176 Catherine de MEDICIS. 1519-1589. Reine de France. L.S. à M. de Fourquevaulx. Paris, 14 août 1570. 2 pp. bifeuillet in-folio, adresse au verso, reste de cachet de cire rouge armorié. Joint un portrait gravé. Lettre à son ambassadeur en Espagne à l’époque où la Reine envisageait de marier sa fille Marguerite de France (future épouse d’Henri IV, la « reine Margot ») au Roi du Portugal. Les bruits qui couraient alors sur la liaison de Marguerite avec Henri de Lorraine, duc de Guise, la gênaient beaucoup ; elle explique dans cette lettre qu’elle se rendit chez le cardinal de Lorraine, malade, pour lui parler de cette affaire. « Je vous faictz ceste lettre particullière pour vous advertir d’ung propos qui c’est tenu entre mon cousin le Cardinal de Lorraine et moy. J’estais allé veoir ce jourd’huy en sa maison où il est malade depuis quinze jours ou trois sepmanies (…). » Ils sont discuté « d’ung certains bruit qui a couru entre plusieurs personnes il y a quelques temps du mariage présomptif de ma fille avecques le duc de Guise. Vous pouvez penser (…) combien tels discours fondés ce subjest me sont agréables et le plaisir que ce m’est d’estre contrainte d’y entrer (…). J’ay bien voulu luy faire sçavoir ce que j’en avays sur le cœur et les causes que j’avays de estre marrye que ung fol bruit eus testé porté si loing comme en Hespagne, pour cognaistre le tort que cela ferays à ma fille spéciallement pour le regard du mariage mis en avant d’elle avecques le Roy de Portugal (…). » Elle soupçonne dom Frances de Alana d’avoir propager la rumeur du mariage avec le duc de Guise, ajoutant que cela lui rapporterait deux-cents mille écus de rente. Elle lui recommande de n’être pas surpris par de tels propos de la part de Dom Frances, et de faire savoir qu’elle a des raisons de se plaindre de ses fausses rumeurs qui touchent l’honneur du roi son fils ; elle compte sur sa prudence, etc. Ancienne Collection Morssen 3 000 / 5 000 € 77
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