361 DALIBRAY (Charles Vion, sieur). La Musette.
Paris, Toussainct Quinet, 1647
. In-12, maroquin rouge, triple filet
doré, dos orné, dentelle intérieure, tranches dorées
(Capé)
.
1 000/1 200 €
Édition originale de ce poème de Dalibray (vers 1600-1665), poète qui fut l’ami de Saint-Amant et qui fit partie du
groupe poétique des Illustres Bergers avec Godeau, Colletet, etc.
De la bibliothèque Gustave Mouravit (cachet sur le titre).
362 DÉLICES DE LA POËSIE GALANTE (Les), Des plus Célèbres Autheurs de ce Temps.
Paris, Jean Ribou, 1666
.
2 tomes en un volume in-12, maroquin rouge, janséniste, dentelle intérieure, tranches dorées (
G. Huser
).
600/800 €
2 frontispices gravés sur cuivre.
Ce recueil comprend notamment les pièces suivantes :
- une pièce de Boileau : stances
Sur l’Escole des Femmes
(t. I, pp. 95-96), qui comptent parmi les premiers vers composés
par l’auteur.
- une pièce de Corneille :
Remerciment au roy
(t. I, pp. 36-39).
- une pièce de Molière :
Stances galantes
(t. I, p. 201).
363 [DUFRESNY (Charles, sieur de La Rivière)].
A
MUSEMENS
SÉRIEUX
ET COMIQUES
.
Paris, Claude Barbin, 1699
.
In-12, veau moucheté, dos orné, tranches mouchetées (
Reliure de l’époque
).
500/600 €
Édition originale de cet ouvrage qui aurait inspiré Montesquieu pour la rédaction de ses
Lettres persanes
.
Légère brunissure dans les marges du titre et de la dernière page, due au retour de la peau sur les contreplats. Quelques
rousseurs. Petite fente sur 3 cm à un mors.
364 ESCOLE DES FILLES (L’)
.
Paris, Louis Chamhoudry, 1659
. In-12, maroquin olive, triple filet doré, dos lisse
orné, double filet intérieur, tranches dorées (
Reliure vers 1860
).
2 000/3 000 €
R
ARISSIME
ÉDITION
DU
«
PLUS
ANCIEN
DES MANUELS
FRANÇAIS
D
’
ÉROTOLOGIE
» (Pia). Elle ne contient que le premier
dialogue (le deuxième paraîtra en 1672),
qui est la Fille à marier ; & s’il est bien recu, je vous donneray en suite le
second
(avis du libraire).
L’ouvrage, dont l’auteur est demeuré anonyme, mais qui appartenait sans doute
à l’entourage de Scarron
(Pia in
Dictionnaire des œuvres érotiques
, p. 168), parut pour la première fois en 1655 sous la fausse rubrique de Leyde. Dès
sa sortie, il fut saisi par la police et des poursuites furent engagés contre ses éditeurs clandestins : Jean L’Ange, ami de
Scarron et de Tristan L’Hermite, et Michel Millot, contrôleur et payeur des Suisses de l’armée royale.
Toutes les éditions anciennes de ce livre sont rares et aucun exemplaire de l’édition originale n’est aujourd’hui connu
(Pia). Cette édition n’est pas signalée par Pia,
Les Livres de l’Enfer
, et la bibliothèque Tony Fekete, récemment dispersée
aux enchères (2014), ne la possédait pas. La bibliothèque Gérard Nordmann comprenait une édition de 1667 (2006,
n°185), laquelle était considérée – à tort – comme « la plus ancienne édition connue après l’originale détruite de 1655 ».
L’Escole des filles
est un ouvrage étonnant sinon révolutionnaire car il transgresse certains des tabous les plus établis
de son siècle
[...].
L’ouvrage fait date aussi car il se situe à l’époque où les discussions sur la préciosité allaient bon
train.
Les Précieuses ridicules
de Molière datent en effet de 1659.
L’Escole des filles
chercherait alors à réaliser au
niveau de l’érotisme ce que les précieuses cherchaient à réaliser au niveau du langage
(Jean-Pierre Dens, « L’Escole
des Filles : premier roman libertin du XVII
e
siècle ? » in
Cahier Société d’études pluridisciplinaires
du dix-septième
français
, n°5, 1991, pp. 239-248).
De la bibliothèque Jacques Vieillard.
Auréole au feuillet a
2
.
151