Voir la reproduction fine. Trace de trombone rouillé aux premiers et derniers feuillets, avec petits trous et manque de quelques lettre au dernier feuillet ; mouillure latérale à certains feuillets. Manuscrit complet, de premier jet, avec de nombreuses ratures et corrections. Ce texte, peu connu, est un chapitre supplémentaire au recueil "Au grand Socco" ; le titre écrit sur le premier feuillet "Manuscrit petit âne blanc, Sloughi bachir" fait le lien avec ce premier ouvrage. "Venu on ne savait d'où, un animal étrange avait percé, en quelques bonds d'une vitesse et d'une force étonnante, le fourmillement du Grand Socco, pour se placer devant Bachir. Cet animal avait la maigreur, le profil et la détente des sloughis, mais il était beaucoup plus grand et plus haut que la plupart des chiens du désert et il portait un pelage rayé comme celui des tigres." (f. 9). Publié en feuilletons à partir de l'été 1951, puis chez Gallimard, en juin 1952, "Au grand Socco" réunissait 7 histoires racontées à la foule par un petit bossu, le jeune Bachir, sur la place du Grand Socco à Tanger. Ce nouveau et ultime volet des aventures du jeune conteur parut tout d'abord dans une version très abrégée dans 2 numéros du magazine "Elle", les 2 et 9 mai 1955, sous le titre "Le Sourire de l'amour" ; il fut ensuite intégré en 1974 aux Œuvres complètes, tome XV (Rombaldi), à la suite d' "Au grand Socco", dans une version défectueuse établie d'après un tapuscrit donnant une lecture parfois approximative du texte. "Les dernières aventures de Bachir s'y partagent entre l'apparition d'un lévrier sauvage (le sloughi) et la maladie de la petite Aïcha que, n'ayant d'attention que pour les nouveaux lieux et les personnages qu'il rencontre dans le grand Sud marocain, le jeune conteur laisse presque mourir dans le désert [avant de la sauver]." (Pléiade, II, p.1648). La version donnée par ce manuscrit ne fut publiée qu'en 2020 (Œuvres de Kessel, Pléiade, II, pp. 199-225). 1 000/2 000€ 7 KOJÈVE (Alexandre). Note additionnelle. (Vanves, 11 janvier 1962). In-4, 7 feuillets (1 lettre, 5 ff. tapuscrits et un carton d'invitation) sous chemises montées sur onglets ; bradel percaline noire, pièce de titre rectangulaire de maroquin bordeaux sur le premier plat (Thomas Boichot). Voir la reproduction Exceptionnel tapuscrit original du philosophe Kojève, présenté dans un bel album réunissant : - lettre autographe signée de Kojève, datée 16 janvier 1962, 1 f. in-4 à en-tête du Ministère des affaires économiques, adressée à R. Queneau au sujet de cette note : "Comme toujours en relisant mon texte, j'ai des doutes sur l'utilité, voire l'opportunité de ma publication. Comme toujours je m'en remets à vous." - le tapuscrit original de la note additionnelle pour la seconde édition de l'Introduction à la lecture de Hegel, pp. 436-437, de Kojève - avec minimes corrections manuscrites. - le carton d'invitation de R. Queneau pour assister à la conférence de Kojève au Collège philosophique. Alexandre Kojève (1902-1968) professa de 1933 à 1939, à l'École pratique des Hautes Études, des leçons sur "La Phénoménologie de l'Esprit" ; celles-ci prirent la dimension d'un "événement intellectuel majeur" pour leur auditoire, aréopage de maintes figures de l'intelligentsia d'aprèsguerre : Queneau, Georges Bataille, Lacan, Raymond Aron, Maurice Merleau-Ponty, Eric Weil. Raymond Queneau, directeur de collection chez Gallimard, conçut la première publication de ces leçons en 1947 ; cette édition originale rencontra un vrai succès. Puis en octobre 1961, envisageant une deuxième édition (parue en 1962), Queneau invita Kojève à " y apporter des modifications ou y faire des corrections ". A cette sollicitation, Alexandre Kojève ne répondit que par la seule insertion de cette note corrective, dite Note additionnelle : elle occupe, dans la réimpression, deux pleines pages, pp. 436-437, (portant la pagination totale de 597 à 599 pages). Kojève y approfondit et modifie sa pensée de " l'Homme à la fin de l'Histoire ", particulièrement en conséquence de sa découverte de la culture japonaise. Dans le fonds Kojève (BnF, Richelieu, NAF 28320, pochette 17), se trouvent la lettre de Raymond Queneau du 13 octobre 1961, le manuscrit de cette note pour la deuxième édition de 1962 (5 feuillets) ainsi que son tapuscrit en première et troisième frappe. Celui présenté aujourd'hui, communiqué à Raymond Queneau, correspond à la seconde frappe. Les trois versions tapuscrites portent les mêmes précision et corrections manuscrites, à l'encre rouge et bleu, qui ne sont pas de la main de Kojève, mais probablement de sa compagne, Nina Ivanoff. Cette seule distinction entre l'édition originale et l'édition définitive est essentielle, comme l'atteste la référence qu'y fit implicitement mais incontestablement Jacques Lacan en ouverture de son Avis au lecteur japonais (Autres écrits, Seuil, 2001, p. 497). 2 000/3 000€ 10/06/2025 Page - 3
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