102
270.
Guillaume CLARKE, duc de FELTRE
(1765-1818) ministre de la Guerre de Napoléon, maréchal de France. L.S.
« Clarke Gouverneur G
al
de Berlin », Berlin 2 février 1807, au général B
OURCIER
à Potsdam ; 2 pages in-fol. 200/250
R
ÉPRESSIONS
DES
PARTISANS
SORTIS
DE
C
OLBERG
ET
D
ANTZIG
ASSIÉGÉES
. Les partisans, restés trop longtemps sans réprimande, se
sont adonnés à des « entreprises vraiment audacieuses ; ils ont passé la Warthe, sont entrés dans Zilenzick qu’ils ont occupée deux
jours de suite successivement ; ils y ont dévalisé, arrêté les courriers de l’armée et ont enlevé hier un courrier de l’Empereur »…
Il rappelle les mesures à prendre pour mettre fin à ces menées et protéger Francfort-sur-l’Oder, restée ville ouverte. Il déplore que
le général M
ENARD
n’ait pas suivi ses ordres, les plans de défense s’en trouvent compromis… Il convient notamment de former
« une colonne mobile, destinée à faire replier sur Colberg les partisans qui se sont portés en avant […]. Je me trouve d’autant plus
embarrassé que je suis sans aucune cavalerie »… Il prie de faire partir de Potsdam, le plus rapidement possible mais sans alarmer
les autorités, des troupes à cheval, « que je puisse diriger sur Francfort sur l’Oder et de là partout où se trouvent les partisans »…
271.
Bertrand, comte CLAUZEL
(1772-1842) maréchal. 3 L.A.S., 1806-1840 ; 4 pages in-4.
100/150
[Juillet 1806]
, au général C
HARPENTIER
, au sujet d’ordonnances de paiement : « Le payeur de votre Division me les acquittera si
le C. Scitivaux l’autorise. Il a des fonds. Vous et le général Oudinot avez invité par une lettre du 11 prairial le payeur général de me
compter cette somme » ; il passera à Crémone le 1
er
thermidor.
Secourieu 3 septembre 1823
. Il ajoute sa voix à celles des habitants
du canton qui souhaitent conserver leur juge de paix, M. Gomma : « Il n’est point de sujet plus loyal plus fidèle ni plus dévoué à la
dynastie des Bourbons [...] il n’est point de magistrat plus zélé, plus intègre, plus généreux ni plus conciliant »...
Auterive, 18 août
1840,
au général T
RÉZEL
, en faveur d’un jeune élève de Saint-Cyr, originaire de Foix...
272.
Georges CLEMENCEAU
(1841-1929) homme politique. L.A.S., Carlsbad 30 août 1896, [à son secrétaire Étienne
W
INTER
] ; 3 pages in-8.
120/150
Il est heureux d’apprendre qu’il se porte un peu mieux : « Vous ne pouvez vous passer le luxe d’
aucune imprudence
. Donc,
attention »... Il le prie de bien vouloir envoyer un mot de sa part à Troubat... Lui-même se porte mieux. Il s’inquiète de sa bonne
qui manque d’argent : « Elle n’a pas besoin d’une grosse somme. Je lui ai dit de donner vingt francs pour le chien. Vos jambes
cotonneuses ne sont rien. C’est la poitrine qu’il faut surveiller ».
273.
Claude-Sylvestre COLAUD
(1754-1819) général. L.A.S., Q.G. de Strasbourg 21 brumaire VIII (12 novembre 1799),
au général en chef L
ECOURBE
à Mannheim ; 1 page in-fol. à son en-tête.
100/120
Le général T
HURREAU
étant bien arrivé, il lui a remis comme convenu les commandements de la division de Kell, « avec
une instruction relative à son service et aux moyens employés pour accélérer les travaux ». Dès que le général F
REYTAG
lui aura
remis le commandement de la tête de pont de Brisack, il s’y rendra pour visiter les travaux et lui en rendre compte... « Au lieu
de 300 chevaux qu’il doit exister au dépôt du 6
ème
dragons, […] il n’y en a que 200. Il manque des manteaux, porte-manteaux, les
hommes sont sans bottes, et sans habits »... Il n’est pas autorisé à donner lui-même l’ordre de départ au général C
HATEAUNEUF
-
R
ANDON
, commandant de la 3
ème
division où se trouve le dépôt...
274.
COMMUNE DE PARIS
. Ensemble de 6 documents relatifs à la Commune de Paris, 1871.
300/400
P.S. par le général H
ENRY
, Paris 21 mars 1871 (cachet encre), laissez-passer pour un matelot se rendant à Brest.
L.S. par le colonel A. T
HOMAS
, commandant le 85
e
régiment de marche, Camp de Vaucresson 8 avril 1871, au colonel
Loysillon, relatant la prise du pont de Neuilly défendu par les insurgés.
P.S. par le général de brigade O
SMONT
, Sceaux le 16 mai 1871, rapport sur les événements militaires des 15 et 16 mai au sud
de Paris.
L.A.S. par G
RELIER
, membre du Comité Central de la Garde Nationale, au général Chanzy, le priant d’intervenir pour obtenir
sa libération...
2 gravures en couleurs par Paul K
LENCK
, caricatures d’une pétroleuse et d’un pétroleur.
275.
COMMUNE DE PARIS
. 7 L.A.S. d’Eugène B
ENOIST
, septembre-décembre 1871, à son ami D
ELCOURT
; 30 pages
in-8.
300/400
I
NTÉRESSANTE
CORRESPONDANCE D
’
UN DÉPORTÉ
. Probablement arrêté par erreur avec les Insurgés, Benoist est déporté à l’île d’Aix
et enfermé dans les cales de la frégate
La Foudre
, d’où une partie de ses lettres sont écrites. Il est ensuite conduit à l’île d’Oléron
en rade des Trousses, attendant inlassablement l’heure de sa délivrance. La vie des captifs à bord est ennuyeuse et les mises en
liberté sont rares…
À bord de La Foudre 2 septembre 1871
. Les interrogatoires ont commencé : « On espère cependant beaucoup une amnistie pour
le 4 septembre ; mais, je ne m’y attends pas, et puis étant innocent je n’ai nullement besoin d’amnistie »… Il essaie de ne pas perdre
espoir…
26 septembre
. Il se remémore avec nostalgie quelques souvenirs avec ses amis, « ce bon temps que nous avons passé côté à
côté, […] les combats auxquels nous avons échappé, nos luttes avec ces gueux de Prussiens. Puis encore précédant tout cela, cette
parfaite amitié qui nous unit tous les cinq et qui nous fit traverser tous ces événements la main dans la main, la gaieté constante au
cœur »… Il est interrogé depuis une vingtaine de jours : « Je m’attends à être mis en liberté d’un moment à l’autre »…
5 octobre
. Il