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207.
Charles-Irénée Castel, abbé de SAINT-PIERRE
. 2
MANUSCRITS
,
Agaton, archevêque très vertueux, très sage et
très heureux
, 1734 ; 24 et 27 pages in-4.
800/1.000
Copies de deux mains différentes, datées Chenonceaux 20 août 1734 : l’une, marquée « premiere ébauche », avec quelques
corrections et additions autographes de l’abbé de Saint-Pierre ; l’autre, d’une écriture soignée, est une mise au net de l’état
définitif.
À travers la biographie et le portrait de cet abbé devenu archevêque par sa vertu, l’abbé de Saint-Pierre développe l’idée
que travail et sobriété participent au bonheur. Le texte est présenté par l’auteur en préambule : « C’est moins ici un portrait de
quelqu’un de mes amis qu’un tableau d’un excellent Eveque, il est vrai qu’il y a beaucoup de traits d’un de mes amis, il en a aussi
qui ne lui appartiennent pas entièrement, du moins quant à present, mais il est permis aux peintres d’embelir un peu aux depens
de la vraisemblance les portraits qu’ils font pour la postérité, et puis comme je désire que ma peinture soit utile aux Eveques futurs
je n’ai pas fait scrupule d’en faire un modele des plus dignes d’être imité, et de peindre une vie remplie d’un coté d’agremens, et
de l’autre de vertus et de talens utiles à la societé crétiene »...
« Il prêchait le travail et la sobriété, ajoutant que l’un et l’autre font le bonheur et la santé. Il développe surtout cette idée
dans un curieux écrit ayant pour titre
Agathon, archevêque très vertueux, très sage et très heureux
. Agathon, c’est évidemment l’abbé
devenu archevêque, on ne sait trop pourquoi, car il ne recherchait pas les grandeurs. Il n’affecte aucune austérité, passe la moitié
de l’année à la campagne, boit avec tempérance du bon vin, s’entoure d’amis vertueux, et pratique surtout la vertu par excellence,
la bienfaisance. “Bref, content de sa situation, Agathon ne songe qu’à jouir tranquillement de tous les agrémens qu’il en peut
tirer sans faire du mal à personne et en faisant du bien à tous ceux qu’il peut ; grâce à la douceur de son humeur, à l’étendue et
à la justesse de son esprit et surtout à son penchant naturel à faire plaisir à tout le monde, il passe sa vie aussi heureusement que
personne, et il acquiert tous les jours par sa bienfaisance de nouveaux mérites pour obtenir le paradis. C’est que la grande vertu,
guidée par une raison sublime, produit toujours un grand bonheur.” Voilà l’idéal de l’abbé, on peut dire qu’il l’a réalisé » (Léonce
de Lavergne).
Ces deux manuscrits proviennent des archives de Mme D
UPIN
, femme du fermier général Claude Dupin ; l’abbé de Saint-
Pierre était un hôte familier du château de Chenonceau.
208.
Charles-Irénée Castel, abbé de SAINT-PIERRE
. 2
MANUSCRITS
,
Observasions sur les malheurs des Rois d’Angleterre
et
Propozision
; 10 pages in-4.
400/500
Observasions sur les malheurs des Rois d’Angleterre
a été écrit et daté « Chenonceaux 3 septembre 1738 » (6 pages et demie)...
La
Propozision
traite de la question du tempérament qui serait le plus propre aux emplois publics (3 pages et demie avec
quelques mots autographes).
Provenance : archives de Mme D
UPIN
.
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