9 C O rresP O N D A N C es D ’ A rT isT es ( l o t s 23 à 5 1) C O rresP O N D A N C eeU G È N e B O U D iN 1 à 12 23 Eugène BOUDIN (1824-1898). L.A.S., Paris 22 janvier 1857, à M. Mangin; 2 pages in-8°. 300/500 Il lui envoie enfin «les deux panneaux de bois tant de fois promis. Je désire que votre attente ne soit pas trompée quant à la qualité. La marine, qui est ma dernière étude de la saison, vous semblera peut-être simple – C’est une plage de Ste Adresse par un temps un peu nuageux. Or vous voyez que sur cette plage, il n’y a guère qu’un petit bateau, des chevaux qui transportent du caillou ou de la glaise, des riens. Pour le paysage, j’aurais voulu vous choisir une toile plus forte, plus colorée, mais je n’avais cela que dans des grandes dimensions. J’ai dû me tenir à cette petite saulaie dans laquelle l’effet est trop diffus, trop faible – vous serez indulgent»… Si toutefois cela ne lui convenait pas, il l’échangera volontiers… «Si par hasard il se trouvait parmi les personnes de votre connaissance quelques amateurs qui voudraient quelques petits essais de marines, j’en ai des études très simples que je finirais bien volontiers. – Ce sont les seuls essais que je désire produire à Paris où peu de peintres font ce genre – Car pour les paysages je n’apporterais rien d’assez fort pour réussir parmi tant d’habiles peintres. J’ai envoyé dernièrement huit natures de marine à Paris, mais j’ai mis cela dans de si piètres mains que je les crois très compromises comme succès»… Voir la reproduction 24 Eugène BOUDIN (1824-1898). L.A.S., Quimper 14 septembre 1857, à ses parents; 3 pages 24 demie in-8° (mouillures). 300/400 VoyagE EnbrEtagnE. Il est heureux de savoir tout le monde en bonne santé. Quant à lui, il se porte bien «malgré de copieuses averses, des courses à pied ou en charrette à travers le pays; le souci continuel de trouver du nouveau, d’assister à tous les pardons, concours, noces & autres cérémonies habillées, de me caser tous ces détails dans la tête afin d’en tirer parti pour ma peinture»… Après d’insupportables chaleurs, il est victime du mauvais temps, mais ne se décourage pas. Il avait commencé des vues de Quimper, dont une commandée par un riche Anglais des environs, qui s’est depuis envolé, et qui lui avait fait une avance qu’il avait dépensée en collectionnant de beaux «costumes précieux du pays», mais il lui en faut encore plus, «sans cela je ne puis rien faire de complet». Or s’il ne «tire pas le canon d’assistance, comme dit papa, je vais me trouver assez embarrassé». Il demande à sa mère de lui expédier de l’argent afin de pouvoir rentrer au Havre: «je suis pressé de retourner à l’atelier achever & vendre mes bretonneries ébauchées, ce qui vaudra mieux ce qui vaudra mieux que de rester ici à attendre le résultat de méchantes peintures»… Il partira dès réception de la réponse afin d’être au Havre à la fin du mois, donne les prix du gibier sur les marchés, et embrasse tout le monde… Voir la reproduction
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