14 36 Mary CASSATT (1841-1926). 9 L.A.S., [vers 1882-1893], à Camille Pissarro; 21 pages in-8° et 2 pages in-12; en anglais. 3 000/5 000 Belle correspondance de Mary Cassatt à Pissarro. Château de Bachivillers [été 1882 ?]. Ils sont presque voisins, car elle séjourne dans ce château à 6 km de Chaumont: elle espère qu’il viendra les voir et passer la nuit. Elle s’intéresse à l’exposition de Londres, mais craint qu’il n’y ait pas beaucoup d’encouragements pour eux à Londres. Les Durand-Ruel ont envoyé un portfolio de ses travaux à Dowdeswell, mais elle n’a aucun retour. Elle espère exposer à New-York à l’automne, et si cela se fait elle n’aurait rien à envoyer à Londres… Arrivée depuis deux jours elle n’a pas commencé à peindre, mais elle va s’y mettre, bien qu’elle craigne de ne pas pouvoir trouver de modèles. Son père est souffrant… –13 avenue Trudaine. Elle lui a télégraphié à propos de la maison de campagne à Auvers, car ils ont dû abandonner celle de Marly à cause de son affreuse propriétaire qui s’est outrageusement comportée à leur égard. Ils se retrouvent sans rien, et elle s’excuse de l’importuner à ce propos… – Ils ont finalement loué la maison à côté du “Cœur Volant”… – Sunday. Elle demande à Pissarro de bien vouloir recevoir une amie de Florence, qui vient la consulter à propos de ses études d’art et est une grande admiratrice de Pissarro, pour lui donner son avis et ses conseils. Son père est très malade et elle craint le pire… 10 rue de Marignan 27 novembre [1889 ?]. Après un plaisant été à Septeuil, elle s’est remise au travail, bien qu’elle n’ait pas de nouvelles d’une exposition. Elle dessine et se dit fort contente de sa presse à imprimer qu’elle trouve très pratique et très agréable: «One ought to print all one’s own plates, only it is too hard work !»… Elle a dit à Durand-Ruel de montrer à des connaissances à New York les dessins de Pissarro: «Durand-Ruel is doing very well in America». Elle a refusé de contribuer à la souscription pour Manet, car Eugène Manet [le frère] l’a assuré que cette souscription avait été ouverte pour empêcher le tableau, qu’un Américain convoitait, de quitter la France… Il est grand temps de refaire une exposition… Tuesday. Elle le remercie d’accepter si gentiment de rencontrer Miss Fahi, une jeune américaine qui viendra le visiter jeudi, et qu’elle accompagnera si elle le peut… Elle se réjouit de savoir que ses yeux vont mieux. –Thursday [1891 ?]. Elle lui demande s’il accepterait de prendre des élèves et si ceux-ci pourraient être logés à Éragny. Combien demanderait-il pour ces leçons ou plutôt ces «conseils» ?… Bachivillers 17 juin [1892]. Pissarro est en Angleterre; quant à elle, après Florence, elle séjourne à Bachivillers pour les prochains mois. Elle a été engagée [avec la peintre Mary MacMonnies] pour exécuter une superbe décoration pour un des immeubles à Chicago pour la World Fair. Degas est hors de lui à l’idée que des femmes soient employées pour un tel travail: «he has handed me over to destruction» !… Elle espère que l’an prochain ils reprendront leur combat contre les graveurs (etchers)… Mme Manet [Berthe Morisot] expose ses peintures chez Boussod et Valladon, une très charmante collection… Etc. JOINT : une L.A.S. de Mme Cassatt mère, invitation pour le «breakfast» à Bachivillers [1892]. Provenance: Archives de Camille Pissarro (vente 21 novembre 1975, n° 9). Voir la reproduction
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