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61.
[JOURNAL DE TRÉVOUX].
Mémoires pour l’histoire Des Sciences & des beaux Arts. Recüeillis par l’Ordre
de Son Altesse Serenissime Monseigneur Prince Souverain de Dombes. Avril 1709
. Paris : Jacques Estienne,
imprimerie de S.A.S. à Trévoux, 1709.
150 / 200 €
In-12, (1 f.), pp. 555-742, (2 ff.) - Maroquin rouge, armes dorées sur les plats, roulette dorée intérieure, tranches
dorées sur marbrure (reliure de l’époque).
Un des volumes du célèbre journal de Trévoux dont la première publication remonte au début de l’année 1701. Fondé
par les Jésuites, ce recueil avait pour dessein de réunir des extraits des principaux livres de sciences, d’art et de littérature
imprimés dans toute l’Europe.
Ce volume d’avril 1709 possède 15 articles numérotés 42 à 51 :
Histoire du Pelagianisme.
-
Odes de Mr de La Motte.
-
Observation sur l’Ancienne ville Avaricum.
-
Explication d’une médaille de Neron
, etc.
Exemplaire en maroquin aux armes de Louis XIV.
Trous de vers aux coiffes, coins et coiffe de tête abîmés. Bon état intérieur.
62.
JUSTIN.
Iustini ex Trogi Pompeii historiis externis libri XXXXIIII. Item
ex sex. Aurelio Victore De uita & moribus Romanorum Imperatorum
Epitome
. Lyon : Sébastien Gryphe, 1551.
600 / 800 €
In-12, 418 pp., (21 ff.) - Maroquin rouge, plaque proposant un double
cadre de filets dorés, le second composé de filets droits et courbes
s’entrelaçant aux angles et formant quatre compartiments carrés, et au
centre un cadre ovale composé de filets irréguliers et lobés, tête de mort
dans les compartiments aux angles, armes de France au centre dans un
cadre ovale de deux filets dorés, évidements entre le cadre central et
le cadre extérieur ornés de larmes, de cœurs transpercés d’une étoile
et de la devise “Mort m’est vie” quatre fois répétées, dos à nerfs orné
des emblèmes de la mort, de la larme et du cœur transpercé, et de la
devise “Mort m’est vie”, tranches dorées et ciselées (reliure ancienne).
Nouvelle édition lyonnaise, la quatrième donnée par Sébastien Gryphe, de
l’Histoire universelle
de Justin suivie de l’
Abrégé des Césars
, suite anonyme
au
Livre des Césars
de l’historien Sextus Aurelius Victor.
Belle impression en caractères italiques.
Exemplaire conservé dans un maroquin ancien orné d’un décor rétrospectif composé au XVIII
e
ou XIX
e
siècle.
Même si les filets et entrelacs semblent authentiques, peut-être d’un atelier lyonnais, les armes ainsi que les emblèmes
sont bien postérieurs, les lettres utilisées pour la devise paraissent notamment trop modernes pour l’époque.
En outre le dos a été refait, à deux reprises apparemment, notamment suite à de fortes mouillures. Des restaurations plus
visibles apparaissent aux coiffes et en bas du dos. On n’a semble-t-il conservé du dos d’origine que le titre et la larme
située dans le dernier caisson.
Le restaurateur, ou le commanditaire, a voulu produire un exemplaire aux emblèmes d’Henri III à l’époque de la
mort de sa maîtresse Marie de Clèves en 1574, le futur monarque éprouvant alors un grand chagrin d’où les larmes,
la tête de mort, le cœur transpercé et la devise. Cependant aucune reliure avérée de ce type n’a été référencée. Seul
Guigard en cite une mais sans donner de sources précises et la reproduction qu’il en donne est peu convaincante.
On retrouve les mêmes armes sur une reliure recouvrant une édition de Seneque de 1633, vraisemblablement
fausse également (vente Wittock, 8 novembre 2004, n° 216), reliure qui a été attribuée à un atelier hollandais.
Réalisé dans le dessein manifeste d’établir un faux, l’exemplaire reste tout de même très attrayant, le travail de restauration
est étonnant, presque invisible.
Mouillure aux premiers feuillets.