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OSSAT Arnaud cardinal d’(1537-1604)
Un des plus célèbres diplomates français du XVI
e
siècle, devenu évêque de Rennes puis de Bayeux et cardinal après avoir
commencé comme simple berger : c’est lui qui assura la reprise de relations normales entre la France et le Vatican après
l’accession au trône d’Henri IV et qui négocia l’annulation du mariage de celui-ci avec Marguerite de Valois.
Importante correspondance en grande partie inédite, reliée au milieu du XVII
e
siècle en un volume in-4 plein vélin souple,
comportant 34 lettres de 1561 à 1602, dont 17 lettres autographes signées, 16 lettres signées avec en général le compliment
autographe et une lettre non signée, accompagnées d’une dizaine de documents manuscrits dont deux sur parchemin
(l’un signé par le futur cardinal) : copies de lettres de tonsure et d’épitaphes, reçus, lettres d’autres personnages.
Les lettres sont adressées à Monsieur de Lamarque (de Marca) dont le jeune d’Ossat a un neveu pour élève (une lettre, en 1561,
mentionnant des troubles anti protestants à Paris à la veille du sacre du roi à Reims), à Monsieur de Sariac qui le conseille sur sa
future carrière et à qui il explique que le départ de Cujas en Piémont est une perte pour l’université (de Bourges) même si Hotmann
le remplace (une lettre), à sa mère pour un envoi d’argent (une lettre) et pour tout le reste au chanoine Lupault d’Auch (elles ont
été ensuite réunies par un neveu de celui-ci à la demande d’un nommé Dudrot). Lettres privées, elles jalonnent la carrière du futur
cardinal, son travail auprès des cardinaux d’Este puis de Joyeuse, chargés successivement des affaires de France à Rome, sa promotion à
l’évêché de Bayeux puis au cardinalat, ses interventions auprès du pape pour diverses personnalités de Toulouse (Bertier abbé de Lézat,
du Faur abbé de la Caze Dieu) et d’Auch, en particulier pour la nomination d’un nouvel archevêque ou l’attribution de bénéfices,
et également ses problèmes pour se faire rembourser des fonds avancés à Rome à des Français en difficulté. Deux documents de
1598 (peu après l’arrêt du Parlement de Paris, en février 1598, supprimant les collèges des jésuites) émanent de jésuites français en
partance pour Rome pour y demander le maintien de leurs collèges en France, que l’on veut supprimer. Les deux lettres à Monsieur
de Marca et à sa mère ont été connues et publiées par Tamizey de Laroque et par l’abbé Degert (
Le Cardinal d’Ossat, évêque de Rennes
et de Bayeux
. Paris, Lecoffre, 1894), celui-ci signalant la lettre à Monsieur de Sariac et le reste de la collection, adressée au Chanoine
Lupault, comme inédits, sous le nom de « Manuscrit Caussou » (loc.cit. p. 348 et 369, d’après le num. de juin 1891 du
Bulletin de la
Société des Bibliophiles de Guyenne
).
Taches au vélin de la reliure et sur quelques lettres. L’acidité de l’encre a parfois troué le papier. Les feuillets d’adresse sont en général
présents, ainsi que la plupart des sceaux sous papier.
Joint : Portrait gravé par Desrochers.
3 000 / 5 000€
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