327 Auguste Viesse de MARMONT. 1774-1852. Général, duc de Raguse, maréchal d’Empire. L.S. au comte Dupont. Paris, 13 août 1814. 1 p. ¼ in-4 ; papier bruni. Le maréchal rappelle qu’il a adressé plusieurs demandes pour la Légion d’Honneur pour les militaires de son Corps d’armée. « (…) Je viens vous rappeler la prière instante que je cous ai faite alors de le mettre sous les yeux de S.M. ; et comme je sais que vous avez demandé aux conseils d’administration des régimens des renseignements qui ne pouvaient être promptement fournis, retarderont l’expédition de ce travail (…). » Il demande que soient séparées les officiers d’étatmajor de ceux de la division, attachant beaucoup de prix pour ses demandes, récompensant ceux qui ont prouvé leur dévouement au roi. Il joint encore trois officiers qui n’étaient pas compris dans le premier état. Ancienne collection Saffroy 100 / 150 € 328 Clément prince de METTERNICH. 1773-1859. Ministre des Affaires étrangères de l’Empereur d’Autriche. L.A.S. à son ambassadeur. Vienne 28 août 1829. 5 pp. in-4, mention « particulière ». Longue lettre au sujet de la guerre russo-turque et de ses conséquences. « (…) Dans cette grande lutte, les Russes devaient ou se trouver victorieux ou d’être battus. Dans le premier cas, ce n’est pas au moyen d’injustice envers le battu que les Puissances auraient jamais pu espérer provoquer la modération du vainqueur (…). C’est à aujourd’hui à S.M.I. de Russie à justifier ce sentiment. Dans le second cas, des injustices étaient de mauvais moyens pour agir sur le Sultan vainqueur. Tout dans ce qui a été conçu et fait, a ainsi été erroné, et ce n’est que la Cour de Russie qui tirera du profit des fautes qu’on lui a offert en holocauste. » Il ne sait pas dans quelles conditions se fera la paix, mais pense que le Tsar Nicolas imposera les siennes. « Confiance dans une auguste modération, a été le mot d’ordre dans l’Alliance (…). Il n’y aura pas de conquêtes russes matérielles ou plutôt territoriales en Europe ; de ces conquêtes qui forcent les géographes à changer dans la confection de leurs cartes les nuances des couleurs. Supposez que l’Empire Ottoman serait peint en rouge, les 2 principautés sur le Danube et la Grèce resteront rouges. Mais les 2 portions du même empire n’appartiendront pas moins au Monarque du nord. Le protectorat russe dans les principautés (deviendra) un gouvernement de fait. Il ya aura des princes à vie ; une armée Moldave et Valaque ; les cordons russes sanitaires (s’étendront) sur le Danube. Ne faut-il pas sauver et les deux provinces et l’Europe de la Peste ? (…) Il y aura une Grèce sous la souveraineté de quelque serviteur zêlé de la Russie et sous la suzeraineté du Sultan (…). Tel est l’horoscope que je tire sur la prochaine paix (…) : (…) les peuplades des Arméniens et grecques en Asie mineure passeront une alliance secrète avec le monarque protecteur de leurs cultes. On demandera beaucoup d’argent au Sultan. Celui-ci n’accordera Tout si, ce que je regarde comme certain, la terreur de l’invasion se contient dans le Divan (…). Tout sera décidé pour ou contre avant la fin d’octobre. Je parie pour la Russie (…). 500 / 700 € 329 Honoré-Gabriel de RIQUETTI comte de MIRABEAU. 1749-1791. Ecrivain, homme politique. L.S. « Le comte de Mirabeau fils » à M. de La Ferté. Hôtel de la Feuillade, 6 décembre (1785). 1 p. in-12. Mirabeau prévient M. de La Ferté « Commissaire général des Menus-Plaisirs » qu’il va attaquer Beaumarchais en justice. «Vous n’ignorez pas (…) que M. de Beaumarchais vient de publier un ouvrage au nom des administrateurs de la Compagnie des Eaux de Paris. Je m’y trouve insulté par les plus graves imputations dont à mon avis, on puisse charger un écrivain (…). Mais comme il est juste que vous connaissiez le motif de la demande que je prends la liberté de vous faire, j’ai l’honneur de vous prévenir que mon intention est de traiter Mr de Beaumarchais comme un imposteur (…). » Son correspondant suivra les conséquences, s’il ne désavoue pas l’ouvrage de Beaumarchais. 400 / 500 € 138
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