LIVRES ANCIENS
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Renouard,
Annales de l’imprimerie des Alde
, 1834, p. 110 (pour le
Diversorum veterum
poetarum
) - Renouard, p. 113 et Thiebaud, col. 744-745 (pour le
Hoc volumine continuentur
).
- Brunet, II, col. 1171 et Baudrier, II, pp. 3 à 10 et 154 (pour le livre de Proba).
- Seconde édition séparée, copiant celle donnée en 1517 par André d’Asola, du
Diversorum
veterum poetarum.
Il s’agit d’un recueil de 80 priapées, ou épigrammes consacrées au dieu de la fertilité
Priape. Elles parurent pour la première fois dans l’édition des œuvres de Virgile donnée
par Alde Manuce en 1505, qui les publia d’après le codex “correttissimo” qui était en
possession de Pietro Bembo ; elles sont accompagnées de divers poèmes de Virgile ou
pseudo-virgilien.
“Le voisinage avec Virgile s’explique par le fait qu’une tradition (qui devait perdurer du
XIV
e
au XVIII
e
siècle) lui attribuait les Priapea sur la base d’une assimilation au Catalepton
et de témoignages prêtés à Pline le Jeune, Suétone et Servius” (Philippe Morel,
Priape à
la Renaissance.
In :
Revue de l’Art,
1985, n° 69, p. 15).
- À la suite figure la très rare première édition du recueil de poèmes sur la chasse intitulé
Poetae tres egregij nunc primum in lucem editi…
publié par le poète et humaniste allemand
Georg von Logau (1495-1553).
Il contient les éditions princeps des
Cynégétiques
des poètes latins Gattius Faliscus et
Némésien, ainsi que du fragment du poème d’Ovide sur la pêche intitulé
Halieuticon.
En plus de ces pièces, l’édition contient
les bucoliques de Némésien et de Calpurnius et un poème sur la chasse du cardinal Adrien.
- On trouve enfin pour clore l’exemplaire, l’édition lyonnaise des centons de la poétesse
chrétienne Proba B. Faltonia qui vécut au IV
e
siècle de notre ère. Un centon est une œuvre
littéraire construite à partir d’éléments repris d’un ou de plusieurs auteurs, réarrangés de
façon à former un nouveau texte. Il s’agit dans cette œuvre d’un centon de Virgile qui
forme une
Histoire de l’ancien et du Nouveau Testament.
Cette petite édition, de 16 feuillets seulement, est, selon Brunet, “bien exécutée et assez
rare ; singulière en ce qu’elle paraît avoir été faite par un carme”. Ce carme est Giovanni
Stefano da Bassignana, docteur en théologie, dont la marque figure au verso du dernier
feuillet.
Bien que décrite séparément par Brunet, Baudrier précise qu’elle s’intègre dans les
Œuvres
du carme Battista Spagnoli (1447-1516), précisant tout de même qu’elle pouvait être vendue
séparément.
Bel exemplaire en maroquin du début du XIX
e
siècle, très bien conservé malgré le dos
légèrement plus clair. Il provient de la collection de Roger Peyrefitte.
Restauration au premier titre.
Provenance : Roger Peyrefitte, avec son ex-libris érotique gravé en taille-douce par Trémois.
118. VOITURE (Vincent).
Les Œuvres. Seconde édition. Reveuë, corrigée, augmentée.
Paris : Augustin Courbé, 1650
. — 2
parties en un volume in-4, frontispice, (14 ff.), 711 pp. mal chiffrées 709, 220 pp. mal chiffrées 210, (10 ff. dernier
blanc), 1 portrait. Veau brun, plats décorés à la Du Seuil, dos à nerfs orné, tranches marbrées (
reliure de l’époque
).
300 / 400€
Tchémerzine, V, 988, b.
Seconde édition augmentée de 21 lettres, parue la même année que l’originale, publiée par Martin de Pinschene (1616-1680),
neveu de l’auteur.
La majeure partie de l’édition est consacrée à la correspodance de l’auteur ; une seconde partie, à pagination séparée, contient
les poésies.
L’édition est ornée d’un frontispice dessiné et gravé par Claude MELLAN, représentant Apollon assis tenant une lyre et un
grand parchemin où figure le titre, accompagné d’un amour à gauche. Ce frontispice avait déjà été utilisé par Courbé pour
Les Amours
de Tristan L’Hermitte en 1638. On trouve également un beau portrait de l’auteur gravé par Nanteuil d’après
Champaigne.
Bel exemplaire en reliure de l’époque, malgré d’habiles restaurations aux coiffes, aux charnières et aux coins.
Provenance : Château de Cruzol, avec ex-libris.