PIERRE BERGE & associés – LIVRES PRECIEUX et RARES – MANUSCRITS ORIENTAUX et AUTOGRAPHES

263 Jacques NECKER. 1732-1804. Banquier, ministre des Finances de Louis XVI, père de Mme de Staël. L.A. S.l., 17 mars 1798. 6 pp. petit in-4. Longue lettre à son imprimeur, lui adressant des corrections et lui reprochant le retard pris dans l’édition de son dernier ouvrage, probablement son Examen de la Constitution de l’An III : (…) Je n’ai point de copie exacte du manuscrit que je vous ai envoyé, ce manuscrit était une troisième copie. J’ai les premiers éléments mais je ne pourrai retrouver ni reconnaitre les numéros de pages que vous citez. Mon secrétaire avait mal aux yeux, je n’ai pu l’employer que rarement, et pressé dans impression qui languit à ma grande peine, je n’ai pas fait faire par des étrangers une quatrième copies (…). Il va cependant reprendre ses observations articles par articles. Suivent 3 pages de corrections avec le renvoi des pages, notamment la suppression d’une pensée qui pourrait offenser Mme de Créqui ; Necker poursuit : De mes remerciements, je passe à mes doutes et à mon chagrin. Par votre précédente lettre, vous me questionnez sur le caractère (…). Vous me dites que rien n’arrête l’impression pas que vous suspendez seulement de tirer. Comment tout cela s’accordet-il ? Et puis vous aurés besoin d’une prodigieuse quantité de caractères et de planches. Il reproche à l’imprimeur de suspendre le tirage à cause d’une seule feuille à composer. Il y aurait actuellement deux volumes de tirés icy si j’avais fait l’édition dans ce pays, mais ce qui me peine le plus c’est l’obscurité où vous me laissez (…). Il le presse de lui dire quand le premier tome sera tiré en entier. Quand le second ? vous ne me demandez pas encore le manuscrit de ce second. Et pour connaitre la marche de cette affaire, je suis obligé de supporter de petits mots de votre part et qui encore se contredisent (…). De grâce, au moins de la clarté et du positif afin que je fasse mes calculs (…). Il fera partir un carrosse le 24 avec le manuscrit de son second volume, etc. Ancienne Collection Morsen 500 / 700 € 264 Philippe d’ORLEANS. 1674-1723. Dit Monsieur, Régent de France à la minorité de Louis XV. L.A.S. à l’abbé Dubois. Paris, 25 novembre 1716. 1 p. bi-feuillet in-4. Lettre du Régent au futur cardinal Dubois envoyé comme plénipotentiaire pour discuter de la conclusion de la Triple Alliance de La Haye [qui sera signée par la France, l’Angleterre et la Hollande le 4 janvier 1717]. Il le conseille de se méfier du ministre anglais Stanhope, « suspect de trop d’amitié avec moy » avant l’envoie des propositions au roi d’Angleterre. « J’ay lu toutes vos dépesche et je me raporte à la réponce que le m(aréchal) vous a fait (…). Le vin est retenu, mandés moy où il le faut envoyer, je payeray tous les droits, n’ayant point intention de donner occasion à nostre ambassadeur de faire le 2e Tome de MD. Vous ferés bien de demander le rétablissement du gasetier de Roterdam. J’ay des amis que le trait luy venait d’un Mr de Bousicault. Vous dirés de ma part à Mr de Veinvorde et à Mr d’Obden qu’à leur considération, je parleray moy mesme à Mr d’Angeau en faveur de Mlle du Perey. Je finis par le plus important, je ne crois point que vous deviés prendre ombrage du manque de signature des pouvoirs de M. Cadogan. Cela n’est pas sans exemple en Angleterre. Le grand sceau fait tout ainsi dès qu’il y est. » Le régent ajoute : « Vous ne devés pas diférer de signer. L’idée général la paix du nord et du midy est excellente mais le projet mérite d’estre bien examiné et n’est qu’une ébauche. » Ancienne collection Morssen 600 / 800 € 113

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