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Beau dessin à l’encre de chine offert à l’époque à Julien Green, représentant une vieille frégate à trois mâts naviguant sur une mer agitée par un vent courbant le navire et gonﬂant ses voiles. Signée dans le coin inférieur droit de sa petite et typique signature de jeunesse, quasiment toujours précédée du nom de son égérie et épouse, « Gala Salvador Dalì 1936 ». Au dos, message amical à l’écriture excentrique, diamétralement opposée à celle de l’autre face : « Bonjour amitiés Salvador Dalì ».

160 DALÌ Salvador

Lettre autographe signée « Salvador Dalì », avec dessin, 1 page in-8 ; New York, [5 novembre] 1942. En-tête de l’ Hôtel St. Regis sur la Fifth avenue . Enveloppe autographe.

« Très cher Julien, Mon libre va paretre, et si ge le recevais a temps, ge serai extremement heureux, d’ hutilisser une frasse de vous pour la ‘ jaquet’. Ge ne peux pas vous envouge le manuscrit… mai la dite frasse suﬁrai qu’elle porte sur l’esprit et personnalité Dalinienes en ‘general’… ». Son éditeur étant parti à la guerre, Dalì pense qu’il lui sera impossible de payer pour ce service, « … et il mai diﬁcile de lui propose qu’ il vous paye cela, mai moi ge pourrai le faire sous la forme d’un dessin ? Boucoule Boucoule de chosses afectueusses… ». En tête, petit dessin à l’encre noire entouré de rayons, et quelques touches d’aquarelle marron, bleu nuit et mauve, formant un joli décor aérien rappelant un ciel, des nuages, ou des oiseaux en vol. En juillet 1941, le peintre, âgé de trente-huit ans, termine son autobiographie, « La Vie secrète de Salvador Dalì ». Une traduction parut l’année suivante à New York, le texte original ne fut publié que dix ans plus tard à Paris.

Amusante dédicace autographe signée « ah ah ! je vis toujours cher Julien Green – cher cher – Dalì » sur la page de titre d’une brochure intitulée « Dalì, vist per Meli », publiée par la Fondation Gala-Salvador Dalì et reproduisant une cinquantaine de photos du peintre, de son entourage, de sa résidence de Port-Lligat, etc., d’après des clichés du photographe espagnol Melito Casals (1910-1990).

On joint :

1) une reproduction in-4 en couleurs d’un tableau de Dalì, annoté au dos par Julien Green « Dalì. ‘Devenir géologique’ (Le tableau appartient à Julien Green’ », sous lequel l’écrivain ajouta plus tard le mot « Vendu ».

2) un long télégramme original envoyé par Dalì à Robert de Saint Jean depuis la Californie.

3) deux cartes annonçant des expositions parisiennes d’œuvres du Maître (dont l’une, de 1934, présentait deux tableaux d’Anne et Julien Green, et l’autre invitait en ces termes : « Timothy Larry le poëte du L.S.D. a dit : Salvador Dalì est l’unique peintre ‘L.S.D.’ sans L.S.D. – Rien ne m’ennuie plus au monde que ceux qui vous racontent leurs rêves ou leurs hallucinations… Je ne suis jamais drogué… Je suis la drogue… Au lieu de raconter des hallucinations je les provoque : Prenez-moi… Je suis Hallucinogène – Salvador Dalì » !).

4) trois catalogues d’expositions à New York et à Paris, dont l’un, très illustré d’ « œuvres anciennes », présente quatre tableaux de Dalì, appartenant à la famille Green qui les céda dans les années ’60 et ’70.