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36.
Léonard FOUJITA
(1886-1968). D
ÉDICACE
autographe signée sur un extrait du n° 13 de la revue
Terre d’Europe
,
[vers 1960] ; plaquette in-4 de 8 pages sous couverture impr.
100/120
Tiré à part d’un article de Jean-Robert D
ELAHAUT
consacré à Foujita, avec de nombreuses reproductions. En tête, Foujita a
inscrit cette dédicace : « à Poucette mignonne Léonard Foujita ».
37.
Jean-Léon GÉRÔME
(1824-1904). L.A.S., Paris 27 février 1880, à une dame ; 1 page et demie in-8 à son adresse.
100/120
Il explique le retard de sa réponse. « C’est Madame T
RELAT
qui a fondé l’atelier qu’elle dirige : elle nous a prié M. B
ONNAT
et moi d’aller y faire une correction une fois par mois – dans l’intervalle c’est un autre professeur qui va donner ses conseils aux
jeunes filles qui travaillent dans cet atelier. J’ignore absolument quelles sont les conditions d’admission n’ayant pas à m’occuper
du côté administratif de la chose ». Il transmet les coordonnées de Mme Trelat …
O
N
JOINT
une L.A.S. de C
AROLUS
-D
URAN
(1880) et une de Benjamin C
ONSTANT
(1899).
38.
Marcel GROMAIRE
(1892-1971). L.A. avec dessin et L.A.S., 1958-1963, à Anatole J
AKOVSKY
; 1 page in-8 et 1 carte
postale illustrée avec adresse.
200/250
[Janvier 1958]
. Vœux de nouvel an, avec amusant
DESSIN
de bateau (« PXIV
e
La Puce», sur le pont duquel figurent deux
personnages : une femme qui cuisine et le capitaine) et acrostiche avec les lettres du nom J
AKOVSKY
: « Joie Admirable Kolossale
Oeuvres Volubiles Sérieuses Koruskantes fr Yc et santé »…
26 juillet 1963
(au dos d’une repr. de son tableau
Brooklyn Bridge
). Il a
passé 8 jours en Normandie et n’a pas réussi à les joindre : « Partis les mariniers ! ». Il va partir à Carnac pour 3 semaines…
O
N
JOINT
5
PHOTOGRAPHIES
de Gromaire par Jakovsky, 1952-1954, dont 3 avec dédicace a.s. de Marcel Gromaire à Jakovsky.
39.
Henry de GROUX
(1866-1930). 6 L.A.S. « Patsy », Paris 1915-1919, à
SA
FILLE
É
LIZABETH
à Vernègues (Bouches-
du-Rhône) ; 20 pages petit in-4 ou in-8, 3 enveloppes (petites déchir. marg. à la 1
ère
lettre, une lettre tachée).
1.500/1.800
B
ELLE
CORRESPONDANCE
DU
PEINTRE
À
SA
FILLE
AÎNÉE
, sa « chère Za ». Filleule de Léon B
LOY
, elle poussa son père à se réconcilier
avec son grand ami après une brouille de dix-sept ans, en 1916. Artiste, elle dessine et peint aussi, collaborant avec son père.
21 mars 1915
. Lettre illustrée de deux petits dessins, décrivant le premier bombardement de Paris par les Allemands : « Nous
venons de recevoir ici la visite des Zepelins la nuit dernière. Réveillés au milieu de la nuit par les clairons sonnant le “garde-à-
vous” et les trombes de pompiers c’était très impressionnant. La plupart des gens se sont cachés dans les caves. Moi j’étais trop
heureux de voir enfin un des spectacles les plus curieux de cette abominable guerre ». Il décrit le ciel de Paris strié par les faisceaux
des projecteurs, et l’étrange silence, troublé par les vrombissements de moteurs, les mitrailles et les bombardements. Il a dessiné,
en haut de page, un zeppelin décoré des mots « Deutschland über alles » et la Tour Eiffel (où sont les projecteurs qui repèrent
le dirigeable), bombardée… Il lui donne des conseils : « Tu peux dessiner la comète […] aussi grande que tu veux. Mais fais-la en
blanc et noir très-net sans nuance, naturellement pour bien venir en gravure »… Il souffre toujours de sciatique, « ce qui a retardé
l’achèvement de tableaux qui me doivent apporter des sous. Tu sembles, à propos, avoir compris la question –
socialement
il n’y
a que l’argent
qui compte. Tout le reste est littérature et même mauvaise littérature. Tous ceux qui osent dire ou enseigner le
contraire sont ou des imbéciles, ou des traîtres. Il n’y a pas de milieu. Ne l’oublie jamais »… Il va bientôt commencer le portrait
de la duchesse de C
LERMONT
-T
ONNERRE
, avec laquelle il est toujours en très bons termes… Etc.
5 février 1917, à sa femme et ses
deux filles Élizabeth et Marie-Thérèse
. « Je vous écris hâtivement, en plein coup de feu, tandis que le bateau ici prend l’eau de
toutes part, je reste sur le pont et je commande ! Il faut m’obéir à la lettre », si l’on veut réussir à vaincre la tempête. Il envoie des
instructions, parle d’un projet de livre avec Élizabeth sur les fleurs, promet d’envoyer des bois et des cuivres, recommande de ne
parler à personne de leurs projets. Il souhaite acheter un autre domaine en Provence mais a besoin d’argent. « Le monument du
petit d’Alignan est terminé ou à peu près… Je l’achève et
il m’achève
! c’est un prodige que j’ai fait en quelques jours »...
14 août
1918
. Conseils au sujet du livre d’Élizabeth : les éditeurs veulent faire « un tirage de tes bois pour les clichés qui doivent réduire
tes compositions aux proportions du livre […] Voici ce que je te conseille.
Il faut paraître !
Il faut que tu sois connue ! –Paraître
ou ne pas être ! […] Il faut obtenir du moins que tes bois soient effacés après le tirage et qu’ils te soient restitués
vierges
, pour de
nouvelles planches »… Quant à lui, il s’est remis à la sculpture, et a fait un S
HAKESPEARE
et un B
YRON
: « Un de ces jours je ferai
B
LOY
». Il va commencer le portrait de la danseuse Ibieta Prienza, « et je suis tombé au milieu de tout ce corps de ballet comme
le loup dans la bergerie ! C’est une mine de portraits de danseuses toutes plus jolies les unes que le autres ! D
EGAS
va finir par
tomber à quarante sous ! ». Il se démène dans toutes sortes de difficultés pour trouver de l’argent…
15 avril 1919
. Il est en train
de mettre sur pied une affaire qui devrait lui rapporter beaucoup d’argent : il a fondé une société avec Carlos Larronde et Berard,
pour donner des fêtes et des concerts à grandes souscriptions afin de « réunir les fonds nécessaires à l’exécution du monument à
Claude D
EBUSSY
dont j’exécuterai avec Mixton [sa fille Marie-Thérèse] le projet à Vernègues et la statue entière à Bourg-la-Reine ».
Il souhaite trouver un emplacement à ce monument à l’entrée du Bois de Boulogne à Paris. « Je voudrais aussi obtenir une salle
au Petit Palais pour y faire venir le
Christ aux outrages
»…
17 avril 1919
. Il lui recommande de garder un œil sur sa sœur Mimi qui
… /…