185 Jacques-Auguste de THOU. 1553-1617. Magistrat, historien chroniqueur, œuvra dans le rapprochement entre Henri III et Henri de Navarre (futur Henri IV). L.A.S. au duc de Nevers. Tours, 5 mars 1590. 3 pp. bifeuillet in-folio, adresse au verso ; joint plusieurs notes historiques pour la vente de la collection Schumann. Lettre politique écrite quelques jours avant la bataille d’Ivry. Le duc de Nevers qui avait été ligueur, s’était rapproché d’Henri IV après l’assassinat d’Henri III. Il lui prêta 30,00 écus d’or et lui amena une compagnie de cavaliers. De Thou lui donne des nouvelles du Roi et de l’armée. « (…) Quand à l’assignation ici escrit à S.M. ce que désiriés pour votre asseurance laquelle désire que pour ce regard, serés satisfaict d’elle (…) Vous l’avés secouru de cette somme ainsi que je lui ai représenté (…) J’en ai escrit aussi à Messieurs d’O. des Rozières et de Beaulieu (…). Quand à l’autre affaire qui presse davantage à cause du temps, je vous puis asseurer que S.M. l’a en extrême recommandation et s’y est dautant plus monstré affectionné (…). N’eust esté le siège de Meulun, qui le rapella en diligence du fond de la Normandie, je crois que l’affaire fust d’estre résolu à votre contentement. Monsieur du Plessis est parti depuis deux jours pour aller en l’armée qui hastera cette affaire (…). Monsieur Revel est maintenant près du Roi (…). Nous avons ici nouvelles d’hier que S.M. est de retour de (Gaillard) où il estait allé pensant estre à temps pour secourir le vieil Palais de Rouen que le Sr d’Allègre avait pris pour son service. (…). » Mais il est revenu à Dreux qu’il assiège. Il donne encore des nouvelles détaillées de Monsieur le Grand-Prieur qui a inverti Chartres, du sieur de La Boissière, du Légat et de certains anciens prélats de Paris qui penchent pour le parti expagnole, sur l’intervention du roi à ce sujet, etc. Il conclut : « Dieu veuille conduire le tout à heureuse fin lequel seul peut et nous autre mettre fin aux misères publiques, car il ne faut atten dre ce bien de la force ni de l’industrie des hommes qui sont la plupart aujourd’hui tellement aveuglés qu’ils semblent courir à la ruine du général pour satisfaire à leur passion particulière (…).» Ancienne collection Schumann 300 / 400 € 186 Marguerite de VALOIS dite la Reine MARGOT. 1552-1615. Fille d’Henri II et de Catherine de Médicis, première femme d’Henri IV. P.S. Paris, 27 décembre 1608. Vélin oblong. La Reine, « Marguerite duchesse de Valois, étant à Paris, désirant gratifier favorablement le Sr Mérault, conseiller du Roi (…) tant en considération de ses anciens et recommandables services que des lettres d’ honneur pour ses qualité louables qu’elle a reconnue être en sa personne », lui octroie l’office de « conseiller en son hôtel. » Pièce signée de sa main, « en mon conseil ». 600 / 800 € 81
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