194 La prise de La Rochelle Georges de BRANCAS duc de VILLARS. 1563-1652. Lieutenant-général de la province de Normandie, gouverneur du Hâvre ; époux de Julienne-Hippolyte d’Estrée. L.A.S. au Cardinal de Richelieu. S.l.n.d. (1628). 3 pp. bifeuillet in-folio, adresse au verso, 2 petits cachets de cire rouge à son chiffre, sur lacs de soie rose. Compliment du Duc de Villars au Cardinal de Richelieu, sur la prise de La Rochelle. « Monseigneur, ma joye est sy grande que pour vous la vous vouloir trop dire, je ne la vous puis dyre (…). Il faut que vos propres victoyres vous parlent pour moy, car il est vray, Monseigneur, que vostre fidellité, vos soings et vos afections au service du Roy au bien de la Franse et ce l’estat ont le triomfe de ceux qui s’oposaient à tous les trois. Dieu en soit a jamais la récompanse et le loyer de tant de bienfets généraux qui redondent sur autant de particulliers qu’il l’y a en le royaume, dames qui jouissent et jouiront de vos glorieux travaux (…). Il remercie le cardinal de lui avoir transmis cette nouvelle « aussy désirée que bien receue de mon cœur tant joyeux et glorieux que vous m’avez trouvé digne d’y partissiper. Il est vray que j’ay une telle joye et contantemant des victoyres de mon Royaaa et des vostres que je ne suis plus à moy mais hors de moy pour estre à jamais tout à ce grand Roy monarque et au grand père de famille de la Fransse et prinse de l’Eglise qui est vous (…). 500 / 700 € 195 Nicolas de CATINAT. 1637-1712. Maréchal de France après avoir battu le duc de Savoie. L.S. avec long post-scriptum aut. Camp de Brillant, 11 juillet 1690. 3 pp. bifeuillet in-folio. Joint 2 portraits gravés. Lettre en grande partie chiffrée, écrite pendant la campagne contre les Barbets dans le comté de Nice. Catinat est en communication avec M. de Rebenac qui, par Pignerol, menace la vallée de Lucerne, occupée par les Vaudois. Il ne croit pas à une démonstration offensive de la garnison de Turin. De Rebenac lui a dit « que l’on avait retenu les chevaux de Turin pour mener à l’armée huit ou dix pièces de canon que l’on devait tirer de la citadelle, que le bruit estait que nous devions estre attaquéz cette semaine et qu’il avait esté ordonné pour huit jours de pain aux milices. Je ne crois pas cet advis bon (…) Le régiment de Piémont ducal est du costé de Turin avec des milices et trois ou quatre cens chevaux pour s’opposer aux courses de Cazal sous les ordres du marquis de La Pierre. Tout le pays est de plus gardé par les milices, ce sont pays coupéz de passages (…). » Il suggère « que l’on y fortifie l’armée de manière qu’elle puisse chercher celle des ennemys où elle sera, ou entreprendre devant elle, ou obliger les Espagnols de retourner en Milanais (…). » Il ajoute de sa main que quinze cents réfugiés français protestants sont arrivés à Turin ; « Vous en sçavez mieux la vérité par les advis que vous en avez receus. Les derniers de Mr (d’Herbeville) sont qu’il n’y en a pas plus de mille (…). Ancienne collection Morssen 200 / 400 € 85
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