Page 34 - cat-vent_ader14-06-2012

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110.
Emmanuel FRÉMIET
(1824-1910) sculpteur. L.A.S., [à Gustave Larroumet], et dessin original signé ; 4 pages in-8
et 1 page obl. in-4.
400/500
Son confrère a prouvé son amitié en lui offrant du secours : « la sortie du canot de sauvetage, sans doute pour m’aider à
démissionner », mais il fera son « année de noviciat et nous verrons après. On vous dira combien je me suis défendu samedi ;
par trois fois j’ai pris la parole contre mon élection […] J’ai bien parlé ; ne riez pas à cette prétention, ils me l’ont tous accordée
et c’est ce qui m’a perdu […] En fin de compte je n’ai pas su résister comme j’en avais le projet. Je ferai de mon mieux, je suis
monté à mon fauteuil en leur déclarant que je les rendais responsables de toutes les gaffes que je ferais »… Il remercie de
l’envoi d’un livre : « Vive la sculpture qui vous attire des
envois
aussi agréables que le vôtre »…
Amusant dessin fait pendant une séance de l’Institut : char tiré par deux girafes, avec la légende : « Semiramis d’après
nature (Institut cantates) »…
On joint une feuille de dessins signée par le sculpteur Jules-Clément Chaplain (1839-1909), 3 portraits à la plume de
Gabriel Fauré, Emmanuel Frémiet et le ténor Béguin dans
Sémiramis
, avec légendes autographes de Frémiet qui a inscrit sous
son portrait « Frémiet à sa 6
ème
cantate ».
Reproduction page précédente
111.
Jean-Laurent-Fortunat GAILLARD
(1730-1816) député (Drôme) et magistrat. 4 L.A.S., Paris 1791-1792, au député
et magistrat Marcelin-René Bérenger ; 15 pages et demie in-4.
150/200
29 octobre 1791
, au sujet d’éventuelles nominations, dont celle de Bérenger à Valence ; il parle du Garde des Sceaux,
et se plaint de certains comportements : « Dieu nous preserve de devenir… comme ces gens la, les serviteurs publics sont
de terribles gens »…
2 novembre
, il lui envoie
Le Logographe 
: « c’est plutôt une histoire de l’assemblée qu’une gazette »...
Il conseille d’écrire au garde des Sceaux…
25 juin 1792 
: « J’ai remis à MM. les deputés du Dpt tous les memoires et instructions
que vous m’aviez laissés sur l’etablissement de l’artillerie a Valence »… Il demande des renseignements sur un éventuel
mouvement de troupes sur la frontière…
27 juin 
: « J’avois jugé M. Dumouriez dès son rapport lû à l’assemblée quand le roi vint
proposer la guerre, et le debut de nos armées n’a que trop confirmé ma manierre de voir ; M. Duranton qui tient encorre,
et M. Roland qu’on regrette, etoient de la meme platitude pour M. Servan. […] j’ai toujours pensé qu’un ministre, quelque
superieur qu’il soit, doit etre à la portée de l’intelligence commune »… On joint une L.A.S. de Bérenger aux maire et officiers
municipaux de Montvendre (Drôme), Paris 19 juillet 1791.
112.
Joseph GALLIENI
(1849-1916) maréchal. L.A.S.,
Paris
26 novembre 1914, au commandant Capron, sous-intendant
militaire à Nice ; 4 pages in-8, en-tête
Gouvernement militaire de Paris. Cabinet du Gouverneur
, enveloppe avec
contreseing autogr. et marques postales.
1.500/2.000
Récit de son action lors de la bataille de la Marne. Gallieni a pris le gouvernement militaire de Paris « dans des
circonstances graves, puisque les Allemands n’étaient plus qu’à q.q. kil. de nos postes avancés, que le gouvernement me
laissait seul en présence d’une population trompée sur la situation par des communiqués mensongers et que notre armée
allait être débordée et coupée. Heureusement qu’à ce moment je recevais l’armée Maunoury qui m’arrivait en assez
mauvaise posture, puisqu’elle battait en retraite depuis 9 jours et qu’elle avait perdu une bonne partie de ses effectifs et de
son matériel. Je la ramenais vers notre front nord et, en 2 jours, je la remettais sur pied au moyen de nos ressources en off.,
hommes, matériel et munitions. Cela fait, pour parer au danger qui menaçait notre armée, toujours en retraite, je la portais
vers S
t
Ouen, sur le flanc droit des Allemands, tandis que j’allais palabrer avec les Anglais, à Melun, pour les décider à arrêter
leur mouvement de retraite et à se reporter en avant. L’ennemi, ne s’attendant pas à cette attaque sur son flanc, commençait
à marquer un moment de surprise, puis, se décidait à envoyer contre nous successivement 5 de ses corps avec toute leur
artillerie lourde. En même temps, par les moyens rapides que me fournissait Paris, autos, taxi-autos, camions, je dirigeais vers
le nord, vers Villers-Cotterêts sur les lignes de communication des Allemands, les renforts, que je recevais alors du Sud, une
division algérienne, une div. du 4
e
C. Bref, l’ennemi, menacé à son tour sur son flanc et ses derrières, était forcé de nous livrer
les batailles de la Marne, où nous faisions de grosses pertes, mais, lui aussi et enfin, il lâchait le flanc gauche de notre armée
et reculait jusqu’à l’Aisne. Je crois donc que mon armée de Paris a efficacement contribué à sauver, non seulement Paris, mais
le reste du pays »…
Reproduction page ci-contre
113.
Léon GAMBETTA
(1838-1882) homme politique. L.A.S.,
Paris
22 janvier 1876, à Édouard Millaud ; 1 page in-8,
en-tête
La République Française
.
250/300
Rentré précipitamment à Paris pour les élections sénatoriales, il y sera retenu au moins jusqu’au 1
er
février par les
difficultés de sa tâche. « D’ailleurs il me semble préférable d’attendre la période électorale pour les députés ; peut-être alors
l’état de siège qui me traite en corvéable et taillable à merci, ne me refusera pas à Lyon les facilités dont j’ai été privé dans
les Bouches-du-Rhône. Nous pourrons alors vers le 5 février […] nous expliquer publiquement sur la politique des élections
législatives et le rôle de la future Chambre »…
On joint des copies de 6 lettres de Gambetta (1873-1874, sur papier du même journal).