196 Jean-Baptiste COLBERT. 1619-1683. Surintendant des finances de Louis XIV. L.A.S. A Paris, le 1er février 1669. 2 pp. sur bi-feuillet in-4, petit manque au coin inf. du premier feuillet avec perte de 2 ou 3 mots. Très importante lettre du ministre, sur les mesures à prendre pour la relance de l’économie à Marseille (facilité pour l’installation de protestants et l’octroie de franchises, sur l’embellissement de la ville, le commerce avec le Levant, le recrutement d’officiers auprès de Malte pour les galères royales, sur le commerce d’esclaves, etc.). (…) Sur le sujet des huguenots, pourveu que les habitans de Marseille les souffrent dans leur ville et mesme s’il se peut qu’ils puissent acquérir des maisons, il suffira. J’ay envoyé à M. le Pr(emier) Président les deux édicts pour l’affranchissement pour les voir et examiner s’il n’y a rien à changer ; aussi tost qu’il me les aura envoyé, je les feray expédier et sceller pour l’exécuter ensuitte et voir par l’événement s’il sera aussy advantageux que l’on a creu pour l’augmentation du commerce de la province. A l’esgard des bastides que vous estimez avec beaucoup de raison estre en partie cause du peu d’application des habitans de Marseille au commerce (…) je connais bien clairement que vous avez raison en tout (…). Je doubte fort qu’il y en aye d’autres que d’attendre que les marchands estrangers qui y seront appelez par l’affranchissement, empiétant tous le commerce pour leur plus grande et plus assidue application, n’ouvrent enfin leurs yeux aux plus habiles des Marseillais et ne leur fasse connaistre que ce soit leurs bastides qui produira la différence qui se trouvera alors entre eux et ces étrangers, mais il faudra attendre longtemps avant que cela arrive (…). Colbert se montre heureux d’avoir des nouvelles de son correspondant de Constantinople et de Candie ; M. Carcain vous fait sçavoir mes sentiments sur les maroquins de levant de la fabrique de Marseille. Il me semble qu’elles approchent fort celles de Levant et sy vous pouvez parvenir à la beauté qu’elles ont, j’estime que ce sera une manufacture considérable (…). Il attend de son correspondant la liste des chevaliers de Maltes des gallères ou qui se sont signalez sur celles de la Relligion. Ne manquez pas de me l’envoyer, estant important de chercher là de bons capitaines et particulièrement un bon lieutenant-général (…). Mandez moi en secret si le chevalier de Bouillé a assez de réputation pour occuper ce poste et quelle comparaison vous faites de luy avec La Brossardière. Colbert poursuit à propos de Marseille : J’aurais été bien ayse de voir le plan de l’agrandissement de la ville de Marseille que le Sr du Caison a fait ; j’escris fortement à Mr le Pr(emier) Président pour faire commencer cet ouvrage sans aucune remise. Je suis bien ayse que vous preniez vos mesures pour avoir le plus grand nombre d’esclaves qu’il se pourra, pourveu que vous me donniez advis de la dépense qu’il y aura à faire. Vous ne manquerez pas d’argent. Il me semble que quand vous bastirez tous les ans deux gallions, il suffira (…). Il donne ensuite plusieurs instructions, sur «l’affaire des savons», sur l’approvisionnement de l’Arsenal et du fort St-Jean, sur les «pièces de 5 sols» ; Prenez garde seulement qu’il n’y a qu’une extrémité indispensable qui puisse n’y qui doibve obliger le Roy à faire de la fausse monnaie (…). 1 500 / 2 000 € 197 Jean-Baptiste COLBERT. 1619-1683. Surintendant des finances de Louis XIV. P.S. A St Germain (en Laye), 22 avril 1678. 1 p. in-4 en partie imprimée. Expédition pour un ordre de paiement de 1254 livres, pour les garnisons ordinaires des gouverneurs et lieutenants-généraux des provinces, pour l’année 1677. Collection Charavay 44159 100 / 150 € 86
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