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JALOUX Edmond (1878-1949) Romancier français, membre de l’Académie française Lettre autographe signée, 2 pages pleines in-4 ; Lutry, 8 avril 1938. Pièces jointes.

« … J’ AI LU LA SUITE DU J OURNAL AVEC UN PLAISIR PASSIONNÉ ... S I VOUS ME PERMETTEZ , JE VOUS FERAI QUELQUES

PETITES RÉSERVES SUR CERTAINS CHOIX … ».

La lettre commence par neuf lignes d’ « un texte de Mallarmé » qu’il avait promis de recopier pour J. G. (le début de Ulalume , des Poèmes d’Edgar Allan Poe traduits par Mallarmé). Il a lu « la suite du Journal … avec un plaisir passionné. Je pense qu’ il doit y avoir une fin ; envoyez-la moi. Si vous me permettez, je vous ferai, quand j’aurai tout reçu, quelques petites réserves sur certains choix… une question de proportions dans les éléments conservés, les dernières pages peuvent modifier complètement mon jugement général… ». Il est heureux que son

Egarée ait plu à Green : « … votre opinion sur ce que je fais est une des très rares qui comptent à mes yeux… », etc.

On joint : 1) Sa carte de visite avec deux lignes autographes – 2) Une lettre de Germaine Jaloux disant à Green son admiration pour son œuvre et se plaignant d’un article de Robert de Saint Jean (« … je suis extrêmement peinée de l’ image qu’ il a gardée de moi… »), novembre 1975 – 3) Trois minutes de lettres de Julien Green à Germaine Jaloux relatives à la mort de son mari (« … Jamais je ne pourrai oublier tout ce qu’a fait votre cher Edmond a fait pour moi, avec quelle générosité son amitié si attentive a facilité mes débuts… », etc.), 1 er et 3 septembre 1949 et 28 septembre 1950.

200 / 300 CHF

150 / 250

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JOUHANDEAU Marcel (1888-1979) Ecrivain français

16 lettres autographes signées « Marcel Jouhandeau », « Jouhandeau » ou « Marcel » (une « MJ », env. 28 pages in-8 ou in-12 ; années 1947 à 1972, quatre non datées mais vraisemblablement des années 1925/30. Quelques enveloppes. Pièces jointes.

Correspondance amicale, littéraire et… amoureuse.

« … Il y a vingt ans à peu près que vous m’avez laissé seul chez moi… au cours d’une panne d’ électricité. – rappelle Jouhandeau à Green dans sa lettre du 29 juillet 1947 – A quelle lumière nous reverrons-nous ensemble ?... ». Une vingtaine d’années plus tôt, en effet, il écrivait à l’auteur de Mont-Cinère quatre lettres aux contenus audacieux, conservées dans ce dossier : « Cher enfant… Ce soir je vous ai adressé un mot… Cœur battant, je rentre chez moi, triste, seul. Pourquoi cette obstination à demeurer seul ce soir ?... J’ai voulu commencer à vous attendre ce soir. O surtout, ne restez pas non loin de moi, quand vous serez devant moi ? Ne me laissez pas seul de ce côté de l’abîme. Quand vous serez devant moi, donnez-moi vos mains et ne détournez pas les yeux… » ; « Je vous ai caché ma violence. Il n’y a pas d’autre douceur. Et maintenant que je suis seul en proie à mon cœur, je suis dévoré. Jeudi ?... » ; « Chaque jour et son silence m’apprennent que la douceur aussi est inexorable. Alors, il n’y a pas de refuge. Pauvre navire sans espoir, je regagne la haute mer… C’est pour moi une grande joie de vous savoir fidèle [à Robert de Saint Jean] et peut-être heureux. J’ai assez d’amitié pour vous pour vous préférer à moi… ». Dès les années ’50, les deux hommes reprennent une correspondance plus régulière. « … J’ai lu votre Journal V… Jean Denoël prétend qu’ il s’agit de moi p. 266. ‘Je reproche à tel écrivain d’avoir fait de la religion’. Je n’ose pas le croire… ». Fin 1952, Jouhandeau annonce un nouveau livre « … qui est écrit, mais dont la publication sera difficile, impossible longtemps. Je l’ai appelé Le pur amour . C’est l’ histoire d’une aventure dont j’ai failli mourir, mais qui m’a délivré de moi-même et de tout ce que je portais de trouble et de dangereux. Vous êtes un de ceux pour qui j’ai écrit Le pur amour (cet ouvrage traitant de l’homosexualité ne sera en effet publié qu’en 1955, sous le titre « Du pur amour » !) . Je vous prêterai… une copie… Il est en lecture chez Jean Paulhan. Dès qu’ il me l’aura rendu je vous ferai signe… ».

En automne 1956, un article paru dans Rivarol sur Le pur amour l’a gravement offensé. « … J’ai cru devoir pardonner. Ai-je eu raison ? Oui, chrétiennement parlant. Beaucoup de peine m’a fait que vous m’ayez oublié pour L’Ombre… ». Six ans plus tard, Jouhandeau se réjouit du succès du dernier livre de Green ( Partir avant le jour ) et annonce l’envoi du 3 e tome des Journaliers , et, en 1966, il réclame un exemplaire de Terre lointaine , dont lui a parlé un jeune ami allemand, « … Un garçon de 28 ans [qui] m’ écrit tous les jours de Bonn… Je ne l’ai jamais vu et il ne parle jamais de venir me voir. Voilà plus de deux ans que ce commerce dure. Je lui réponds le plus souvent possible. Il est adorable et ses lettres sont pleines de vous souvent… ». Un mois plus tard, il se plaint d’ennuis que lui cause Gallimard « … qui m’a fait signer en 1962 – alors que j’ étais aux prises avec une crise cardiaque mortelle – un contrat qui me retire tous mes droits et lui accorde sur moi tous les droits possible. Il prétend que je lui dois 8 millions d’anciens francs… », etc. L’avant-dernière lettre sonne comme un cri de désespoir : « Cher Julien, Ma vie actuelle ressemble à un délire : de quelque côté que je me tourne, je me sens menacé, humilié, sans perdre l’essentiel de ma paix ».

On joint : 1) Page de titre de son livre Du pur amour avec dédicace autographe signée à Julien Green (8° ; 15 mars 1955) – 2) Cinq très intéressantes minutes de lettres autographes de J. G. à Jouhandeau, contenus littéraires, certaines répondant aux missives ci-dessus décrites (6 pages in-8 ou in-4, dont une signée et une tapuscrite).

1 000 / 1 200 CHF

800 / 1 000 178

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