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295.
Jean PAULHAN
(1884-1968). 20 L.A.S. et 2 L.S., 1922-1936, à Jean-Émile Laboureur ; 30 pages formats divers,
enveloppes.
2.000 / 2.500
Belle correspondance.
[11 mars 1922]
. L’encadreur lui a rendu « ces soldats nègres. Certainement je ne pourrai pas vous
dire à quel point je les trouve touchants et forts – et enfn intelligents » …
5 [décembre 1924]
 : « ne consentiriez-vous pas à
donner à la
nrf
soit une étude, soit des notes régulières sur les arts : je sais déjà combien je les aimerais. […] il me semble difcile
d’imaginer que cet extrême sens critique, que révèlent vos gravures, n’exige pas de vous, parfois, une autre expression. […] le
secret de votre pseudonyme, si vous désirez en choisir un, serait exactement respecté »… [Le brouillon autogr. de la réponse
de Laboureur est joint].
Lundi
. Il avait d’abord songé à lui demander une sorte de chronique régulière des arts, que sa réponse
semble refuser : « Mais je suis tout à fait heureux de l’espoir qu’elle me laisse. J’attends les notes que vous me promettez »…
[16 janvier 1928]
, il le prévient de sa situation conjugale : son divorce d’avec sa première femme étant très compliqué, « ma
femme et moi ne sommes pas encore légalement mariés »…
[23 janvier 1929]
, il demande une note sur la dernière exposition de
Lhote, « ou bien sur Picasso »…
[29 février 1929]
, au sujet de son
Guerrier appliqué
 : « ce sont des soldats abstraits, ni zouaves,
ni fantassins, ni trop allemands, que j’aurais préféré pour lui […]. (Au vrai, je ne crois pas que le récit fasse nettement voir
les zouaves à pantalons boufants rouges, et à boléro bleu, que nous étions) ». Il propose de rencontrer l’éditeur Fourcade...
26 novembre
, invitation à déjeuner chez la princesse de Bassiano…
[24 décembre 1929]
, il garde un souvenir délicieux de leur
soirée et complimente Mme Laboureur sur sa cuisine…
27 mars [1930]
. Tout est arrangé : Fourcade a accepté les propositions
de Laboureur, « une gravure par chapitre ». Il doit faire son portrait pour la
nrf
 : « il me faudrait vous voir, et parler avec vous,
une ou deux matinées ». Il souhaite « venir vous voir travailler », sans le gêner, et regarder les livres qu’il a illustrés de façon
approfondie…
1-2 Avril 1930
, souscription pour aider la famille de Roger Allard, dans une situation atroce depuis que ce
dernier a « complètement disparu depuis près d’un an »…
Lundi
. « Je ne suis pas du tout content de ce que j’ai écrit sur vous »,
il refuse de le lui montrer, et songe à abandonner cette idée de portrait…
28 mai [1931]
. « J’ai écrit l’étude, qui me déplaît […]
au point que je ne vous la montrerai pas ». Il lui conseille de demander à Pierre Lièvre « qui a beaucoup d’amour pour votre
œuvre, de l’écrire à ma place »… La maison d’édition de Fourcade est très menacée, et vient d’être rachetée. Il est préoccupé
par de nombreux problèmes, dont « la détestable première esquisse que j’avais tentée de votre portrait »…
20 juillet [1932]
,
il demande pour la
nrf
« une note sur l’exposition de Marie Laurencin […]. Quand verrons-nous votre
Grande Brière
 ? J’en
suis impatient »… Remerciements pour des cartes de nouvel an, et retour de bons vœux…
7 [janvier 1936]
, il a dû recevoir
La
Neige
de Larbaud, qui est gravement malade…
Lundi
 : « votre réfexion sur les moyens et la technique n’est pas sans entraîner
quelque conséquence, touchant à la fn et aux sujets de la gravure »…
On joint une L.A.S. de condoléances à Mme Laboureur, 21 juillet 1943 : « Il y avait dans son œuvre je ne sais quelle acuité,
quelle intelligence subtile et forte qui dépassait son œuvre, et l’art-même »…
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