151 Gaspard de COLIGNY. 1517-1571. Amiral de France, assassiné lors du massacre de la SaintBarthélémy. L.S. « Chastillon » avec compliment aut. à M. de Noailles. Guise, 21 juillet 1555. 1 p. in-folio. Lettre en partie chiffrée (avec sa transcription interlinéaire) ; il accuse réception de deux lettres par lesquelles M. de Noailles lui mande des nouvelles de l’endroit où il est, et dont l’amiral était déjà informé par deux vaisseaux qu’il tient en mer ; il prie son correspondant de lui faire parvenir d’autres nouvelles. Il va faire rendre justice à Nicolas Grout, capitaine dieppois, « du tort qui luy a esté faict par les maryniers de son équippaige estans relasché en Angleterre (…). » Suit une longue partie chiffrée ; l’Amiral de Coligny conseille à M. de Noailles d’employer des Italiens pour s’enquérir de ce que font les ennemis au-delà des frontières ; « (…) ainsy en usays-je quant nous avions la guerre aulx Angloyx employant des Italians qui estaient du costé de l’Empereur par lesquelz j’avays de bons avertissemens et ne m’en trouvay jamais deceu. Il me semble que vous en pourriez recouvrer pour s’en servir maintenant en pareille façon envers les enemys, en quoy vous n’aurez esguard à la despence car je paieray voluntiers ce qu’il en poura couster en cela (…). » 1 000 / 1 500 € 152 Charles de CREQUY. 1571-1638. Se distingua en Savoie sous les ordres du duc de Lesdiguières, colonel des Gardes françaises, Maréchal de France (1622), meurt d’un coup de canon au siège de Brême. L.A.S. au cardinal de Richelieu. A Paris, le 26 décembre 1631. 1 pp. bi-feuillet in-folio, adresse au verso avec 2 petits cachets de cire rouge. Lettre du maréchal de Crequi demandant les dernières instructions du Cardinal de Richelieu, avant son départ en mission comme plénipotentiaire auprès du Pape Urbain VIII. Une des principales revendications de la France auprès du Saint-Siège était alors le chapeau de Cardinal pour Mazarin. La confiance qu’il plaist au Roy d’avoir en ma fidélité, et l’exès de votre bonté envers moy, paroissent entièrement en sa lettre qu’il vous a pleu d’escrire à Mons. de Ballion, je vous en rends très humbles grâces (…). La lettre que je receus hier du Roy m’obligeant à partir, je n’y manqueray incontinent après les festes, ny mon fils de se rendre dans peu de jours près de S.M. Et sans me retarder, j’ay creu vous debvoir despescher se courier exprès pour recevoir plus particulièrement les commandements de S.M. et les vôtres (…). Créqui se plaint ensuite de l’attitude du Parlement de Grenoble qui ne lui a pas rendu les honneurs dus à son rang ; Par ocasion, je vous diray, Monseigneur, que depuis quelque temps, le Parlement de Grenoble lequel comme les aultres ne se peut contenir, a de son propre mouvement, voulu diminuer les honneurs dont il a de tout temps usé envers les gouverneurs et lieutenants généraulx de sa province. Monsieur Le Conte par un arest du consul y a esté maintenu. Je m’asseure (…) que vous jugerés raisonnable qu’il ne soit acordé une pareille expédition dont j’ay creu estre inutile de vous importuner jusqu’à ce que j’eusse commandement de me rendre dans la province ; je ne prétends aultre chose par la grâce que je vous demande, sinon qu’il leur soit ordonné de se comporter en mon endroit comme ils ont faict par le passé avec Monsieur le Maréchal d’Ornano, Monsieur le Conestable d’Esdiguières et avec moy ; s’il vous plaist Monseigneur d’adjouster encore ceste faveur à tant d’aultres dont vous avés daigné me gratifier, ce sera vous atacher pour jamais un serviteur passionné, par devoir et par obligation. Aussy n’espargneray-je ny mon sang, ny ma vie (…). 300 / 400 € 66
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