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162.
[CHEVIGNÉ (Comte de)].
L’Oeuvre de M. le Comte de Chevigné. La Muse champenoise au XIX
e
siècle. Notes
critiques, sincères et inédites par Louis Lacour.
(Paris : Jouaust), 1865.
60 / 80 €
In-24, 52 pp., (2 ff.) - Demi-maroquin aubergine, filet doré, dos à nerfs orné, tête dorée (reliure de l’époque).
Édition originale tirée à petit nombre, de cette plaisante et intéressante notice de Louis Lacour sur
La Muse champenoise
du comte de Chevigné. Pour l’auteur, l’œuvre de Chevigné “est la résurrection des types immortels créés par la verve
des ancêtres, et qui, n’ayant rien désappris de leur vie passée, donnent libre carrière à cette fantasque existence en pleine
campagne champenoise” (p. 21).
La publication est illustrée de deux gravures dans un cadre gothique, disposées en tête et à la fin de l’ouvrage.
Un des 100 exemplaires numérotés sur papier vergé de Hollande, les seuls à avoir été mis en vente.
Bel exemplaire.
163.
CLARETIE (Jules).
La Canne de M. Michelet. Promenades et souvenirs. Préface par Alfred Mézières.
Paris :
Librairie L. Conquet, 1886.
300 / 400 €
In-8, portrait, (3 ff.), IV, 256 pp., (1 f.), 12 pl., couverture imprimée - Maroquin janséniste rouge, dos à nerfs,
roulette dorée intérieure, tranches dorées, couverture conservée (Noulhac).
Édition originale tirée à 1000 exemplaires, illustrée d’un portrait de l’auteur gravé par Burney d’après Ulman, et de 12
planches gravées par Henri Toussaint d’après les compositions de Paul Jazet.
Un des 150 exemplaires sur papier du Japon ou sur vélin à la cuve, celui-ci sur vélin à la cuve enrichi de la suite des
eaux-fortes en état avant la lettre ainsi que d’UNE BELLEAQUARELLE ORIGINALE À PLEINE PAGE SIGNÉE PAR
DRANER ET DATÉE DU 27 DÉCEMBRE 1890.
Ex-libris au chiffre MQ et portant la devise “Ludus post laborem”. Légère fente à un mors.
164.
DAUDET (Alphonse).
Soutien de famille. Mœurs contemporaines.
Paris : Eugène Fasquelle, 1898.
3 000 / 4 000 €
In-18, (2 ff.), 445 pp., (1 f.), couverture imprimée. - Demi-maroquin vert sombre, filet doré, dos lisse orné,
couverture conservée (Paul Vié).
Édition originale posthume.
UN DES 2 EXEMPLAIRES SUR PEAU DE VÉLIN, ENRICHI D’UNE SUPERBE LETTRE AUTOGRAPHE DE
L’AUTEUR À SON FILS LUCIEN.
Écrite vers 1890, cette lettre très émouvante, de 2 pages in-32, est celle d’un père aimant à son jeune fils resté chez ses
grands parents. Daudet a reçu une lettre de son fils rédigée en allemand : “Quelle bonne et ferme écriture et les idées
qui se suivaient si bien ! J’étais si fier de toi que j’ai montré la lettre de mon cher petit garçon à des demi-allemands de
l’hôtel qui l’ont trouvée parfaite”. Daudet reçoit l’ambassadeur d’Espagne à Paris “mais il n’aurait peut-être pas voulu
jouer avec toi”. Il termine la lettre par ces mots tendres : “Je t’embrasse bien fort, mon chéri et te charge d’aller poser bien
doucement une bonne caresse sur les petites menottes d’Edmée après, tu iras dire à Grand-père et grand-mère que je les
aime beaucoup. Quant à maman, ça je m’en charge tous les jours moi-même. Ton papa qui t’adore”.
Le caractère intime de cette missive permet de penser qu’il s’agit là de l’exemplaire de Lucien lui-même. L’autre
exemplaire sur peau de vélin a fait parti de la bibliothèque Hayoit.
Dos passé, frottements aux charnières. Couvertures salies, la page de titre est détachée. Précieux exemplaire cependant.