55 Emmanuel de GROUCHY. 1766-1847. Maréchal de France. L.A.S. au baron Mallet, banquier. A La Ferière (Calvados), 10 janvier 1840. 3 pp. bi-feuillet in-8, adresse au verso, cachet de cire rouge armorié, marques postales. Relative aux placements financiers de l’épouse du Maréchal ; dans une autre affaire, il remercie le banquier d’avoir écarté un importun, ayant été démis des membres du conseil. La mauvaise santé de sa fille lui fait prolonger son séjour à la campagne ; « La vie de Paris lui convient pas plus qu’à moi, durant la mauvaise saison (…), nous y serons de retour en mar ; c’est à cette époque que mes occupations agriculturales et mon gout pour la chasse à courre, perdent de leur intérêt (…). Quant aux grandes affaires politiques qui s’y traitent, vous savés que je n’aime point m’en occuper ; la marche suivie par notre gouvernement étant, à mon avis, tout à fait différente de celle que dans l’intérêt du pays et le sien propre, il eut du adopter, et ma positon ne me permettant ni de manifester mes opinions, ni de me placer dans les rangs de l’opposition (…). » JOINT une lettre du vicomte de Grouchy, évoquant la publication du Journal du duc de Croy avec Paul Cottin. 100 / 150 € 56 Edouard HERRIOT. 1872-1957. Homme politique, académicien. Manuscrit aut. signé « De la source au fleuve ». Mai 1935. 16 ff. in-folio, corrections en marge et dans le texte à l’encre et au crayon. Article littéraire sur Victor Hugo, paru dans le journal Marianne (n°136 du 29 mai 1935), écrit à l’occasion du cinquantenaire de la mort de l’écrivain. «(…) Avec toutes les différences que l’on voudra, moins ingénu sans doute, plus conscient de son génie, [Victor Hugo] gardera dans l’histoire de la poésie, une place aussi vaste que celle de Jean-Sébastien dans l’histoire de la musique, au moins pour la rigueur constamment renouvelée de l’inspiration, par sa puissance créatrice, pour la richesse du chant, pour l’aptitude à utiliser et à dominer toutes les ressources de l’expression. Entre Napoléon et Balzac, il est l’un des trois prodiges du dix-neuvième siècle français (…).» Suit un panégyrique de la vie de Hugo et de son œuvre remis dans le contexte de son époque. «(…) (notre) conclusion ? On a beaucoup écrit pour et contre Hugo. Il serait temps d’écrire sur Hugo, de soumettre à l’analyse cette formidable synthèse. C’est une tâche pour les générations qui montent (… comme) les Allemands ont célébré Goethe.» 300 / 400 € 57 Victor HUGO. 1802-1885. Ecrivain français. L.A.S. à Hector Berge, rédacteur de la Chronique de la Gironde à Bordeaux. Hauteville House, 20 avril 1862. 1 pp. sur bifeuillet in-8, adresse autographe au verso avec la mention « Via London », timbre et cachets postaux. Compliments touchants de Victor Hugo adressés au rédacteur de la Gironde, qui avait dédié un poème de sa composition au grand écrivain en exil. Hugo venait de publier fin mars 1862, les Misérables. «Merci, Monsieur, pour votre lettre si éloquente ; Merci pour les vers charmants et touchants. Dans le tourbillon d’affaires qui m’enveloppe, je n’ai que le temps de vous crier : bravo, mais ce cri, je vous le jette du fond du cœur (...).» 400 / 600 € 25
RkJQdWJsaXNoZXIy NjUxNw==