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65.
Kees VAN DONGEN
(1877-1968). L.A.S., Rotterdam 19 juillet 1949, au Dr Alexandre R
OUDINESCO
; 1 page et
demie in-4, enveloppe.
1.000/1.500
B
ELLE
LETTRE
AU
SUJET
DE
L
’
ILLUSTRATION
DE
L
A
R
ÉVOLTE
DES
A
NGES
D
’A
NATOLE
F
RANCE
(Scripta & Picta, 1951).
Il a bien reçu sa lettre en Hollande, où il prolonge son séjour pour quelques semaines : « Comme j’y vais une fois tous les
50 ans j’y reste aussi longtemps que possible »… Il fera le voyage de retour à bord du transatlantique S.S. Niew Amsterdam, ayant
reçu une invitation de la compagnie Holland-Amerika : « C’est surtout pour faire plaisir à Jean-Marie [son fils] et pour lui faire
voir un grand bateau que j’ai accepté ». Arrivé en France, il se rendra directement à Deauville et regagnera Paris à la fin du mois
d’août… Il évoque ensuite son ouvrage en cours : « Tu as raison je n’ai pas beaucoup avancé pour
la Révolte
mais j’ai tout de même
à part les deux épreuves en couleurs que tu as vu préparé avant de partir 5 autres épreuves que Célestin ou un autre employé
de chez Mourlot est venu chercher. Si donc il n’y a que deux épreuves de faites c’est que Mourlot a travaillé à autre choses ou a
oublié les 5 épreuves en noir où j’ai colorié pour qu’il puisse les mettre en couleur et les finir. Aussitôt rentré je me mets au boulot
sérieusement pour
la Révolte
d’autant plus que j’ai besoin d’argent car même jusqu’ici les fonctionnaires des contributions ne
me laissent pas en paix. Je pense que tu vas prendre quelques vacances
également
le mot n’est pas juste car les vacances pour moi
ne sont jamais des vacances. J’ai même fait deux portraits ici mais comme il est impossible de sortir de l’argent de la Hollande il
faut que je le dépense ici. En tous cas je te verrai aussitôt possible et
La Révolte
sera le plus beau livre que j’aurai jamais fait »…
5 aquarelles sur fond lithographique de VAN DONGEN
pour
La Révolte des Anges
d’Anatole France
sont présentées dans la vente du 14 mai 2014, Hôtel Drouot salle 6, lots 36 à 40.
66.
Ignacio ZULOAGA
(1870-1945). L.A.S.,
Paris
Jeudi
[févier 1914 ?], à Georges P
IOCH
; 1 page in-8 à son adresse
54, rue Caulaincourt
, adresse.
100/150
« J’ai voulu vous téléphoner deux fois – Impossible. C’est un instrument que je déteste ! Que devenez-vous ? Quand partez-
vous ? Pourquoi n’êtes-vous plus venu nous demander à dîner ? C’est dire que vous avez bien d’autres choses autrement agréables.
Moi aussi je pars ce soir pour l’Espagne, j’y resterai 7 ou 8 jours »…
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