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126.
SATYRE MÉNIPPÉE, de la vertu du Catholicon d’Espagne, et de la tenue des états de Paris, A laquelle est
ajoûté un Discours sur l’interprétation du mot de Higuerio del Infierno, & qui en est l’Auteur. Plus le Regret
sur la mort de l’Esne Ligueur d’une Damoiselle, qui mourut pendant le Siege de Paris
. Ratisbone : Les
Héritiers de Matthias Kerner, 1752.
150 / 200 €
3 volumes in-8, front., (5 ff.), xxxvj, 464 pp., (14 ff.), 2 pl. ; front., (3 ff.), 522 pp., (19 ff.), 3 pl. ; front., (2 ff.),
596 pp., (17 ff.), 1 pl. - Veau marbré, dos à nerfs orné, tranches rouges (reliure de l’époque).
Édition critique illustrée de 3 frontispices, d’une gravure dans le texte et de 6 planches dont deux repliées.
La Satyre ménippée
est le plus célèbre des libelles de la fin du XVI
e
siècle. Il s’agit d’une attaque sévère contre les états
généraux convoqués par le duc de Mayenne, chef de la ligue, le 26 janvier 1593, dans le dessein de pourvoir à l’élection
d’un roi de France catholique. Il a été considéré comme l’un des événements majeurs ayant servi à l’accession d’Henri de
Navarre au trône.
Le titre de l’œuvre est emprunté à la première
Satyre ménippée
moderne rédigée en 1581 par Juste Lipse qui évoquait des
sources antiques comme Varron, Sénèque, Pétrone, Apulée et Lucien. Celle-ci est une œuvre collective ; Pierre Leroy en a
donné le cadre général, Jacques Guillot composa la harangue duCardinal, Pierre Pithou celle d’Aubray, Nicolas Rapin celles
de Lyon et Rose, Florent Chrestien celle de Pelvé, Jean Passerat et Nicolas Rapin se partagèrent les pièces de vers.
Le texte de la
Satyre ménippée
occupe ici le premier volume. Dans le second et troisième se trouvent respectivement les
Remarques sur la Satyre Ménippée du Catholicon d’Espagne
et les
Preuves de la Satyre Menippée
.
Deux coiffes abîmées, coins émoussés.
127.
SCARRON (Paul).
L’Amante invisible et A Trompeur, Trompeur & demy.
Jouxte la copie à Paris : Antoine de Sommaville, 1659. [Suivi de]
Le Juge de
sa propre cause
. Paris : Anthoine Sommaville, 1662. [Suivi de]
Les Deux frères
rivaux
. Paris : Anthoine Sommaville, 1662.
2 500 / 3 000 €
Trois ouvrages en un volume in-8, 75 pp., (2 ff. bl.) ; 64 pp. ; 55 pp. - Vélin
rigide à rabats, dos lisse (reliure de l’époque).
UNIQUE EXEMPLAIRE CONNU de cette réunion, en édition séparée, des quatre
nouvelles espagnoles traduites par Scarron et tirées du
Roman comique
.
Les deux premières, publiées ensemble, et la quatrième sont tirées de
Los Alivios de
Casandra
de don Alonso Castillo Solorzano (1640), intitulées
Los efectos que haze
amor
,
Aun engaño, otro mayor
et
La Confusion de una noche
. La troisième provient
des
Novelas exemplares y amorosas
de Maria de Zayas (1637) dont le titre original est
El Juez de su causa.
Ces trois éditions ont été imprimées par François Foppens à Bruxelles. Elles portent
la sphère sur le titre et un bandeau dans le premier ouvrage, qui sont propres à cet
imprimeur, répertoriés par Rahir dans son catalogue sur les Elzevier (page 442,
reproductions M. 33 pour la sphère et 138 pour le bandeau).
CES ÉDITIONS ONT ÉCHAPPÉ À TOUS LES BIBLIOGRAPHES CONSULTÉS, DONT ÉMILE MAGNE,
auteur de la bibliographie générale des œuvres de Scarron. Nous n’en avons trouvé aucune étude et elles ne figurent
dans aucune bibliothèque à l’exception du
Juge de sa propre cause
dont on a recensé seulement un exemplaire à la
bibliothèque de Berlin.
Bel exemplaire en reliure de l’époque, provenant des bibliothèques de Georges Montandon, avec ex-libris et de Charles
van der Elst, avec ex-libris. Signature “Th. Bouvrie” sur le premier contreplat, et signature de Charlotte Stumm au
verso de la première garde.
Trous de ver sans gravité dans la marge des premiers feuillets, légères traces d’humidité, manque la seconde garde
blanche.