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105.
parlement de paris
. Manuscrit, 12 novembre 1692-1695 ; un volume in-fol. de 468 pages, plus 36 pages in-4
et un
Mémoire
imprimé de 4 pages in-fol. intercalés, reliure de l’époque en parchemin.
800 / 1.000
Recueil d’actes du Parlement de Paris, alors que Christian de Lamoignon et Henri François d’Aguesseau y étaient
avocats généraux. Le registre semble avoir été destiné, primitivement, à un usage encyclopédique : chaque page porte en tête
un, deux ou trois mots, depuis « Aage » jusqu’à « Louange ». La plupart de ces termes relèvent du droit civil ou canon : « Abus,
appel co
e
abus », « Accusateur denonciateur », « Adjournement », « Alienation », « Bulle », « Cas royaux, privileges », « Crime de
rebellion », mais d’autres correspondent à des concepts plus larges : « Amour, amitié, ami », « Ayeul », « Argent », « Beste, bêtise,
animal », « Bourgeois, bourgeoisie », « Crainte, terreur panique, defance ». Près de la moitié des pages demeurent vierges de
toute autre inscription ; quelques entrées sont suivies d’une citation (une en latin de Cassiodore) ou d’un bref commentaire
(plusieurs références à La Mothe Le Vayer) : «
Loix legislateurs
. L’empereur Trajan ne se croyoit pas exempt d’observer les
loix quand il disait en donnant son espée à porter quon sen servît contre tous ceux qui le meriteroient et contre luy mesme
si besoin estoit. Incunctos in meque simul. Le Vayer de La Motte »…
Mais surtout, et sans égard pour les rubriques, on a recueilli et transcrit des discours, plaidoyers et jugements prononcés
à la Grand-Chambre et à la Cour des Aides. «Mercuriale à la grand chambre le 19 9
bre
1692. Monsieur le premier president a dit
à peu pres : Gens du Roy, ce qui semble, il est en efet un temps de loisir pour le public, cest un temps de travail pour le sage
magistrat, aussi occupé dans la solitude de la campagne, qu’il l’est au milieu des fonctions de sa charge, environné de tous les
juristes du Roy qui lui demande, et a qui il doit la justice, il ne fait que changer de lieu. Retiré dans son ame suivant le conseil du
plus sage des empereurs, il souvre sur luy mesme du tribunal justicier, autour duquel il rappelle touttes ses pensées, touttes
ses actions, et touttes ses demarches », etc. Suit la réponse de La Boisse, procureur général : « La fermeté, si necessaire au
magistrat luy devient inutile, s’il n’est establie sur la droiture de son cœur : c’est un edifce basty sur le sable », etc. On lit aussi
le procès-verbal de débats et de jugements. Ainsi, le 18 décembre 1692, à la Grand-Chambre, « Monsieur l’avocat general de
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