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GREEN Julien et Robert de SAINT-JEAN
Environ 80 lettres ou cartes autographes (dont 3 tapuscrites), signées « Z.A.M.D.P », « D. » ou « J » (par Julien Green, quelques unes non signées), et « Robert », en tout env. 130 pages de divers formats. Etats-Unis, années 1937 à 1977. Enveloppes. Pièces jointes.
Correspondance que s’échangèrent les deux amis, témoignant de leur grande affection réciproque.
C’est en novembre 1924, dans une réunion chez le directeur de la Revue hebdomadaire , que Julien Green fit la connaissance de Robert de Saint Jean, alors secrétaire de cette revue. L’amitié des deux hommes durera jusqu’à la mort de ce dernier en 1987.
Une cousine de Baltimore lui ayant offert l’hospitalité, Green se rendit aux Etats-Unis en 1940. Durant une année et demie, il donna des conférences dans divers collèges et université du pays. L’été 1942, il reçut l’ordre de mobilisation et devint instructeur à Camp Richie . Refusant de grader et désirant servir autrement que comme simple sergent, on l’envoya à New York à l’ Office of War Information où, en tant qu’Américain il parla aux Français cinq fois par semaine pendant près d’un an. Il ne reviendra en France qu’en 1945.
Quant à Robert de Saint Jean, inscrit sur la liste noire allemande à cause de ses articles, il put quitter la France et se réfugier aux Etats-Unis grâce à l’appui de certains proches de Julien, et notamment un camarade d’Université, Stettinius, devenu secrétaire d’Etat de Roosevelt.
Julien Green à Robert de Saint Jean : Environ 50 lettres, ca 80 pages in-8 ou in-4 (une in-12), datées des années 1937 (Paris) et 1942 (Etats-Unis). Un télégramme joint.
Tendres missives à son « petit Bobbie », son « D. P. » ou son « cher petit Robert » lui confiant la tristesse que lui cause leur éloignement et lui racontant ses nombreuses
occupations, lectures, rencontres, impressions, joies et peines, ses rêves aussi : (1937) « … Dans mon sommeil, cette nuit, j’ai appelé, je crois, quelqu’un qui ne pouvait pas me répondre. Oh, comme mon cœur était plein de ce nom ! ... » – « … Deux lettres d’un coup ! J’ étais fou de joie. Je les ai emportées dans mon bureau pour les dévorer à mon aise… » – « … Je souffre un peu d’un mal de tête aujourd’ hui, conséquence de mes démêlés avec Plon… » – « … J’ai assez bien travaillé à mon roman et à mon hébreu… » – « … Hier Breith. [bach, l’écrivain allemand] est venu me rendre visite. Il a été charmant… » – « … Je… reprends toutes mes habitudes de travail… Je lis beaucoup. Un livre sur l’Atlantide qui t’amusera… Il passe en revue toutes les thèses... (et Green d’en faire un résumé avant de commenter un article du Figaro qui l’a beaucoup fait rire) … Correa me relance pour le Pamphlet . Anne trouve que je devrais accepter… » – « … je me mets au travail et n’ai pas l’ impression d’avoir perdu mon temps, car un romancier ne perd jamais son temps à ne rien faire, et plus il y a de repos et de réflexion dans sa vie, plus son livre est riche. Evidemment le sujet que j’ai choisi (ou plutôt qui s’est lui-même substitué à un autre sujet dès les 20 premières pages) est dangereux, mais je ne puis m’empêcher de le trouver beau. Il faut que le mariage soit arrangé, que le jeune homme, par intérêt, consente à la mauvaise action, que tout ait l’air de devoir réussir, et qu’au dernier moment tout rate par la faute de la pauvre petite dinde de fiancée qui s’envoie une balle dans la tête. Tout autour de cela, il y aura plusieurs épisodes poétiques qui allègeront le réalisme de cette ‘aventure bien parisienne’. La fiancée est une provinciale. Elle sera très touchante de naïveté, et surtout d’ honnêteté… » – « … Quant au papier que tu auras lu… Je tremble ! Mais peu à peu j’apprendrai si l’on me fait confiance. Corrige côte à côté vers la fin. Et corrige, bien entendu, tout ce que tu voudras… » – « … j’ai une confiance absolue dans la vie. Dans trois mois, toutes mes difficultés seront aplanies, et nos problèmes réglés… », etc. (1942) Green est à Baltimore ou à Camp Ritchie dans le Maryland, Saint Jean à New York ou à Chicago. « … La lettre de Gide est des plus curieuses. Il me dit, sans commentaires, que Fernandez, Chardoune, Drieu, Jouhandeau et un cinquième dont il ne sait plus le nom, ont fait un voyage aux frais d’Adolf à Berlin et à Prague d’où ils sont revenus ‘charmés’. Il me demande… ‘Robert de S. J. est-il près de vous ? Ah ! que… mais patience’… Ceci après une phrase où il me dit son ‘af fection toujours,
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