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176.
Gilles ménage
(1603-1692) poète et érudit. L.A.S., [15 octobre 1682] ; 2 pages in-8.
300 / 400
« Je vous envoye des vers que j’ay faits sur la guérison de Monseigneur le Chancelier [Michel Le Tellier]. Je suis persuadé
qu’ils ne vous déplairont pas à cause du sujet. Je n’oserois vous supplier d’en faire part à Monseigneur le Chancelier, ne
sachant pas si vous les trouverez dignes de lui. Monsieur de La Rochefordière qui vous les présentera de ma part, est mon
neveu à la mode de Bretagne. On lui propose un mariage fort avantageux, mais à condition qu’il sera Conseiller au Parlement
de Bretagne. Il ne peut l’estre sans une dispanse de paranté, aïant un frère Conseiller au mesme Parlement. Le Père Ayrault,
de qui il est aussi neveu à la mode de Bretagne, a pris la liberté d’écrire à Monseigneur le Chancelier pour lui demander cette
dispanse ». Il prie son correspondant « de n’estre pas contraire à mon parant »…
177.
Giacomo meyerbeer
(1791-1864). L.A.S., Spa 28 août 1850, [à l’actrice Rachel] ; 1 page et demie in-8 à son
chifre.
250 / 300
Une grave indisposition l’a forcé d’après l’ordre des médecins de partir subitement pour les eaux de Spa. « J’ai été privé
par là du bonheur de suivre le cours de vos admirables représentations & de vos triomphes à Berlin, & de pouvoir vous
renouveller l’expression de mes hommages »… Il lui présente « un de mes meilleurs amis, & l’un de vos plus grands admirateurs,
Monsieur le Docteur Bacher de Vienne, qui ayant eu le bonheur d’être ému & transporté par vos admirables créations
dramatiques, désire voir de près la grande artiste à laquelle il doit de si vives & de si nobles jouissances »…
178.
Claude monet
(1840-1926). L.A.S.,
Giverny par Vernon (Eure)
10 décembre 1895, à un ami [Gustave Gefroy] ;
3 pages et demie in-8.
6.000 / 8.000
Très belle lettre sur Paul Cézanne.
Il signale l’article qu’Arsène Alexandre a consacré à Cézanne dans le
Figaro
d’hier : « il m’a mis en fureur. Pauvre Cézanne.
Quel coup cela va lui porter si ce qui est certain, quelque bon camarade le lui fait lire. Je ne sais quel est l’ami qui a infuencé
Alexandre et qui lui a fourni tous ces renseignements mais c’est en tout cas une bien mauvaise action. Cet homme qui a besoin
au contraire à être soutenu, le traiter ainsi, s’il avait au moins eu la pensée de consulter les vrais amis de Cézanne, avant de