58 [Victor HUGO]. BERTALL. Portrait de l’écrivain. 1867. Tirage albuminé virant sépia, monté sur carton. Dimensions : ovale 14 x 17 cm Portrait de l’écrivain devant une tenture, appuyé à un fauteuil de style renaissance ; le cliché a été pris à Bruxelles en 1867, par Albert d’Arnoux dit Bertall (1820-1882), pionnier de la photographie, un des plus grands illustrateurs de la seconde moitié du XIXe siècle. 200 / 300 € 59 [Victor HUGO]. NADAR. 2 Portraits photo. de l’écrivain. 1880 et 1884. Tirage argentique virant sépia (17 x 23 cm). & Tirage argentique (11 x 16 cm). Célèbre portrait de l’écrivain à son bureau, par le célèbre photographe Félix Tournachon dit Nadar (1820-1910), s’inspirant du portrait de Victor Hugo par le peintre Léon Bonnat (Musée d’Orsay, RF2247). 200 / 300 € 60 Juliette DROUET. 1806-1883. Actrice, épistolière, maitresse de Victor Hugo. L.A.S. à Victor Hugo. S.l., 17 avril, mercredi matin 8h 1/2. 4 pp. bifeuillet in-8 sur papier bleu. Magnifique lettre dans laquelle la fameuse maitresse de Hugo réclame des finances : «Bonjour, mon Toto bien-aimé, bonjour. Tu es bon je t’aime. Comment vas-tu ce matin? Moi je vais bien si tu m’aimes et si je ne te suis pas trop à charge. Si tu savais quelle chose terrible c’est pour moi que de te demander même les choses les plus indispensables, tu me plaindrais et tu irais au-devant en m’alouant une petite somme pour mon entretien et celui de ma maison. Je sais bien, mon pauvre homme adoré, quelles sont les charges qui pèsent sur toi (...). Malheureusement mes ressources étaient très bornées et je les ai déjà épuisées depuis long-temps. C’est pourquoi je suis forcée de te demander de me venir en aide pour la saison qui se présente. J’ai besoin d’un chapeau, de brodequins, d’une robe au moins car tu te souviens que j’ai fait vie qui dure l’année dernière de tous mes vieux pinaillons. Enfin, mon pauvre bien aimé, je t’assure que je te dis bien la vérité et que je ne l’exagère, ni ma misère, ni l’ennui que cela me coute de t’en parler. » Et elle n’a pas fini de payer ses dettes : «S’il ne me vient pas quelque bon numéro à la loterie ou quelque oncle de Californie, je suis capable de mettre la clef sous la porte ou de me jeter dans les filets de St Cloud (...).» Elle détaille ses comptes et conclue : «Total bénéfice net pour la Ju: 00000 déficit : TOUT y compris le Toto qui me manque dans toute sa longueur. Comment voulez-vous que je m’en tire, hein? à moins de me brûler la cervelle.» 1 500 / 2 000 € 26
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