12 31 Eugène BOUDIN (1824-1898). L.A.S., Deauville 30 juillet 1895, à son frère Louis; 2 pages in-8°. 200/400 Il lui envoie un billet de 100 francs. «Pour moi je suis fort occupé à cause d’une exposition qui se fait à Trouville et d’ailleurs je n’ai pas une minute à perdre: aussitôt que le vent devient un peu maniable je me hâte de courir aux marines»… Depuis leur retour en Normandie, le temps a été bien peu favorable; «mais peut-être désirez-vous un peu de pluie pour votre jardin». Y a-t-il des voiliers au Havre ? «Plus un seul à Trouville. Ce ne sera bientôt plus qu’un souvenir le voilier !»… Voir la reproduction page 9 32 Eugène BOUDIN (1824-1898). L.A.S., [Deauville] 30 septembre 1897, à son frère Louis; 3 pages in-8°. 300/500 Ils étaient à Honfleur depuis quelques jours, mais il a dû rentrer à Deauville «pour t’envoyer ton mois et celui de notre sœur», et va retourner à Honfleur où il a laissé ses bagages, «croyant être favorisés de quelques jours de beau temps. «J’ai été pincé par quelques collants entre autres par Soudan [Jehan Soudan de Pierrefitte]. Pour m’en débarrasser j’ai dû lui donner ton adresse et il t’écrira[…] pour te demander quelques souvenirs de Honfleur si tu en as mis sur le papier. Il se propose de préparer un volume pour une conférence qui doit se tenir l’été prochain à Honfleur.[…] Pour moi ça n’a aucun intérêt ces machines-là quoiqu’on me mette en évidence ce à quoi je ne tiens nullement.[…] nous irions assez bien, mais je suis extrêmement fatigué et ce travail, par ces temps variables, me devient par trop fatiguant car je suis perclus de douleurs. Je fais quelques études à Honfleur, le marché, le port, mais la navigation est appauvrie comme partout». Il charge Louis de porter à leur sœur Désirée son billet de 100 francs, et les embrasse tous… Il lui enverra le recueil de M. Bréard «sur les vieux marins Honfleurais»… Voir la reproduction page 9 33 Eugène BOUDIN (1824-1898). L.A.S., Pont-Aven 28 mai 1897, à son frère Louis; 3 pages in-8°. 300/500 Visite de la Vendée et de la Bretagne. Il lui écrit du «fond de la Bretagne», de Pont-Aven, et jusqu’à présent la météo n’a pas facilité leur voyage: après quelques jours de beau temps, ce n’est que bourrasques, vent et pluie… Ils ont visité «les plages du pays en passant par Nantes et St-Nazaire, pays assez insignifiants du côté pittoresque, et qui m’ont fait regretter notre Havre. Quand aux autres plages, les îles etc comme Belle-Île, Quiberon, Le Croisic[…] ça ne vaut pas nos côtes normandes malgré les on dit des visiteurs et la rude écorce de granit au sol»… Ils pensent ensuite aller à Concarneau «mais que tout cela est fatigant surtout lorsqu’il faut trainer un lourd bagage[…] nous n’en pouvons plus et je crois que nous ne rapporterons pas de quoi payer nos dépenses». Son lumbago le fait horriblement souffrir, et le temps humide n’arrange rien. «Enfin nous faisons une sorte d’escale ici car nous sommes à deux lieues de la mer quoique le petit port ici près renferme un certain nombre de lougres caboteurs»… Sa femme Juliette leur envoie ses amitiés et «elle partage mon dévouement car il en faut pour aller aussi à la découverte du pittoresque nouveau – Oh les voyages, quelle corvée mes enfants !…» Voir la reproduction page 9
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