ici l’un des 50 de tête sur Japon avec une suite des illustrations de Barte tirées à part en sanguine, reliée à la fin. Les « Épigrammes » de Verlaine parurent pour la première fois en 1894. C’est l’un des derniers recueils de l’auteur, disparu 2 ans plus tard. Les illustrations d’Alexandre Barte – qui n’a vraisemblablement pas laissé beaucoup plus de traces que cet ouvrage – sont d’une grande beauté, et non pas à pâlir, dans un registre assez similaire, des vignettes de Marty ; les compositions sont d’un grand équilibre, les couleur choisies, raffinées, le trait fin et les intentions délicates... un artiste et une œuvre qui mériteraient beaucoup plus d’attention qu’ils n’en ont eu jusqu’à présent ! Voir la reproduction. 300 / 600 € 184. VERHAEREN (Émile). BRANGWYN (Franck). Les Villes tentaculaires. Les campagnes hallucinées. Beaux exemplaires en reliures uniformes de ce diptyque poétique de Verhaeren, exemplaires de tête sur papier de Chine revêtus d’un maroquin signé. Paris, Helleu & Sergent, 1919. 2 vol. in-4 (29 × 24 cm), plein maroquin vert nuit, plats décorés d’un riche encadrement de filets dorés, dos à 5 nerfs, caissons décorés de filets dorés, toutes tranches dorées, couvertures conservées (Weckesser et ses fils). Dos insolés. Ouvrages illustrés de lithographies (1 pour les « villes » et 7 pour les « campagnes ») et de bois gravés (47 pour les « villes », 43 pour les « campagnes ») de Franck Brangwyn. Les illustrations des « campagnes hallucinées » sont en double état sur Chine. Tirage à 274 exemplaires pour les « villes » et 290 pour les « campagnes » ; un des 20 et 25 exemplaires de tête sur papier de Chine, justifiés tous les deux n°42 à la main par l’éditeur. Premiers tirages. « Les Villes tentaculaires », recueil de 20 poèmes d’Émile Verhaeren, fut publié pour la première fois en 1895. Il forme un diptyque avec « Les Campagnes hallucinées », publié pour la première fois en 1893. Les deux recueils furent réédités en un seul volume au Mercure de France en 1904, sous le titre « Les Villes tentaculaires, précédées des Campagnes hallucinées ». Stefan Zweig dit au sujet de Verhaeren qu’il est « le premier à avoir transformé en sentiment de volupté cette douleur de la foule ». 1 200 / 1 500 € 183. UZANNE (Octave). VIDAL (Pierre). MASSÉ (Frédéric). La Femme à Paris. Nos contemporaines. Notes successives sur les parisiennes de ce temps dans leurs divers milieux, états et conditions. Très belle publication de bibliophile sur les parisiennes fin-de-siècle illustrée par Vidal ; exemplaire sur Japon avec une aquarelle originale ainsi qu’un double état des eaux-fortes, le tout dans une belle reliure mosaïquée aux orchidées de Marius Michel. Paris, Librairies-Imprimeries Réunies (ancienne maison Quantin), 1894. In-8, maroquin ardoise, premier plat décoré d’une branche d’orchidée mosaïquée dans un camaïeu de mauve, encadrement intérieur orné de filets et fleurons, doublures et gardes de soie brochée rose, doubles gardes, tranches dorées sur témoins, couverture illustrée conservée, étui à chemise demi-maroquin doublé de la jolie couverture-emboîtage de l’édition en soie brodée et illustrée, l’un des rabats de la chemise déchiré (Marius-Michel). Ouvrage orné de nombreuses figures en noir et en couleurs dans le texte, ainsi que d’eaux-fortes hors-texte gravées par F. Massé, d’après Pierre Vidal, en couleurs ; ces eaux-fortes hors textes sont ici en double état, en couleur et au noir avec remarques. UN DES 110 EXEMPLAIRES NUMÉROTÉS SUR JAPON, renfermant une suite des eaux-fortes en noir avec remarques. Le faux-titre est orné d’une AQUARELLE ORIGINALE DE PIERRE VIDAL, signée et datée, représentant des élégantes en promenade au bois. On a relié en fin d’ouvrage le prospectus illustré de souscription, à la suite de l’élégante couverture Art Nouveau de LÉON RUDNICKI. Provenance : – De la bibliothèque A. Vautier (ex-libris, vente 12 mai 1977, N° 376 du catalogue). – Paris vente Ferri du 25 novembre 2008, numéro 118. Voir la reproduction. 1 500 / 2 000 € 182. UZANNE (Octave). CARUCHET (Henri). Voyage autour de sa chambre. Superbe ouvrage Art Nouveau recherché pour la couverture imprimée et dorée d’Henri Thiret et les encadrements de Caruchet aquarellés à la main. Paris, imprimé pour les Bibliophiles Indépendants par Henri Floury, 1896. In-8 (28 × 21 cm), plein maroquin brun, délicats encadrements sur les plats formés de liserés de maroquin bordeaux sur lesquels s’enroulent des branches avec boutons et fleurs de rosier, dos à 2 nerfs avec titre et roses mosaïquées, encadrement intérieur du même maroquin avec fleurettes et feuilles alternées, doublure et gardes de soie brochée vert tendre, doubles gardes, toutes tranches dorées, couverture, étui (Cuzin). Ouvrage entièrement illustré à chacune des pages de compositions différentes de Henri Caruchet, gravées en taille-douce par Frédéric Massé, réservant un espace rectangulaire pour le texte imprimé en calligraphie et reporté à l’eau-forte par Antoine Barbier. Chaque page a été ensuite aquarellée à la main. Tirage à 210 exemplaires, celui-ci sur Hollande Van Gelder Zonen contenant une suite au noir avec remarques. Première édition illustrée – publié pour la première fois dans le « Calendrier de Vénus » – de ce récit, apparemment autobiographique, où Octave Uzanne conte un roman d’amour évanoui, avec une simplicité qui tranche sur le maniérisme et le cynisme habituel de ses œuvres. (commentaire de Pierre Bérès) Provenance : de la bibliothèque Lucien Gougy (V – 11, 12 et 13 mai 1936, n° 1180). Voir la reproduction. 1 200 / 1 500 € 182 183 185
RkJQdWJsaXNoZXIy NjUxNw==