172 Charles III duc de LORRAINE. 1543-1608. Dit Le Grand, époux de Claude de France fille de Henri II ; chef du parti catholique, brigue la couronne de France pour son fils, à la mort d’Henri III en 1589. P.S. Expédié à Nancy le 25 mai 1567. 2 pp. bifeuillet in-folio, intitulé au verso. Décret du Conseil de Lorraine, par lequel le duc approuve et signe, en la renvoyant pour exécution au prévôt de Gondreville, une requête de son « très humble orateur » François de Rozières, archidiacre de Toul, lequel se plaint du non-paiement de certaines redevances qui lui sont dues, à cause de son archidiaconé, par les manants et habitants de Longneulx et de Foug. [Ce François de Rozières est l’auteur des Stemmata Lotharingiae et Barri Ducum, imprimés à Paris en 1580. Ancienne collection Saffroy 200 / 300 € 173 Charles de LORRAINE. 1524-1574. Archevêque de Reims, dit le cardinal de Guise puis de Lorraine. & Charles de BOURBON. 1523-1590. Archevêque de Rouen, dit le cardinal de Vendôme puis de Bourbon. & Nicolas de PELLEVE. 1518-1594. Archevêque de Sens, cardinal. P.S. par les trois prélats. 13 mai 1572. Vélin oblong (31 x 21 cm). Pièce signée des trois grands cardinaux, connus pour leurs rôles à la tête de la Ligue, agissant ici en leurs qualités de « députtez de Notre S. Père le Pape pour la vendition et alliénation à perpétuité de 50,00 escuz de rente des biens des églises de ce royaume suyvant la Bulle donnée à Rome le 24e de novembre 1568 (…). » Ils ont adjugé à François de Roquemaure, juge royal de Lunel, le prieuré de St-Laurent de la Vernède ; « (…) en vente et faict faire les proclamations, affichages et enchères d’une terre et (rivière) joingnant, scituée au terroir dud. St-Laurent au lieu appellé les Peyrières comptant une saulmée ou environ, confrontant du levant au chemyn allant (…) à St March de Carrière, du couchant avec la terre (de Vesias), une vigne assize aud. terroir et lieu appelé Rozières contenant quatre journaux ou environ, confrontant du levant à la vigne de Frémyns, tournans du couchantà la vigne de Pierre Portail Peur une canonière et pré scitué aud. terroir et lieu appellé la Ryaille (…). Etc. JOINT attachée, une charte royale de CHARLES IX du 6 juin 1572, ratifiant la vente pour le sieur de Roquemaure (vélin oblong, 34,5 x 21 cm, avec grand sceau royal). Ancienne collection Tausky 300 / 400 € 174 Louis de LORRAINE. 1575-1621. Archevêque de Reims, dernier cardinal de la famille de Guise, fils cadet d’Henry le Balafré et de Catherine de Clèves, embastillé en 1620 pour s’être battu avec le duc de Nevers, se distingua au siège de St-Jean d’Angély, meurt au combat à Saintes. P.S. 4 janvier 1620. Vélin oblong (26,5 x 20 cm). Le cardinal de Guise reconnait avoir reçu comptant du Sr François de Castilles, intendant général des finances de Monsieur frère du Roi et receveur général du Clergé, la somme de 7500 livres « pour l’exemption de nos droitz (…) à cause de notre abbaye de Clugny [Cluny] (…). » 150 / 200 € 175 Charles de LORRAINE duc de MAYENNE. 1554-1661. Frère d’Henri de Guise dit le balafré ; Grand Chambellan du Roi, gouverneur de Bourgogne ; dernier chef de la Ligue, il fit sa soumission en 1594 auprès d’Henri IV. L.S. avec souscription aut. au comte de Mansfeld. Han, 4 avril 1593. 1 p. bifeuillet in-folio, adresse au verso, trace de cachet ; coin sup. du 1er feuillet coupé. Le duc de Mayenne se plaint auprès du militaire du duc de Feria, envoyé du Roi d’Espagne Philippe II, et réclame les deniers qui doivent lui être fournis pour soutenir la Ligue. « (…) Je n’ay pu trouver que bien estrange ceste difficulté pour ignorer la cause qui la peult avoir faict naistre et ne me suis peu contenü de m’en plaindre. (…) Ce retardement ne peult estre que fort préjudiciable (…) aux affaires et contantement de Sa Majesté Catholique. Je luy en ay dit librement ce que j’en pense (…). Votre eccelence considérera s’il luy plaist que je ne me puis en sorte quelconque résoudre de retourner à Paris où je suis instamment appellé, que la dicte (attente) ne s’effectue et que les deniers n’en soyent promptement fourniz, car ilz sont destinez et affetez à des particuliers qui ne me laissent pas voir d’importunité et crient sans cesse pour en estre dressez (…). Il demande à Mansfeld de s’entendre avec le comte de Fuentes sur les intentions du parti espagnol. [Avant de se rendre à Paris, le duc de Feria avait passé quinze jours à Soissons avec le duc de Mayenne. Ils furent peu satisfaits l’un de l’autre. Mayenne trouva cjez les Espagnols « force révérences, grandes espérances, peu de force et moins d’argent »]. 300 / 400 € 76
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