Page 12 - Bodin 20 MAI 14.indd

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10
21.
Mary CASSATT
. L.A.S. et
NOTE
autographe, Villa Angeletto, Grasse Mercredi [mai 1913], au critique d’art Achille
S
EGARD
; 4 pages (petit deuil) et 1 page et quart in-8.
2.000/2.500
B
ELLE
LETTRE
SUR
LA
QUATRIÈME
EXPOSITION
DES
I
MPRESSIONNISTES
,
SUR
D
EGAS
,
SUR
SES
COLLECTIONNEURS
,
ET
SUR
SA
FORMATION
, à
l’auteur de
Mary Cassatt, un peintre des enfants et des mères
(Ollendorff, 1913).
Elle lui renvoie le livre en regrettant de n’avoir pu faire tout ce qu’il demandait. « Je ne me rappelle pas les exposants de 1879
il y en avait je crois 12 ou 15 – D
EGAS
F
ORAIN
P
ISSARRO
et M
ONET
en faisait partie et aussi Z
ANDOMENEGHI
introduit par Degas. Pour
les amateurs qui ont mes tableaux je ne les connais pas tous je n’ai pas suivie mes tableaux une fois vendu. Monsieur K
ELEKIAN
a
acheté à la vente Rouart mon tableau et dernièrement il m’a écrit qu’il avait acheté un pastel un buste de femme à une vente, j’ai
fait un portrait de sa petite-fille une de mes meilleurs »... Elle cite, parmi ses collectionneurs, Olivier Sainsère, Pierre Decourcelle,
le comte Doria, le bijoutier Henri Vever, Pierre Hugo, M. de Sailly… Elle regrette que les D
URAND
-R
UEL
ne fassent pas de bonnes
photos de leurs tableaux, V
OLLARD
a de meilleures épreuves. « Je crois que j’ai produit plus que vous ne pensez. M. V
OLLARD
a un
tableau que j’ai exposé en 1873 et qui a été fait en Espagne. C’est après les Rubens à Anvers que j’ai fait cette tête à Rome. Je n’ai
connu M. D
EGAS
qu’en 1874. J’avais vu des tableaux de lui à une de leurs expositions mais c’est seulement en 77 qu’il a exposé
ses
Danseuses
. Il a changé de manière à ce moment et est devenu beaucoup plus lumineux »… Elle ajoute : « Je dois vous dire que
si j’ai une haute idée des devoirs des parents c’est que j’ai vu les miens. Du reste en Amérique les parents était comme cela. J’ai
des amis qui ne parlent que de devoir vis-à-vis de leurs enfants »…
N
OTES
au crayon pour préciser certains points du livre (en partie soulignées en bleu par Segard). « Il n’y avait pas d’enseignement
à l’Académie de Philadelphie, on allait là pour dessiner d’après des plâtres, les antiques ou copier. C’est en revenant d’Italie que j’ai
vu des D
EGAS
, et que je me suis dit que je voyais les œuvres d’un véritable artiste nourrit des maîtres Italiens. Degas connaissait
à fond les primitifs Italiens. – Je n’étais pas à Paris quand les impressionnistes ont fait leur exposition 1874. Degas du reste les a
quittés quand ils se sont appelés impressionnistes. Nous nous sommes appelés Indépendants ».
Reproduction page ci-contre
22.
Mary CASSATT
. 3 L.A.S., Paris juin 1913, au critique d’art Achille S
EGARD
; 1 page in-12 chaque avec adresse
(cartes pneumatiques).
800/1.000
[1
er
juin]
. Elle sera heureuse de le voir mais reste peu de temps à Paris : « j’ai hâte de m’installer à Beaufresne et de
travailler
! »…
[2 juin]
. Elle l’attendra demain pour causer. « J’ai des choses en dehors de mes œuvres à vous montrer qui peuvent vous intéresser »…
Mardi [10 juin]
. « Est-ce qu’ils gardent longtemps le “Tondo” pour reproduction ? Je voudrais l’avoir pour exposer chez M
ANZI
si
toutefois on insiste pour avoir des tableaux de moi. Je compte partir pour la campagne bientôt. J’ai ici quelques photographies de
moi »…
O
N
JOINT
une L.A.S. d’Octave de S
AILLY
à Segard au sujet des portraits de sa famille par Mary Cassatt, et une L.S. de D
URAND
-
R
UEL
au sujet du portrait reproduit en couverture du livre de Segard (1913).
23.
Mary CASSATT
. 3 L.A.S.,
Mesnil-Beaufresne par Mesnil-Theribus (Oise)
juillet-août 1913, au critique d’art Achille
S
EGARD
; 3, 2 et demie et 4 pages in-8 à son adresse.
3.000/3.500
I
NTÉRESSANTES
LETTRES
SUR
SA
VIE
ET
SON ŒUVRE
, en vue de la monographie de Segard sur
Mary Cassatt, un peintre des enfants
et des mères
(Ollendorff, 1913).
Mardi [26 juillet]
. « Je viens de recevoir le livre que vous avez bien voulu consacrer à ma peinture, je vous en remercie
infiniment. Il n’y a qu’une chose que je voudrais auter, ce que vous dites de ma mère. J’ai l’air de me vanter »… Elle espère qu’il
n’est pas trop tard pour modifier cela. « Je travaille ce qui calme les nerfs. Paris est terrible avec cette lutte constante. Je ne sais si
vous avez vu l’exposition chez M
ANZI
, et les pastels de D
EGAS
. S’il était lui-même il n’aurait jamais exposé cela. Mais un paysage
de P
ISSARRO
faisait honneur à l’exposition et deux très belles natures mortes de M
ONET
»…
30 juillet
. « Je suis contente de savoir que je puis garder le livre un peu, si je pouvais repasser certaines parties avec vous cela
ferait mieux ». Elle l’invite à venir, sinon « je ferai les corrections seule. […] J’aurais voulu vous faire voir un pastel ou deux. Je suis
un peu démontée, ayant été si longtemps incapable de travailler »… Elle lui indique les trains pour Chars…
… /…